5 days ago
Ces joueurs naturalisés qui ont brillé à l'Euro sous leurs nouvelles couleurs
Finaliste de l'Euroligue avec Monaco, Jordan Loyd représentera la Pologne à l'Euro. Avant lui, d'autres joueurs ont brillé dans cette compétition sous leurs nouvelles couleurs même si la naturalisation express peut poser question.
Loyd prend la relève de Slaughter
Co-organisatrice de l'Euro du 27 août au 14 septembre, la Pologne a à coeur de faire bonne figure devant son public, c'est normal. Problème, il lui manquait un scoreur, un joueur « capable de créer » et surtout, explique son sélectionneur Igor Milicic, d'être « agressif en défense ». Alors elle a (encore) choisi la voie de la naturalisation express : après dix ans de bons et loyaux services, A.J. Slaughter a laissé sa place à son compatriote américain Jordan Loyd.
L'arrière de Monaco n'avait manifestement pas d'autre lien avec son pays d'adoption que son amitié avec le capitaine Mateusz Ponitka, mais la FIBA n'est pas regardante : un naturalisé maximum par équipe, voilà la seule règle en la matière. Et la Pologne n'est pas la première à s'engouffrer dans la brèche.
Brown serein dans la tempête
Sans lui, la Roja n'aurait probablement pas remporté son quatrième Euro en 2022. Et pourtant, Lorenzo Brown n'était pas le bienvenu en Espagne : parce qu'il n'y avait jamais joué, contrairement à Serge Ibaka ou Nikola Mirotic avant lui, la naturalisation de cet Américain qui baragouinait à peine quelques mots d'espagnol avait fait l'objet de vives critiques, le capitaine Rudy Fernandez manifestant même publiquement son désaccord.
Mais les champions d'Europe avaient cruellement besoin d'un meneur et l'ex-joueur des Raptors était l'homme de la situation. Au moins sur le terrain en tout cas, en témoigne sa place méritée dans le meilleur cinq de la compétition (15,2 points et 7,6 passes de moyenne).
Randolph en lieutenant de luxe de Doncic
Du triomphe surprise de la Slovénie à l'Euro 2017, on se souvient surtout des débuts tonitruants du prodige Luka Doncic, 18 ans, sur la scène internationale. De ses 27 points contre la Lettonie en quarts de finale et de son quasi triple-double face à l'Espagne en demies (11 points, 10 rebonds, 8 passes).
Ce qu'on oublie plus facilement, c'est que le maestro comptait parmi ses plus fidèles lieutenants un Américain qu'il côtoyait aussi au Real Madrid, Anthony Randolph. Un intérieur moderne et polyvalent - représenté par la même agence que Doncic et le sélectionneur Igor Kokoskov - qui finira lui aussi par se rendre indispensable (11,7 points et 5,2 rebonds de moyenne en 24,3 minutes).
Holden, l'Américain qui fait gagner la Russie
Quand le président Vladimir Poutine le naturalise par décret en octobre 2003, bien avant qu'il ne devienne une icône du CSKA Moscou (2002-2011), JR Holden est encore inconnu du grand public. Mais le meneur américain ne va pas le rester longtemps.
Un an après avoir soulevé l'Euroligue, c'est lui, le natif de Pittsburgh, qui offre à la Russie son premier (et dernier) titre depuis l'éclatement de l'URSS, en marquant le panier de la victoire contre les champions du monde espagnols à deux secondes du buzzer final de l'Euro 2007. Attaché à ce qu'il appelait sa « deuxième maison », Holden représentera encore son pays d'adoption aux Jeux de Pékin l'année suivante. Et y prendra sa retraite en héros en 2011.