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Québec autorise une subvention de 100 millions à IBM Canada
Québec autorise une subvention de 100 millions à IBM Canada

La Presse

time06-08-2025

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Québec autorise une subvention de 100 millions à IBM Canada

Le jour où Donald Trump annonce des tarifs de 100 % sur les semi-conducteurs, le gouvernement du Québec confirme une aide de 100 millions de dollars à l'usine d'IBM de Bromont, la plus importante usine d'assemblage de semi-conducteurs pour de tiers clients en Amérique du Nord. La subvention, d'un montant maximal de 100,7 millions, sera versée sur 5 ans, a dévoilé mercredi le ministère de l'Économie, de l'Innovation et de l'Énergie. « Ce soutien du gouvernement du Québec à IBM […] est accordé pour que l'entreprise puisse acquérir des équipements et faire l'aménagement des espaces nécessaires pour l'assemblage avancé et le post-traitement des gaufres de 300 mm », détaille Jean-Pierre D'Auteuil, porte-parole du ministère de l'Économie, de l'Innovation et de l'Énergie, dans un courriel envoyé à La Presse. Qu'est-ce qu'une « gaufre » en informatique ? De l'anglais wafer, une « gaufre » est une fine tranche de matériau semi-conducteur, sur laquelle sont gravés des circuits intégrés en masse. Ils sont utilisés dans la fabrication de composants électroniques. « Grosso modo, les puces électroniques sont carrées ou rectangulaires et fabriquées sur des disques de silicium. Juste avant le découpage des puces, cela donne l'apparence d'une gauffre Eggo », décrit Marc-André Tétrault, professeur agrégé à la Faculté de génie de l'Université de Sherbrooke. Ainsi, plus la « gaufre » est grande, plus on peut réaliser de circuits en même temps, explique-t-il. Le standard de l'industrie tourne actuellement autour de 300 millimètres, précise le spécialiste. Le professeur souligne que l'usine d'IBM à Bromont joue un rôle crucial dans le passage de la recherche à la commercialisation, en permettant l'innovation et l'adaptation des processus de fabrication standards. L'enveloppe octroyée à IBM s'inscrit dans le cadre de la mesure « Appuyer le développement de la zone d'innovation Technum Québec », dans le Plan budgétaire du gouvernement dévoilé en mars dernier. « Il était prévu que le soutien financier autorisé par l'entremise de cette mesure serait une subvention », précise M. D'Auteuil. Le ministère donnera plus de détails quant à la nature du projet lié à cette subvention dans les prochaines semaines. L'usine de Bromont est la seule en Amérique du Nord à réaliser l'assemblage de semi-conducteurs d'IBM mais aussi pour des clients de l'extérieur, selon leurs spécifications, comme des équipementiers de la 5G et des centres de données. En 2023, les grands clients de l'usine de Bromont représentent aujourd'hui entre 50 et 60 % du volume d'activités du centre d'assemblage, alors qu'IBM accapare de 40 à 50 % de la production annuelle. À l'époque, l'usine de Bromont recensait plus de 1000 travailleurs, dont plusieurs centaines d'ingénieurs. Un appel de La Presse placé auprès de Stéphane Tremblay, directeur de l'usine, n'a pas eu de suites immédiates. L'annonce de la subvention de mercredi a lieu un peu plus d'un an après qu'Ottawa et Québec aient annoncé des investissements majeurs à l'usine de Bromont, soit près de 100 millions de dollars, pour financer son vaste projet d'expansion visant, notamment, à accroître l'autonomie de la chaîne d'approvisionnement de semi-conducteurs entre le Québec et l'État de New York, mais aussi pour soutenir des projets de recherche en microélectronique qui doivent créer quelque 280 emplois dans la région.

