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Perquisition à la prison de la Brenaz: ce que révèle l'enquête interne
Perquisition à la prison de la Brenaz: ce que révèle l'enquête interne

24 Heures

time3 days ago

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Perquisition à la prison de la Brenaz: ce que révèle l'enquête interne

Après des arrestations musclées, un fonctionnaire, travaillant derrière les écrans de vidéosurveillance, avait adressé une dénonciation à Pierre Maudet. Publié aujourd'hui à 17h35 Les faits, qui ont eu lieu à La Brenaz, ont été dénoncés par un fonctionnaire qui travaillait derrière les écrans de vidéosurveillance de la prison. LAURENT GUIRAUD/TAMEDIA En bref: Une prison genevoise perquisitionnée, un gardien qui alerte directement un conseiller d'État, des années de procédures pénales et de suspicions dans la troupe des matons: tout est insolite dans cette affaire de prétendues violences à l'endroit d'un détenu. Selon nos renseignements, en 2022, la police genevoise a procédé à une étrange perquisition à la prison de La Brenaz, à Puplinge. À l'intérieur de l'armoire d'un sous-chef se trouvait une clé USB dans laquelle ce fonctionnaire, qui travaillait derrière les écrans de vidéosurveillance de l'établissement, dénonçait au conseiller d'État Pierre Maudet des violences sur un détenu quatre ans plus tôt. «Personne n'a frappé M.» À la fin du mois dernier, après notamment une enquête de l'inspection générale des services (IGS, la police des polices), le Ministère public a rendu une ordonnance de non-entrée en matière, a appris la «Tribune de Genève». Selon le procureur général, Olivier Jornot, les gardiens mis en cause n'ont rien fait de mal du point de vue pénal: «Il a été retenu que personne n'a frappé M. le 29 juin et le 1er juillet 2016», conclut aujourd'hui le Ministère public. Le dénonciateur dit avoir alerté directement le ministre de tutelle, car il ne faisait pas confiance à sa hiérarchie. Dans le fameux message saisi par les enquêteurs, il présente «les faits tels qu['il] les [a] perçus». Il explique d'abord que, le 1er juillet 2016, le détenu a tenté d'agresser un sous-chef venu l'emmener à la promenade, «une intervention musclée a été nécessaire pour le maîtriser, dit-il. Jusque-là, rien de particulier à signaler.» «Coup de pied» «Là où la situation m'interpelle, c'est qu'une fois maîtrisé, menotté et à terre, le prisonnier a été d'abord soulevé par les menottes, projeté à l'intérieur de la cellule, puis passé à tabac par plusieurs gardiens, dont un coup de pied donné dans la cage thoracique par le surveillant-chef.» Le message suggère à Pierre Maudet de s'intéresser à un enregistrement vidéo plus ancien, du 29 juin, «où on voit un sous-chef donner un coup sur le même détenu dans les mêmes circonstances», soit avec un prisonnier «déjà maîtrisé et au sol». Mais aujourd'hui, concernant ces deux épisodes, le Ministère public ne suit pas cette version dénoncée à l'époque. Sur les faits du 29 juin 2016, «les images de vidéosurveillance ne montrent aucun coup, tout au plus le fait que le gardien a baissé et levé son bras droit. Les images ne sont pas incompatibles avec ses déclarations, confirmées par un collègue, qui affirme qu'il a été déséquilibré par le détenu qui se débattait au sol et qu'il ne lui a porté aucun coup.» Sur le deuxième événement, le Parquet relève que le prévenu, un Guinéen rapatrié dans son pays en 2017, a tenté de frapper un fonctionnaire au visage. À peine sorti de cellule, le prisonnier a tenté d'asséner un coup de poing au visage du maton, avant d'être maîtrisé, amené au sol et menotté dans le dos, puis conduit en cellule forte. Il n'a donc pas été «passé à tabac» par le personnel, conclut le Ministère public. «Détenu agressif» L'ordonnance relève là aussi l'absence d'une quelconque lésion constatée par le service médical et l'absence d'une plainte du détenu de lLa Brenaz . Par ailleurs, les images de vidéosurveillance ne montrent rien d'autre qu'un attroupement de gardiens, excluant toute rixe. Aucun coup de pied à la cage thoracique n'est visible sur les vidéos, conclut le Parquet. «Face à un détenu agressif et violent, mon client a gardé son calme et est intervenu de manière professionnelle et proportionnelle, relève Me Robert Assaël. Aucun fonctionnaire n'a donné un quelconque coup, ce que confirment les images de vidéosurveillance. D'ailleurs, le détenu ne s'est plaint de rien et aucune lésion n'a été constatée par le psychiatre et l'infirmier qui ont échangé avec lui. Le courriel du gardien à M. Maudet relève, ni plus ni moins, de la dénonciation calomnieuse.» Violences derrière les barreaux Newsletter «La semaine genevoise» Découvrez l'essentiel de l'actualité du canton de Genève, chaque semaine dans votre boîte mail. Autres newsletters Fedele Mendicino est journaliste à la rubrique genevoise depuis 2002. Il couvre en particulier les faits divers et l'actualité judiciaire. Plus d'infos @MendicinoF Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.

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