Dernières actualités avec #HongKong


Le Figaro
19 hours ago
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Rugby : immense exploit de Hong Kong, qualifié pour sa première Coupe du monde
Ce samedi, en écrasant la Corée du Sud (70-22), Hong Kong a validé son ticket pour la Coupe du monde de rugby 2027. Pour la première fois de son histoire. Hong Kong a décroché sa première participation à une Coupe du Monde de rugby en surclassant la Corée du Sud 70 à 22 samedi, et devient la 17e équipe à se qualifier pour le Mondial 2027 en Australie. Après deux échecs en tournoi de qualification en 2019 et 2023, Hong Kong a obtenu son ticket en remportant son sixième championnat d'Asie consécutif, et est la deuxième nation asiatique à disputer un Mondial de rugby masculin après le Japon. Deuxièmes de la compétition, les Émirats arabes unis joueront un barrage contre le futur finaliste de la Coupe d'Afrique, afin d'espérer disputer le tournoi de qualification final qui se déroule à Dubaï du 8 au 18 novembre prochain. Ce tournoi réunira quatre équipes recalées des qualifications des différents continents, dont la Belgique pour l'Europe. Publicité La Coupe du monde de rugby 2027 réunira 24 équipes et non plus 20 comme depuis le Mondial 1999, réparties en six poules de quatre équipes. Perth accueillera le match d'ouverture et Sydney la finale. Dix-sept équipes sont pour l'instant qualifiées: la France, la Nouvelle-Zélande, l'Italie, l'Irlande, l'Afrique du Sud, l'Écosse, le pays de Galles, les Fidji, l'Australie, l'Angleterre, l'Argentine, le Japon, la Géorgie, l'Espagne, le Portugal, la Roumanie et Hong Kong.


Le Figaro
2 days ago
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«HPI, pour moi, ça veut tout et rien dire» : à 15 ans, Aloïse décroche son bac et intègre Polytechnique
Tandis que des milliers de lycéens découvrent aujourd'hui leurs résultats du bac 2025, certains jeunes sortent du lot. C'est le cas d'Aloïse, qui, à seulement 15 ans, vient de réussir son bac avec mention «très bien»... après avoir sauté trois classes. «J'ai sauté la moyenne section, le CM1, puis la 4e», raconte Aloïse. La jeune fille est passée par le lycée français international de Hong Kong, où elle déménage avec ses parents en 2018, à l'âge de 8 ans. L'établissement accueille des élèves de l'âge de 3 à 18 ans. Aloïse y a passé tout son collège, avant de finalement revenir en France pour le lycée. «Étudier à Hong Kong, ça m'a beaucoup apporté. J'étais dans un environnement international, je parlais beaucoup anglais. Cette expérience était pour moi un apport humain, social, ça m'a donné une nouvelle vision du monde. Et c'est valorisant pour le CV aussi !». Aloïse et ses parents retournent ensuite en France pour son lycée. «Ils voulaient que je fasse mon lycée ici car les enseignements français sont bons. J'ai donc intégré l'Ipesup en seconde», raconte-t-elle. Cet établissement privé hors-contrat qui dispose également de classes préparatoires, accueille des élèves dans des classes à petits effectifs. «J'ai toujours côtoyé des personnes plus âgées que moi et ça ne m'a jamais dérangé» Si Aloïse a toujours eu beaucoup d'années d'avance, elle n'a pas beaucoup ressenti un écart avec les autres élèves. «J'ai toujours côtoyé des personnes plus âgées que moi et ça ne m'a jamais dérangé. Certes, ça se ressent parfois un peu, mais je préfère le challenge plutôt que de rester dans la même classe et de m'ennuyer», explique-t-elle. Comme pour tous les élèves, le bac commence en classe de première pour la jeune fille, avec les épreuves de français. «Ce n'est pas ma matière de prédilection, je suis plus scientifique. Mais j'ai réussi à avoir 15 à l'écrit et 18 à l'oral». Elle raconte également que le lycée Ipesup lui a permis de bien s'y préparer, ce qui lui a permis d'arriver «moins stressée aux épreuves que d'autres candidats». Pour ce qui est des résultats du bac, Aloïse racontait la veille qu'elle était «très confiante». Mais le bac ne représente pas une finalité en soi, pour la jeune fille. Elle explique : «Je n'ai pas fait ma scolarité dans le but d'avoir ce diplôme, mais pour avoir de bons résultats. C'est une épreuve obligatoire à passer, mais ça n'a pas motivé toutes mes décisions». Pour autant, Aloïse a pris le bac très au sérieux. «J'ai toujours la boule au ventre avant de passer des examens importants. Mais je veux juste obtenir de bons résultats pour moi-même, pour me dire que tout mon travail vaut quelque chose». Elle est aussi admis en prépa au lycée Henri IV Au sujet de ses années d'avance, Aloïse est catégorique, cela est dû à son mérite et son travail acharné : «Aujourd'hui, on dirait peut-être que je suis HPI mais pour moi, ça veut tout et rien dire. Je ne sais pas si j'ai un avantage biologique, mais j'ai beaucoup travaillé pour en