Le coût diminue à l'échelle mondiale, mais pas au Canada
Le coût diminue à l'échelle mondiale, mais pas au Canada

La Presse

time30-07-2025

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Le coût diminue à l'échelle mondiale, mais pas au Canada

Le coût moyen d'une violation de données au Canada a grimpé de 10,4 % pour atteindre 6,98 millions au cours de la dernière année étudiée, contre 6,32 millions l'année précédente. Le coût diminue à l'échelle mondiale, mais pas au Canada (Toronto) Un nouveau rapport montre que le coût moyen mondial d'une violation de données a diminué pour la première fois en cinq ans, mais pas au Canada. Tara Deschamps La Presse Canadienne Le coût moyen d'une violation entre mars 2024 et février 2025 s'élevait à 6,4 millions, contre 6,6 millions un an plus tôt, selon une étude publiée mercredi par le géant technologique IBM et le Ponemon Institute, un centre de recherche en cybersécurité basé aux États-Unis. Alors que les coûts mondiaux baissent en raison de cycles de vie plus courts des violations, les dépenses liées à ces attaques ont augmenté au Canada, souligne Daina Proctor, responsable de la sécurité chez IBM Canada. Le coût moyen d'une violation au Canada a grimpé de 10,4 % pour atteindre 6,98 millions au cours de la dernière année étudiée, contre 6,32 millions l'année précédente. La moyenne canadienne est plus élevée en raison de la hausse des coûts de détection et de leur escalade, qui couvrent les enquêteurs judiciaires, les interventions réglementaires, les conseils juridiques et les communications de crise, explique Mme Proctor. Les coûts de détection s'élèvent désormais en moyenne à 470 000 $ au Canada, tandis que les coûts de rétablissement après une violation oscillent autour de 270 000 $. Des lacunes de gouvernance Parallèlement, le Canada est confronté à une augmentation des coûts en raison d'une « adoption plus lente des défenses basées sur l'intelligence artificielle (IA) et de lacunes en matière de gouvernance », ajoute Mme Proctor dans un courriel. L'année dernière, des problèmes de cybersécurité ont été signalés à Nova Scotia Power, au College of New Caledonia de Prince George, en Colombie-Britannique, et à PowerSchool, le fabricant de logiciels éducatifs utilisés par de nombreuses écoles canadiennes. Les violations peuvent être coûteuses, car elles peuvent être difficiles à détecter, et leur évaluation et leur rétablissement peuvent être un travail fastidieux et chronophage, nécessitant de nombreux professionnels et parfois des interruptions pour les clients et les employés. La plupart des pays ont constaté une baisse des frais associés à une violation, car les enquêtes sur les violations prennent moins de temps. Pourtant, plusieurs pays, dont le Canada, ont résisté à cette tendance. L'étude d'IBM et de Ponemon a montré que le coût des violations de données a également grimpé aux États-Unis, en Inde, dans l'Association des nations de l'Asie du Sud-Est et au Benelux (l'union économique regroupant la Belgique, les Pays-Bas et le Luxembourg). Le coût moyen des violations aux États-Unis a atteint le chiffre record de 10,22 millions US, soit une augmentation de 9 % par rapport à l'année dernière. L'analyse de 600 organisations touchées par des violations de données a révélé que les attaques les plus coûteuses touchaient le secteur de la santé, suivi des secteurs financier, industriel et énergétique. L'enjeu des utilisations non autorisées de l'IA Dans de nombreux cas, les pirates informatiques ont eu recours à l'intelligence artificielle fantôme, c'est-à-dire lorsque les employés utilisent l'IA sans l'approbation ni la supervision de leur employeur. « L'IA fantôme est devenue l'un des principaux angles morts des organisations aujourd'hui, affirme Mme Proctor. Les employés adoptent des outils d'IA pour accroître leur productivité, mais sans supervision, ils créent involontairement des vulnérabilités. » Les systèmes d'IA fantôme traitent souvent des données sensibles et interagissent avec des systèmes externes sur lesquels les entreprises n'ont aucun contrôle. « Une fois que les attaquants exploitent ces failles, les effets en cascade peuvent exposer des systèmes et des chaînes d'approvisionnement entiers à des violations importantes », détaille Mme Proctor. Quelque 20 % des organisations étudiées ont déclaré avoir subi une violation en raison d'incidents de sécurité impliquant l'IA fantôme. Les organisations mondiales ayant un niveau élevé d'IA fantôme ont précisé que l'utilisation de cette technologie a ajouté 967 011 $ au coût moyen d'une violation, comparativement à celles ayant un niveau faible ou nul d'IA fantôme. Les incidents impliquant l'IA fantôme ont également entraîné une plus grande compromission des renseignements personnels identifiables et de la propriété intellectuelle. Pour faire face aux risques associés à l'IA fantôme, Mme Proctor soutient que les entreprises doivent fournir à leurs employés davantage d'outils d'IA approuvés et effectuer des audits réguliers afin de déceler les lacunes dans leurs offres et la conformité des employés.

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