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« Vous vous sentez soutenu, encadré » : Régis Wargnier raconte son histoire avec Gaumont pour le tournage de « La Ligne droite »
« Vous vous sentez soutenu, encadré » : Régis Wargnier raconte son histoire avec Gaumont pour le tournage de « La Ligne droite »

L'Équipe

time3 days ago

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« Vous vous sentez soutenu, encadré » : Régis Wargnier raconte son histoire avec Gaumont pour le tournage de « La Ligne droite »

Oscarisé pour « Indochine » (1992), Régis Wargnier a tourné « La Ligne droite » (2011) pour Gaumont, avec Rachida Brakni en guide d'un athlète non-voyant. « Comment ont réagi les gens de Gaumont quand vous leur avez présenté ce projet autour du para-athlétisme ?Il s'agissait d'un film contemporain, avec des décors naturels. Ça ne pouvait que les rassurer. Je n'arrivais pas avec un film à 20 millions. Ça compte aussi, l'enveloppe budgétaire... Combien avait coûté le film ?Entre 2,5 et 3 millions. J'avais d'excellents rapports avec la Fédération française d'athlétisme grâce à mes documentaires (Coeurs d'athlètes, en 2003 ; D'or et d'argent, en 2004, avec Patrick Montel). Toutes les séquences tournées à Charléty, c'était gracieux. Et pour la scène finale, j'ai pu bénéficier du Stade de France et de ses 45 000 spectateurs-figurants gratuits (lors du Meeting Areva 2010) grâce à la Fédération, et grâce à une soirée passée avec Anne Lauvergeon (présidente d'Areva de 2001 à 2011). C'est-à-dire ?Avec Pierre Schoendoerffer (réalisateur de "Diên Biên Phu", en 1992), j'avais été invité à une visite officielle au Vietnam de François Mitterrand (en 1993). Lauvergeon était alors son sherpa. On avait bu des bières avec elle jusqu'à 4 heures du matin, sur le toit de l'Hôtel Rex, à Hô-Chi-Minh-Ville. Une fois présidente d'Areva, quand elle a vu passer le dossier de demande de tournage pendant le meeting, elle a dit : "Wargnier, c'est un copain !" Le soutien de Gaumont aide pour convaincre les autres interlocuteurs ?Oui, ça fait sérieux. Il y avait aussi France 2, ils savaient qu'on irait au bout. Alors que le casting n'était pas évident au début. Rachida (Brakni) est une actrice très indépendante, avec beaucoup de talent, mais qui ne fait que ce qui l'intéresse vraiment. Et un film sur le sport, avec des athlètes non-voyants, des gens disent : "oh, la la..." Mais avec des sociétés comme Gaumont, vous vous sentez soutenu, encadré. C'est confortable, vous ne vous posez pas de questions. On peut engager les techniciens, les acteurs, sans se demander si on ne les embarque pas dans une galère. Un groupe historique et familial, longtemps dirigé par Nicolas Seydoux et aujourd'hui par sa fille, ça compte aussi ?Avec Nicolas, on a des relations assez sympathiques. On a échangé, déjeuné ensemble, beaucoup parlé de cinéma et de plein de choses. Plus tard, j'ai rencontré Sidonie Dumas, quand elle a pris la direction. Sur Pars vite et reviens tard (2007) et sur la Ligne droite ou Le Temps des aveux (2014), sur le budget, le casting, les dates de sortie, elle était l'interlocutrice principale. C'était rassurant, je pouvais l'appeler directement. « En accord avec les acteurs, j'ai décidé de changer le scénario, d'inclure l'accident dans le film, avec une autre personne comme guide lors du meeting » Sur "La Ligne droite", ça a compté ?Oui, à la fin du tournage. Rachida s'est gravement blessée au tendon lors d'un entraînement, alors qu'elle devait courir huit jours plus tard au Stade de France (pour la scène finale). Présente, Vanessa (Boslak), la championne de France de la perche, m'a dit : "bon, c'est cuit." J'ai appelé Éric Cantona (compagnon de Rachida Brakni), Lui, il était rassuré : "c'est que le tendon..." Sinon, tout le monde pensait que le film était foutu, qu'on allait appeler les assurances. J'ai demandé à Sidonie de venir... En accord avec les acteurs, j'ai décidé de changer le scénario, d'inclure l'accident dans le film, avec une autre personne comme guide lors du meeting. Sidonie a été très bien. Il était six heures du soir, dans une caravane à Charléty, et elle a dit : "bon, on fait comme ça, on te fait confiance." Et j'ai passé le week-end à tout réécrire... » À lire aussi Gaumont, 130 ans de sport L'odyssée du carbone, matériau incontournable Le Club Med mise sur la montagne Un flou à dissiper

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