arriver là». Elle insiste donc sur le fait de ne pas vouloir être catégorisée. «Il ne faut pas croire que ceux qui ont de l'avance sont des différents. Je suis très sociable et je ne veux pas être stigmatisée. On me demande parfois si j'ai été diagnostiquée, ça reviendrait à dire que c'est une maladie. Je comprends que certains en aient besoin, mais dans mon cas, ça ne me servirait pas à grand-chose». Après le bac, cap sur le supérieur pour Aloïse. Sur Parcoursup, elle a postulé à des prépas scientifiques, avant de finalement choisir le bachelor de Polytechnique, qu'elle intégrera donc à la rentrée. Elle explique avoir été admise dans les meilleures prépas parisiennes, comme Louis-le-Grand et Henri IV. «Mon admission n'est pas due à mon dossier scolaire, mais à mes engagements personnels. Pour viser les meilleures prépas, il faut avoir des activités à côté. Personnellement, j'ai participé aux Olympiades Françaises d'Informatique et j'ai suivi des cours avec France-IOI, qui propose des contenus pour s'entraîner en informatique». Alors qu'elle comptait intégrer une prépa, elle explique son choix d'intégrer le bachelor de Polytechnique, qu'elle a accepté il y a seulement deux jours. «Mes parents ont tous les deux fait une prépa, c'était mon premier choix. Mais par la suite, plus j'ai discuté avec des gens du bachelor, plus j'ai été tentée. La prépa est une très bonne filière, mais j'ai compris que ce n'était plus la meilleure voie pour décrocher un bon travail plus tard». Ce qui l'a donc attiré dans le bachelor, c'est la diversité de cette formation. «On peut faire du sport, des projets de recherche, il y a de l'économie... Et Polytechnique a des accords avec des universités internationales». Aloïse a pour but de s'orienter vers le domaine de la biotech par la suite. «Certains diront que ce n'est pas le vrai Polytechnique. Moi, je ne vais pas là-bas pour la marque de l'école, mais pour la diversité de la formation et ce qu'elle pourra m'apporter pour le futur», conclut-elle.


Le Figaro
2 days ago
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Emma Webster, une fausse Lady Gaga et le FBI : l'incroyable fraude qui ébranle le monde de l'art
En 2022, l'artiste anglo-américaine Emma Webster pensait conclure sa meilleure vente avec la star de la pop. Mais derrière cette commande flatteuse se cachait une arnaque minutieusement préparée. En 2021, Emma Webster achevait l'une de ses dernières toiles : Happy Valley. Un tableau gigantesque : 2 m par 3, des feuillages sombres et une lumière filtrée à travers eux. Dans cette œuvre, l'artiste anglo-américaine peignait une nature vorace, presque vivante, «capable d'engloutir l'espace et ceux qui la contemplent». Une toile qu'elle croyait avoir vendue pour 55.000 dollars à Stefani Germanotta — le vrai nom de Lady Gaga. L'e-mail semblait sincère, l'adresse de contact crédible, la transaction solide. Jusqu'à ce que son Happy Valley ne refasse mystérieusement surface, trois ans plus tard, lors d'une vente aux enchères chez Christie's à Hong Kong, et que l'escroquerie n'éclate. À l'heure actuelle, le FBI tente toujours de remonter la piste de cette fraude inattendue. Koji, le bouledogue français comme appât L'histoire commence en 2021, dans l'atelier de Los Angeles d'Emma Webster, une artiste peintre émergente de 36 ans. Entre ses murs blancs inondés de soleil, l'artiste donne les derniers coups de pinceau à Happy Valley, une toile immersive, vertigineuse, dans laquelle une forêt luxuriante semble s'étendre bien au-delà des limites du cadre. Emma aime les paysages saturés, les jeux de lumière qui percent l'obscurité, comme en témoignent nombre de ses autres œuvres. En 2022, tandis qu'elle forge sa place sur la scène artistique, ses tableaux se vendent rapidement, et son nom commence à circuler dans les cercles de collectionneurs privés. Jusqu'à ce qu'arrive un premier e-mail, provenant de Stéphani Germanotta, le vrai nom de Lady Gaga. «Je suis une grande fan de votre travail, auriez-vous des tableaux disponibles ? J'agrandis ma collection, composée d'artistes féminines influentes comme Kusama, Frankenthaler, Louise Bourgeois, Lynda Benglis et bien d'autres. Vos œuvres la compléteraient à merveille. Au plaisir de vous lire, Stefani.» Publicité À lire aussi La rocambolesque histoire de ces deux Espagnoles qui pensaient donner de l'argent à Brad Pitt Emma Webster est abasourdie. Lady Gaga ? L'adresse, bien qu'intrigante, paraît néanmoins cohérente : «ladyandkoji@ en référence à Koji, le nom d'un des bouledogues français de la chanteuse pop, un détail que seuls les fans attentifs connaissent. Emma Webster s'autorise alors à y croire. Il n'est pas rare que les célébrités placent leur fortune dans les œuvres d'artistes en vogue, transformées en vitrines prestigieuses pour ces