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5 days ago
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Sous la menace d'une suspension pour dopage, Penny Oleksiak, championne olympique sur 100 m nage libre en 2016, déclare forfait pour les Mondiaux
Sous la menace d'une suspension pour défauts de localisation, Penny Oleksiak, co-championne olympique sur 100 m nage libre en 2016, ne prendra pas part aux Championnats du monde à Singapour (27 juillet-3 août). L'ITA (International testing agency) l'a annoncé vendredi. L'ITA (International testing agency), en charge du dopage pour la Fédération internationale de natation, a annoncé vendredi que Penny Oleksiak, co-championne olympique sur 100 m nage libre en 2016 à Rio à 16 ans, avait enfreint les règles antidopage par « trois manquements à l'obligation de localisation 1 sur une période de 12 mois entre octobre 2024 et juin 2025 ». La Canadienne de 25 ans a ainsi accepté une suspension provisoire, en attendant de « fournir ses explications quant aux circonstances de chaque manquement à la localisation ». Oleksiak, qui possède également deux médailles d'argent et quatre médailles de bronze olympiques, avait, début juillet, fait part de cette affaire de dopage sur Instagram et annoncé son forfait pour les Championnats du monde à Singapour (27 juillet - 3 août). « Je souhaite confirmer que je suis impliquée dans une affaire de localisation avec World Aquatics. Je tiens à souligner que cette affaire ne concerne aucune substance interdite ; il s'agit de savoir si j'ai correctement mis à jour mes informations. Par respect pour Natation Canada (la Fédération canadienne de natation), mes coéquipiers et le sport propre, j'ai décidé de ne pas participer aux Championnats du monde. J'ai toujours été une athlète propre. » De son côté, Natation Canada« soutient la décision de Penny Oleksiak de se retirer de l'équipe nationale en raison des conséquences potentielles liées à son manquement à l'obligation de fournir ses informations de localisation ». « Elle nous a expliqué qu'il s'agissait d'une erreur d'inadvertance. Nous soutenons sa décision et pensons qu'il s'agit d'une athlète intègre qui a commis une erreur administrative ».


L'Équipe
04-07-2025
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« Les moyens sont là pour lutter contre le dopage » : Olivier Banuls, responsable des contrôles à l'ITA lors du Tour de France
Depuis trois jours, tous les coureurs du Tour de France ont été contrôlés. Olivier Banuls, le responsable des contrôles à l'ITA, détaille le travail mis en place sur l'épreuve qui débute ce samedi. Le Tour s'élance samedi matin et, comme chaque année, alors que les 184 coureurs ont été contrôlés avant le départ, une ribambelle de questions se pose concernant la lutte antidopage dans le cyclisme. Olivier Banuls, le chef des contrôles à l'International Testing Agency (ITA), l'agence responsable du programme antidopage sur le Tour, détaille le travail mis en place. Les contrôles sur le Tour « Sur le Tour, le budget (non divulgué) est défini à l'avance, mais on s'octroie aussi une flexibilité par rapport à notre programme initial. On teste évidemment le Maillot Jaune et le vainqueur de l'étape tous les jours. Mais on veut aussi pouvoir tester les athlètes quand on le veut (en aval et en amont des étapes). On n'a pas un nombre fixe quotidien. Si on veut faire 8 ou 10 contrôles par jour, on le fait. Si on veut en faire moins, c'est possible aussi. Il faut avoir cette flexibilité pour répondre à nos besoins (environ 600 échantillons seront prélevés sur le Tour 2025). Comme d'habitude, sur le Grand Départ, on a testé tout le monde pour assurer le suivi médical mais aussi récupérer des data. Ça implique une présence très importante sur le terrain avec environ 40 personnes entre le personnel de prélèvements et le staff de l'ITA. » Le travail en amont du Tour « On a évidemment aussi testé les athlètes en amont de l'échéance avec notamment environ 350 contrôles hors compétition lors du dernier mois. On a 1 300 coureurs dans le groupe cible (les athlètes qui doivent fournir un créneau d'une heure chaque jour entre 5 et 23h pour être contrôlables). Tous les coureurs World Team et Pro Team y sont. On a le programme antidopage le plus complet en termes de volume. En 2024, on a fait environ 7 000 contrôles dans le cyclisme professionnel (hommes et femmes). On représente 17 % du volume mondial en nombre d'échantillons prélevés dans le cadre du passeport sanguin (en comptant toutes les disciplines de l'UCI). Les moyens sont là pour lutter contre le dopage. » « On ne peut pas dire que le peloton est clean parce qu'on n'a pas de RAA (résultat d'analyse anormal), mais on ne peut pas dire non plus que notre travail n'est pas efficient car on n'a pas de positifs. » Le stockage des échantillons « On peut stocker les échantillons dix ans. Selon les cas, si on a de nouvelles informations, on peut décider d'activer les réanalyses plus vite. Dans l'affaire Aderlass (enquête sur les pratiques du médecin allemand Mark Schmidt), on en a fait sur 900 échantillons sur la base d'informations. Autre exemple, en 2024, on en a fait presque 500 sur des échantillons de 2015. Il faut tenir compte de l'aspect scientifique et de certaines limites qu'on peut avoir aujourd'hui. C'est pour ça qu'on prend beaucoup d'échantillons et qu'on les met en stockage long terme. On en a 1 690 stockés actuellement, dont 76 du Tour 2024. » Pourtant très peu de suspensions « On ne peut pas dire que le peloton est clean parce qu'on n'a pas de RAA (résultat d'analyse anormal), mais on ne peut pas dire non plus que notre travail n'est pas efficient car on n'a pas de positifs (19 cas révélés pour le cyclisme sur route en 2024 selon le Mouvement pour un cyclisme crédible). Il ne faut pas oublier l'aspect dissuasif de notre programme. Évidemment, on peut toujours s'améliorer et on est en constante amélioration pour attraper ceux qui potentiellement trichent. Ce n'est pas parce qu'il n'y a pas de suspension via les passeports (sanguin, endocrinien et stéroïdien) que ça ne veut pas dire qu'il n'y a pas des cas anormaux traités. Aujourd'hui, des cas de passeports sont investigués par l'ITA (un processus complexe pour arriver à une suspension). On travaille sur des profils, sur des résultats analytiques atypiques, anormaux. On ne parle pas de plusieurs dizaines de cas mais on en a. On entend évidemment les critiques récurrentes (sur le manque de résultats). Nous, on reste focus sur notre objectif. On tient compte de tous les critères, facteurs de risque et évidemment de la performance. Plus le niveau de l'athlète est élevé, plus le suivi est important. C'est la règle de base. » À lire aussi Vingegaard a-t-il les armes pour rivaliser avec Pogacar ? Pogacar face à lui-même Que peut faire le peloton face à Pogacar, aussi offensif qu' imprévisible ? Evenepoel : «Suivre en dépassant ma limite»