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Des sportives accusées de dopage à cause d'«échange de fluides» avec leur partenaire
Des sportives accusées de dopage à cause d'«échange de fluides» avec leur partenaire

24 Heures

timea day ago

  • Sport
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Des sportives accusées de dopage à cause d'«échange de fluides» avec leur partenaire

Testées positives, plusieurs athlètes ont invoqué une contamination par «échange de fluides» avec leur partenaire sexuel et ont obtenu gain de cause. Publié aujourd'hui à 11h28 Imogen Simmonds, Laurence Vincent Lapointe, Ysaora Thibus et Sibylle Vogt ont été rattrapées par la patrouille antidopage. Elles ont toutes plaidé la contamination par «échange de fluides». EPA/AFP/AFP/IMAGO En bref: Faire l'amour pourrait-il conduire les sportives et sportifs d'élite au dopage ? Plusieurs athlètes ont invoqué une relation sexuelle avec leur partenaire pour justifier un contrôle positif à un produit interdit. Selon leurs dires, elles auraient été contaminées après avoir fait l'amour avec un partenaire «chargé» de substances prohibées. C'est ce qui est arrivé à la triathlète genevoise Imogen Simmonds, qui est tombée des nues lorsqu'elle a appris en décembre dernier qu'elle était positive au ligandrol, une substance qui favorise l'irrigation sanguine des muscles et leur croissance. «Cette affaire est un véritable cauchemar pour moi et quelque chose que je n'aurais jamais imaginé avoir à affronter dans ma vie, raconte-t-elle sur son compte Instagram. Je prends très au sérieux mes obligations en matière de lutte contre le dopage et je crois fermement au sport propre. Il est donc très douloureux pour moi que mon nom soit associé à une substance interdite.» À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. La Genevoise a été soumise le 8 décembre dernier à un contrôle antidopage aléatoire hors compétition, dans le cadre de la préparation du Championnat du monde Ironman 70.3, en Nouvelle-Zélande. «J'ai été stupéfaite et dévastée lorsque le résultat du test s'est révélé positif à un métabolite du ligandrol à des niveaux picogrammes (une quantité équivalente à une pincée de sel dans une piscine olympique et qui n'aurait jamais pu m'apporter le moindre avantage en termes de performance). Je n'avais aucune idée de ce qu'était cette substance ni de la manière dont elle avait pu se retrouver dans mon organisme.» Imogen Simmonds comme Ysaora Thibus? La championne d'Europe d'Ironman 2019, explique avoir fait appel à un avocat pour défendre sa cause. En cherchant comment cette substance était apparue dans son corps, Imogen Simmonds trouve finalement l'explication. Elle est venue à la conclusion qu'elle et son partenaire de vie ont eu des relations intimes le jour et la veille du contrôle inopiné. «Mon équipe juridique et moi-même avons conclu que cette substance s'était introduite dans mon organisme par transfert de fluides corporels», assure-t-elle. Imogen Simmonds (ici à Majorque) a été championne d'Europe et a remporté plusieurs médailles mondiales. IMAGO/Ingo Kutsche Une situation qui peut faire sourire et être assimilée à une mauvaise excuse, sauf que des cas récents ont prouvé que cela était tout à fait possible. Treize fois championne du monde de canoë-kayak, Laurence Vincent Lapointe a avancé cette raison lorsque, en 2019, des échantillons prélevés l'ont accusée de dopage. Grâce à une analyse de cheveux, il a été prouvé que son compagnon de l'époque avait consommé du ligandrol en quantité. La faible teneur décelée dans les analyses de la championne a corroboré la thèse d'une transmission par fluides corporels. Laurence Vincent Lapointe a ainsi été blanchie par le comité antidopage de la Fédération internationale de canoë, qui l'a jugée «victime d'une contamination par une tierce personne». La fleurettiste Ysaora Thibus a connu une expérience similaire. La vice-championne olympique par équipe des Jeux de Tokyo a été rattrapée par la patrouille pour la prise présumée d'ostarine, un autre produit prohibé. Elle a justifié son contrôle positif par des baisers échangés avec son ex-compagnon