derniers. «Waouh. Merci beaucoup pour vos gentils mots. J'adore les collections axées sur l'émancipation des femmes, et celles-ci sont des poids lourds !», répond l'artiste directement par mail, sans passer par un agent. L'échange se poursuit, Emma Webster lui proposant Happy Valley, son seul tableau en stock. L'expéditrice prétend devoir partir en tournée et souhaite que la vente se termine vite par le biais de son assistante, demandant cependant une ristourne à 55.000 dollars. Par prudence, elle demande une preuve d'identité. «Voici une petite photo de moi en train de régler quelques affaires avant de prendre la route !», lui envoie immédiatement la fausse Lady Gaga. Quelques jours plus tard, le paiement de 55.000 dollars arrive bien sur le compte de l'artiste. Le tableau est expédié mais Emma formule une dernière requête, demandant que la toile ne soit pas revendue pendant cinq ans, une clause faite pour stabiliser la cote de ses œuvres. La fausse Lady Gaga accepte : «Absolument, je ne vends jamais». «Je crains que vous n'ayez été dupée» Pendant deux ans, Emma Webster aime raconter avec une certaine fierté qu'une de ses toiles appartient désormais à l'interprète de Bad Romance. Jusqu'au jour où, en 2024, son père tombe sur une publication Instagram de la maison Christie's. «Prêts pour le marathon du mois de l'art à Hong Kong ? Nous sommes ravis de présenter Happy Valley d'Emma Webster parmi les lots phares de notre vente post-millénaire.» Après le sentiment de trahison, vient l'incompréhension. Pourquoi Lady Gaga revendrait-elle ce tableau, en contradiction avec leur accord ? Tandis qu'elle contacte immédiatement le manager de la star, la réponse est sans appel : «Je crains que vous n'ayez été dupée. Lady Gaga n'a jamais acheté ce tableau. Elle ne possède pas cette adresse e-mail. Nous sommes sincèrement désolés.» Comme elle le confie dans le New York Times, qui lui a consacré un portrait, Emma Webster est amère et s'en veut encore de ne pas avoir repéré plus tôt les signaux d'alarme. Notamment concernant l'adresse d'expédition du tableau. «Stefani Germanotta» avait notamment précisé dans un courriel que la livraison se ferait au nom de «Chris Horton», identifié dans un courriel comme son majordome, or ce nom n'apparaissait nulle part sur le bordereau prêt à l'envoi, finalement destiné à un stockage temporaire. «Pour info, Emma, nous accordons une grande importance à la confidentialité à la suite de certains incidents avec des livreurs par le passé», avait rassuré la fausse Lady Gaga. Face à la supercherie, Emma Webster a bien tenté de remonter la piste. Le tableau a été envoyé à Christie's pour être revendu par Matt Chung, galeriste à Hong Kong, tout cela par l'intermédiaire d'un certain John Wolf, conseiller artistique basé à Los Angeles qui «n'avait connaissance d'aucune activité frauduleuse et était également victime de circonstances malheureuses». Malgré tout, le flou entoure les transactions. Qui est l'acheteur initial et d'où proviennent les 55.000 dollars reçus par Emma Webster ? La maison Christie's Publicité C'est désormais au FBI de répondre à cette question. Quant à Emma Webster, celle-ci attend toujours la restitution du tableau, bien que son usurpateur n'ait pas été identifié. En effet, si la maison de ventes aux enchères a accepté de retirer l'œuvre d'art de son catalogue, elle a néanmoins refusé de la lui restituer. «En tant que partie neutre, une fois qu'une œuvre nous est confiée, nous sommes tenus de la conserver en cas de problème jusqu'à sa résolution», a déclaré une porte-parole de chez Christie's. De son côté, Chung a déclaré être prêt à partager une partie des recettes (à hauteur de 30%) de toute vente de Happy Valley avec sa créatrice Emma Webster, si elle acceptait une nouvelle mise aux enchères. Ce qu'elle a décliné. Sans grande surprise, cette arnaque a laissé une marque sur la confiance qu'elle accorde à ses futurs acheteurs, mais a aussi permis de renforcer sa cote sur le marché de l'art. Car Emma Webster n'a pas toujours eu la notoriété qu'elle a aujourd'hui, marquée par des débuts difficiles lors de son arrivée à Los Angeles. Originaire d'Encinitas, en Californie, elle aura connu plusieurs années de galère, vivant presque à la rue, avant que l'attention d'Alice Lung, associée à la prestigieuse galerie Perrotin, à Paris, ne se porte sur ses toiles et décide de l'inclure dans l'exposition inaugurale de la galerie à Séoul. Si Emma Webster se bat toujours pour connaître l'identité de son malfaiteur, et, par là, éviter qu'il ne piège d'autres artistes, elle conclut néanmoins, presque flattée, son interview pour le New York Times en ces mots : «Jamais je n'aurais jamais imaginé que quelqu'un aurait besoin de se faire passer pour une pop star juste pour avoir accès à l'une de mes peintures».