Dernières actualités avec #GérardFrançoisDumont


Le Parisien
28-07-2025
- Science
- Le Parisien
Choisir la commune de naissance de son enfant : « Ce qui fait identité, c'est la ville dans laquelle on vit »
Spécialiste de la géographie des naissances , le recteur Gérard-François Dumont a notamment dirigé l'ouvrage collectif « Populations, peuplement et territoires en France ». Aujourd'hui, moins de 500 communes sur les 35 000 que compte la France accueillent plus de 99 % des accouchements. Comment en est-on arrivé à ce phénomène de concentration des naissances ?


Le Figaro
23-07-2025
- Business
- Le Figaro
Pour la première fois depuis 1945, le nombre des décès dépasse celui des naissances en France
En mai 2025, le nombre de décès enregistrés sur douze mois consécutifs a excédé celui des naissances sur la même période. Un basculement révélateur de la chute démographique. La chute démographique a franchi un point de bascule en France. En mai 2025, pour la première fois depuis la Seconde Guerre mondiale, le nombre de décès enregistrés sur douze mois consécutifs a excédé celui des naissances. Selon les données compilées par l'économiste François Geerolf de l'Observatoire français des conjonctures économiques, à partir des données de l'Insee, la France comptabilisait en mai dernier 651.000 décès contre 650.000 naissances sur un an. En d'autres termes, «le solde naturel est négatif», précise l'économiste, rappelant que les projections tablaient plutôt sur 2027 pour un tel retournement. «C'était un basculement attendu», réagit auprès du Figaro le démographe Gérard-François Dumont, qui annonçait pour sa part ce cap dès janvier dernier à l'échelle de la France métropolitaine. «J'ai été surpris que les médias n'en fassent pas les gros titres». Lui considère que l'Insee a été «très lent à réagir», et aurait biaisé la réalité des chiffres en ajoutant les Outre-mers aux statistiques métropolitaines. «En ajoutant Mayotte, la Guyane et La Réunion, l'Insee a pu atténuer la chute. Mais c'est additionner des réalités totalement différentes», estime le démographe, pour qui cette réalité est une «conséquence des rabotages sur la politique familiale». Publicité Jusqu'alors, la France pouvait se targuer de maintenir un taux de natalité supérieur à la moyenne européenne, préservant ainsi une dynamique favorable à son système de retraite et de solidarité. Désormais, cet avantage s'effrite. En métropole comme dans les territoires ultramarins, la tendance est au repli avec près de 20 % de naissances en moins par rapport à 2010. «Cela fait dix ans que la natalité est en baisse par une perte de confiance dans la politique sur la famille», déclare Gérard-François Dumont. La mortalité, elle, progresse naturellement, portée par le vieillissement des générations du baby-boom. De janvier à mai 2025, le nombre de décès quotidien moyen a augmenté de 3,6% par rapport à 2024. D'après l'Insee, le nombre d'actifs continuerait de croître légèrement jusqu'en 2040 avant de décroître, pour retomber à 29 millions à l'horizon 2070. Certaines régions pourraient même connaître ce reflux dès 2036.