qui aurait consommé des compléments alimentaires contaminés. En juillet dernier, la sportive a été innocentée par le Tribunal arbitral du sport (TAS), alors que l'Agence mondiale antidopage réclamait une suspension de 4 ans. Le TAS a ainsi suivi la décision du comité antidopage de la Fédération internationale d'escrime, qui affirmait que la championne du monde n'avait commis ni faute, ni négligence. À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. «Pendant un an et demi, j'ai vécu des moments traumatisants, a communiqué l'escrimeuse française sur les réseaux sociaux. J'ai vu mes rêves s'effondrer, mon nom sali, mon mental s'effriter, mon corps se blesser. J'ai connu un isolement violent, un arrachement à mes repères. [...] Aujourd'hui, je ressens un immense soulagement. Une immense fatigue aussi.» Admettre que ces athlètes ont été contaminées «à l'insu de leur plein gré», comme disaient les Guignols, par «échange de fluides» ouvre-t-il la voie du pardon systématique? Ces cas feront-ils jurisprudence? À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. La joueuse de softball Madilyn «Bubba» Nickles (ligandrol) et la boxeuse Virginia Fuchs (létrozole) ont en tout cas obtenu la clémence de l'Agence américaine antidopage (Usada) pour les mêmes raisons. Pas coupable de dopage, selon l'Usada «Au cours d'une enquête approfondie sur les circonstances du cas de Nickles, l'Usada a déterminé que le partenaire masculin de Nickles utilisait des doses thérapeutiques de LGD-4033 et la faible quantité de métabolites de LGD-4033 détectée dans son échantillon d'urine est compatible avec une exposition récente au LGD-4033 par une transmission sexuelle», a statué l'agence américaine. Fuchs a reçu un jugement identique. En janvier dernier, la curleuse canadienne Briane Harris a été relaxée après avoir été exposée au ligandrol. Son plaidoyer était le même que les athlètes citées ci-dessus. À savoir: des rapports intimes avec son mari, lequel avait consommé des aliments contenant du ligandrol. «Ce n'est plus recevable de dire qu'on a été contaminé par son conjoint», estime pour sa part Jean-Pierre de Mondenard, médecin auteur de nombreux ouvrages sur le dopage, cité par l'AFP. «C'est un risque connu depuis des années. Cela rentre selon moi dans le concept de responsabilité objective du sportif. C'est tout à fait possible qu'il s'agisse d'un transfert par fluides corporels. Mais comment se fait-il qu'avec sa cellule individuelle et qu'avec leur expérience cumulée de sportifs de haut niveau, ils se fassent avoir?» À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. Dans le prolongement des propos de Jean-Pierre de Mondenard, la jockey argovienne Sibylle Vogt n'a pas été entendue. Elle a été suspendue 6 mois par la Fédération française, après un contrôle de routine mené le 28 mars à Compiègne (France). De la cocaïne a été détectée dans les deux échantillons prélevés. La Genevoise Simmonds aura-t-elle gain de cause? Lors de l'audience, Vogt a affirmé que les résultats positifs étaient dus à un rapport sexuel qu'elle aurait eu la veille du contrôle avec une personne ayant consommé de la cocaïne. Son partenaire a d'ailleurs confirmé avoir pris cette drogue. La cavalière a admis un manque de prudence lors du rapport sexuel. La sanction, elle, a été maintenue. Vogt a été suspendue pour une durée de 6 mois. Les athlètes qui voudraient sortir la carte de «l'échange de fluides» sont avertis. Cette excuse ne suffit pas toujours. Reste à savoir sous quel régime la triathlète genevoise Imogen Simmonds sera soumise. Bénéficiera-t-elle de la clémence des juges? D'autres articles sur les accusations de dopage Pierre-Alain Schlosser est journaliste depuis 1998. Après avoir travaillé en freelance pendant 4 ans, il rejoint la rubrique sportive de 24 heures qu'il dirige pendant 10 ans. Il a rédigé des articles sur plus de 140 disciplines et couvert des événements tels que les JO de Turin, Pékin, Londres, Rio et Paris, ainsi que divers championnats du monde. Plus d'infos @PASchlosser1 Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.

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