07-07-2025
Festival d'Aix : l'ardente Elsa Dreisig triomphe dans Louise
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CRITIQUE - Portant l'opéra de Charpentier sur ses épaules, la chanteuse française démontre encore une fois sa capacité à interpréter un personnage sous toutes ses facettes.
Il est toujours instructif de voir l'opéra s'emparer de questions sociétales contemporaines. Que ce soit pour dénoncer des effets de mode ou pour constater que c'est un art vivant. Au Festival d'Aix 2025, le thème de l'inceste tient la corde. Dans Don Giovanni vu par Robert Icke, on devine Donna Anna petite fille violée par son père. Dans Louise, de Gustave Charpentier, dont la première vient d'ouvrir le Théâtre de l'Archevêché, le metteur en scène allemand Christof Loy fait tout reposer sur les rapports abusifs entre l'héroïne et son géniteur, dont l'amour exclusif tient de l'emprise malsaine.
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Au lieu de nous mener de la ville ouvrière où végète la jeune fille à Paris, dont la vie nocturne la fait rêver, l'action est transposée dans l'hôpital psychiatrique où les parents l'ont placée, habillée comme une fillette. Dès lors, toute l'action se passe dans son esprit fragile, et son amoureux apparaît sous les traits du beau médecin sur lequel elle fantasme. Cela marche au début et à la fin…