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Le Figaro
15-07-2025
- Politics
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Eau turquoise et biodiversité exceptionnelle : l'archipel des Bijagos, en Guinée-Bissau, fait son entrée au patrimoine mondial de l'humanité
Audrey Azoulay, directrice générale de l'Unesco, s'est dite «très heureuse» de l'inscription du site des «écosystèmes côtiers et marins de l'Archipel des Bijagós - Omatí Minh», «deux ans après une visite inoubliable» dans ce site «où les communautés locales portent des traditions bien vivantes». L'archipel des Bijagos, au large de la Guinée-Bissau, est entré dimanche au patrimoine mondial de l'humanité, reconnu pour sa biodiversité exceptionnelle et la richesse de ses traditions locales, à l'issue d'un vote lors de la 47ème session du Comité du patrimoine mondial de l'Unesco. À découvrir TV ce soir : retrouver notre sélection du jour «Le site abrite une riche biodiversité, notamment la tortue verte et la tortue luth, toutes deux menacées, des lamantins, des dauphins, ainsi que plus de 870.000 oiseaux côtiers migrateurs», a expliqué à l'AFP un porte-parole de l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (Unesco), dont le Comité du patrimoine mondial est réuni depuis plusieurs jours à Paris. Publicité Dans cet archipel aux eaux turquoise situé dans l'océan Atlantique, l'îlot de Poilão est ainsi l'un des principaux lieux de nidification de tortues marines à travers le monde, précise le porte-parole. Cet ensemble continu d'écosystèmes côtiers et marins comprend aussi des mangroves, des vasières et des zones intertidales «fondamentales pour la vie marine» et abrite des espèces de plantes rares et des regroupements d'oiseaux. Ses îles abritent aussi des sites sacrés et une pêche artisanale essentiels pour leurs habitants. À lire aussi L'Afrique représente seulement 9 % des biens inscrits au Patrimoine mondial de l'Unesco De longues recherches scientifiques Audrey Azoulay, directrice générale de l'Unesco, s'est dite «très heureuse» de l'inscription du site des «écosystèmes côtiers et marins de l'Archipel des Bijagós - Omatí Minh», «deux ans après une visite inoubliable» dans ce site «où les communautés locales portent des traditions bien vivantes». «Je félicite le président (bissau-guinéen Umaro Sissoco) Embalo, son gouvernement et les communautés locales qui se sont mobilisées avec le soutien de l'Unesco pour cette première inscription par le pays dans la liste du patrimoine mondial», a-t-elle déclaré à la presse à Paris à l'issue du vote. L'archipel bissau-guinéen des Bijagos attendait cette inscription depuis longtemps, après une première candidature ratée en 2012. Il aura fallu de longues recherches scientifiques et une prise en compte des populations locales pour présenter à nouveau ses écosystèmes à l'Unesco. Déjà désigné réserve de biosphère de l'Unesco en 1996, «cette inscription vient renforcer sa protection et son inclusion dans un réseau mondial encore plus vaste de sites protégés par l'Unesco», a ajouté le porte-parole. Le seul «archipel deltaïque actif de la côte Atlantique africaine» L'archipel occupe une superficie totale de plus de 10.000 km2, dont 1.600 km2 de zones intertidales (bancs de sable et vasière). Il est composé de 88 îles et îlots, dont seulement une vingtaine sont habités de manière permanente. «Il s'agit du seul, et l'un des rares au monde, archipel deltaïque actif de la côte Atlantique africaine», a souligné le porte-parole de l'Unesco. Présent lors du vote à Paris, Viriato Luis Cassama, ministre bissau-guinéen de l'Environnement, de la Biodiversité et de l'Action climatique, a pris la parole et confié «l'émotion profonde» de son pays après cette entrée au patrimoine mondial. «Ce moment marque l'aboutissement de plus de dix ans d'effort collectif, de dialogue et de partage de la conviction que ce site extraordinaire et unique mérite d'être reconnu, protégé et célébré par toute l'humanité», a-t-il lancé.


