17-07-2025
Les talibans nient avoir « arrêté, tué ou surveillé » des Afghans protégés par le Royaume-Uni après une fuite de données
Le gouvernement taliban a affirmé jeudi qu'il n'a pas « arrêté », « tué » ou « surveillé » des Afghans impliqués dans un programme secret d'accueil au Royaume-Uni, établi après une fuite massive de leurs données.
Mardi, le ministre de la Défense britannique John Healey a révélé que 4 500 Afghans, dont certains avaient travaillé pour le gouvernement britannique
avant le retour des talibans au pouvoir en 2021
, avaient dû être exfiltrés de leur pays à la suite d'une importante fuite de données les mettant en danger.
Depuis, des médias, britanniques notamment, ont affirmé que le gouvernement taliban avait traqué ces Afghans et tenté d'empêcher leurs départs.
« Personne n'a été arrêté pour ses actions passées, personne n'a été tué et personne n'est surveillé », a déclaré Hamdullah Fitrat, porte-parole adjoint du gouvernement, dénonçant, dans un message envoyé à la presse des « rumeurs » visant à «
créer de la peur
».
Il a rappelé que les autorités talibanes ont annoncé amnistier les Afghans ayant collaboré avec les forces occidentales pendant la guerre (2001-2021). L'ONU a toutefois fait état de
cas d'exécutions
et de disparitions. « Les services de renseignement n'ont pas besoin d'enquêter sur ces personnes qui ont bénéficié de l'amnistie », a indiqué Hamdullah Fitrat.
Les autorités talibanes n'ont pas « besoin d'utiliser les documents divulgués par le Royaume-Uni », a-t-il ajouté, puisqu'elles disposent déjà de « toutes les informations et documents » au sujet de ces Afghans.
Environ 600 autres Afghans et leurs proches doivent encore être accueillis dans le cadre du programme britannique, portant à 6 900 le nombre de personnes qui devraient donc
s'installer dans le pays
, pour un coût estimé de près d'un milliard d'euros.
Au total, 36 000 Afghans ont été accueillis au Royaume-Uni dans le cadre de divers programmes après le retour des talibans au pouvoir en août 2021.