09-07-2025
Après des débuts pénibles, le festival d'Avignon décolle enfin avec Fusées et La Distance
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CRITIQUE - La première, signée Jeanne Candel, conte les aventures de deux cosmonautes à la dérive, la seconde, écrite par Tiago Rodrigues, est un dialogue poignant entre un père et sa fille partie sur Mars.
Il n'y aurait pas beaucoup de rapport entre Fusées de Jeanne Candel et La Distance de Tiago Rodrigues, vraiment aucun, si ce n'est la notion de distance et le fait que les deux spectacles sont programmés dans le Festival In d'Avignon. On pourrait aussi ajouter qu'ils sont, chacun à leur manière, tous les deux remarquables. Sur la scène de Fusées, presque rien. Sur la gauche un piano droit désossé, sur la droite un violoncelle suspendu à un fil. Une femme (Claudine Simon), le bras gauche en écharpe pousse le piano (sur roulettes) tout en plaquant de la main droite quelques accords. Puis trois personnages éclopés sortent des coulisses en poussant et tirant un curieux fatras bâché. Il s'agit d'un castelet genre Guignol.
La première partie du spectacle peut commencer. Elle raconte l'origine du monde, le big bang, le système solaire, etc., et comment nous, les hommes, ces bêtes sauvages, avons toujours rêvé de comprendre le cosmos, voir de quoi il en retourne là-haut. Ensuite, nous nous retrouvons…