Le Figaro
12-07-2025
- Politics
- Le Figaro
Les menhirs de Carnac et 29 autres sites candidats au patrimoine mondial de l'Unesco
Le Comité de l'organisation internationale dirigée par Audrey Azoulay se réunira à Paris, entre le 6 et le 16 juillet, pour décider quels biens et lieux culturels seront classés. Grottes préhistoriques, anciens centres de répression, forêts et écosystèmes marins : 30 sites candidats sauront cette semaine s'ils intègrent le patrimoine mondial de l'Unesco, de plus en plus menacé par le changement climatique et les conflits. De la Pologne au Cambodge, de la Sierra Leone aux Émirats arabes unis, les prétendants apprendront du Comité du patrimoine mondial, dont la 47e session élargie a démarré lundi 7 juillet à Paris, si la valeur exceptionnelle de leurs biens culturels ou naturels a été reconnue. À découvrir TV ce soir : retrouver notre sélection du jour Aujourd'hui, plus de 1.200 sites culturels, naturels et mixtes appartiennent au Patrimoine mondial. Parmi les 30 candidatures examinées cette année, deux sont issues de pays africains, l'Unesco ayant fait de ce continent une priorité ces dernières années : la réserve de biosphère de l'archipel des Bijagos (Guinée-Bissau) et les forêts de Gola Tiwai (Sierra Leone), refuge d'espèces menacées comme les éléphants de forêt. À lire aussi Marseille veut faire classer sa rade au patrimoine mondial de l'Unesco Publicité De nombreux sites proposés ont un lien avec la préhistoire, comme les Mégalithes (monuments en pierre) de Carnac, dans l'ouest de la France, ou les Pétroglyphes (gravures rupestres) de la rivière Bangucheon, en Corée du Sud. Les menhirs de Carnac sont considérés comme l'un des plus grands ensembles mégalithiques au monde et sont classés site archéologique majeur. DAMIEN MEYER / AFP Risques hydriques et sur-tourisme Cette 47e session « doit plus que jamais tenir sa promesse, celle d'un multilatéralisme tangible, déterminé, où la culture joue un rôle majeur pour répondre aux défis actuels, qu'il s'agisse du dérèglement climatique ou des meurtrissures de la guerre », a déclaré à l'ouverture de la session Audrey Azoulay, à la tête de l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (Unesco) depuis 2017. Par ailleurs, près de 250 sites déjà inscrits feront l'objet d'un examen de suivi, offrant une « radiographie du patrimoine à travers le monde, mais aussi des défis auxquels ils doivent faire face », a déclaré Audrey Azoulay. « Près de trois quarts des sites du patrimoine mondial sont déjà confrontés à des risques hydriques graves, pénuries d'eau ou inondations », a-t-elle alerté, évoquant également la pression liée au « surtourisme, dont la dénonciation s'intensifie partout dans le monde ». Patrimoine mondial en péril : un site sur deux, victime des conflits Sur les 56 biens actuellement inscrits sur la liste du patrimoine mondial en péril, « la moitié l'est en raison des conséquences directes des conflits », a ajouté la directrice générale de l'Unesco, évoquant le Moyen-Orient qui regroupe plus de 40% des sites en danger. À ce titre, l'Unesco va reprendre ses activités en Syrie, notamment pour la sauvegarde du Musée national de Damas et des monuments de la ville d'Alep (nord-ouest). Fermé pendant six ans en pleine guerre civile, le Musée national de Damas a rouvert ses portes en 2018. LOUAI BESHARA / AFP L'organisation assure aussi une « surveillance active des dommages causés aux sites culturels de Gaza depuis octobre 2023 » grâce aux images satellites, et espère intervenir dans le territoire palestinien assiégé depuis 21 mois par Israël, « dès que la situation le permettra », selon Audrey Azoulay.