27-07-2025
« J'ai hâte d'être sur un court et d'entendre les gens crier mon nom » : Arthur Fils de retour à l'Open du Canada après sa fracture de fatigue au dos
Huit semaines après avoir contracté une fracture de fatigue au dos en plein Roland-Garros, le Français Arthur Fils est de retour tout sourire sur le circuit, à l'Open du Canada.
Le 31 mai dernier, au moment d'annoncer son forfait pour le troisième tour de Roland-Garros en raison d'une fracture de fatigue au dos, Arthur Fils espérait soigner le mal en quatre à six semaines. Il en aura finalement fallu huit au numéro 1 français, qui n'aurait pour rien au monde voulu griller les étapes. « J'ai 20 ans, ce n'est pas le moment où il faut que je me presse, avait très sagement déclaré le protégé d'Ivan Cinkus il y a deux mois. Au contraire, si je peux prendre un peu plus de temps pour bien récupérer et être prêt à jouer toute la saison sur dur et la fin de l'année, ce n'est pas plus mal. »
Croisé samedi dans les travées du Sobeys Stadium de Toronto, un stade qu'il découvre pour la première fois, Fils effectuera son retour à la compétition lundi ou mardi (en tant que tête de série, il est exempt de premier tour) face à l'Espagnol Pablo Carreno Busta ou l'invité canadien Liam Draxl. Le 21e joueur mondial a hâte d'y être.
« À vous voir tout sourire, on en déduit que le circuit vous a manqué ?Oui, ça m'a manqué. Deux mois, c'est assez long. J'ai fait deux semaines off, puis quatre semaines de physique. Je n'ai repris le tennis que depuis dix jours, donc ça ne fait pas beaucoup. Ça fait plaisir d'être de retour sur le circuit, ça fait du bien de revoir les copains, des têtes familiales. Quand je ne suis pas sur le circuit, j'ai une autre vie, chez moi, avec mes amis. Mais quand je reviens, c'est également agréable de recroiser Gaël (Monfils), Foki (Davidovich Fokina), Ben (Shelton, avec qui il disputera le double à Toronto).
« C'est vraiment un tournoi de préparation, afin de rejouer des matches, retrouver la compétition, le niveau de jeu et l'adrénaline »
Votre fracture de fatigue au dos est-elle totalement résorbée ?J'ai fait une IRM et normalement c'est bon à 100 %. Tout va bien mais c'est une blessure un peu dangereuse et il faudra continuer à faire attention.
Quelles ont été les toutes premières sensations quand vous avez repris la raquette ?Ma première sensation, c'était que j'étais très excité. Et puis au bout de seulement cinq minutes, j'étais déjà énervé (rires). Plus sérieusement, je suis vraiment heureux de rejouer, je me sens de mieux en mieux chaque jour. J'ai hâte d'être de retour sur un court, de faire de mon mieux et d'entendre les gens crier mon nom.
Vous aviez dit à Roland-Garros vouloir prendre absolument toutes les précautions avant de car les blessures font partie de la vie d'un athlète. Je n'ai pas le choix, ça fait partie de ma vie et j'aurai encore d'autres blessures pendant ma carrière, même si j'espère qu'elles ne seront pas trop grosses. Là, on ne s'est pas pressés en ne jouant pas Wimbledon, on était peut-être censés reprendre à Washington mais on a senti que c'était beaucoup trop court. On va voir comment ça va se passer ici.
Vous n'êtes donc pas encore à 100 % ?Non, c'est vraiment un tournoi de préparation, afin de rejouer des matches, retrouver la compétition, le niveau de jeu et l'adrénaline. Quand on ne joue pas au tennis pendant autant de temps, au début les déplacements sont un peu difficiles car on perd l'habitude. En plus, les conditions sont un peu particulières ici, avec des balles qui volent beaucoup, mais ça fait du bien d'être de retour. Depuis mon arrivée (mercredi), je me suis fait des bons entraînements avec Griekspoor, Etcheverry, Shang... Au début, on a l'impression que les mecs jouent super vite, mais on s'habitue vite aussi ! »