6 days ago
Jazz à Juan : Gregory Porter, une voix dans la pinède
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CRITIQUE - Le crooner américain a charmé le public avec un concert souvent éclatant, rappelant qu'il est une des plus belles voix actuelles dans un registre à mi-chemin entre jazz et soul music.
La nuit est déjà tombée alors que les musiciens de Gregory Porter prennent place derrière leurs instruments. Piano, orgue, contrebasse, saxophone et batterie commencent à vibrer d'un grondement sourd lorsque Gregory Porter apparaît. Coiffé de son éternelle casquette, en costume clair très chic, le quinquagénaire entonne une de ses plus belles compositions. 1960 What ? déchire la tranquillité de la pinède. Cette chanson, très forte, figurait sur Water, premier album solo de l'artiste, en 2010. Avec ses manières de protest-song, elle est la signature du chanteur.
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Il y revient sur les soubresauts politiques de sixties : émeutes de l'été 1967 à Detroit (« Motor city is burning »), assassinat de Martin Luther King (« He was the only one to fall down »). Une entrée en matière tonitruante pour le chanteur, qui rappelle qu'il n'est pas uniquement le disciple de Nat King Cole. Si son dernier album en date était un disque de Noël, Gregory Porter n'est pas seulement un interprète…