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4 days ago
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Nouvelle-Zélande - France en direct, Test-matches de Test-matches été 2025 (12/07/2025)
Nouvelle-Zélande 17 - 3 France 24' Canal+ afficher uniquement les temps forts (7) 24' En bord de touche, Barrett ajoute deux points supplémentaires pour les Blacks. (17-3) Jordie Barrett Trois-quart centre 24' Essai de Savea ! Après un ballon porté d'école à 5 mètres, le pack néo-zélandais désaxe, permettant à Savea d'aplatir le deuxième essai des siens, et ce, en infériorité numérique. (15-3) 23' Sur pénalité, les Néo-Zélandais optent pour la touche à 5 mètres. Grosse munition à suivre pour les locaux. 22' À 30 mètres, les Blacks imposent un défi physique aux Bleus avec un ballon porté qui avance doucement mais sûrement. Roigard éjecte pour Barrett. Dans le sens, Tuipulotu fait parler sa puissance et pénètre dans les 22 mètres français. 20' 19' Les Bleus n'hésitent pas à proposer du jeu autour de Segonds. L'ouvreur trouve Barré à son intérieur pour Le Garrec qui arrive lancé. Le demi de mêlée passe ensuite les bras pour Depportere à l'extérieur. Barrett s'interpose. 18' Plein axe, Segonds signe un plaquage offensif sur Proctor. Derrière, Barrett manque sa sautée pour Ioane. Lancer à suivre pour Barlot à hauteur de la ligne médiane. 17' Erdocio perd ses appuis en contestant au sol. Barrett trouve la pénaltouche très légèrement dans le camp tricolore. 16' À réception du renvoi de Segonds, les Bleus commettent un en avant. Introduction Roigard devant sa ligne des 22 mètres excentrée. 14' 14' Quelle combinaison proposée par les Néo-Zélandais ! En formant un ballon porté, Lio-Willie sert Roigard dans le fermé le long de la ligne de touche. Le demi de mêlée des Blacks file seul dans l'en but pour signer le premier essai de la rencontre. (8-0) Cameron Roigard Demi de mêlée 13' Sur un nouveau jeu au pied néo-zélandais, Attissogbe sauve la touche du bout des doigts. Le Palois trouve ensuite une petite touche à 30 mètres. 13' Sur le lancement de jeu derrière la touche, tente un jeu au pied par-dessus à l'instinct. Coup franc demandé par Barré, qui avait bien anticipé sur le coup. 12'

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04-07-2025
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« Je riais et je pleurais en même temps » : Rabah Slimani, six ans après, de retour en équipe de France pour la tournée en Nouvelle-Zélande
Rabah Slimani aura pour mission de bien caler la mêlée des Bleus. À 35 ans, le pilier droit raconte sa renaissance au Leinster, son retour international pour la tournée d'été en Nouvelle-Zélande et son attachement à l'équipe de France. C'est au « DeBrett », un élégant hôtel style Art Déco au coeur d'Auckland, qu'on a retrouvé Rabah Slimani. Authentique et sans fard, le pilier droit des Bleus (35 ans) s'est raconté. A évoqué sa dépression post-Covid, ses doutes, sa passion retrouvée pour le rugby en Irlande, avec 24 matches disputés cette saison pour la province du Leinster ; couronnée du titre de l'URC (United Rugby Championship, 32-7 contre les Bulls). Son enfance et sa découverte du ballon ovale à Sarcelles (Val-d'Oise). Son parcours avec 57 sélections en équipe de France. « Le 14 juin à Dublin, vous avez remporté la finale de l'URC avec le Leinster aux côtés du centre All Black Jordie Barrett (28 ans, 68 sélections). Ce samedi, vous allez jouer l'un contre l' des semaines, Jordie n'arrête pas de me demander : "alors tu as des nouvelles pour l'équipe de France ? Ce serait incroyable de se retrouver ici." Je lui répondais non. Après la demi-finale d'URC (le 7 juin), le staff des Bleus m'avait dit que je faisais partie des joueurs "potentiellement sélectionnables". J'ai attendu le dernier moment, pour être sûr. En plus, je lui ai ramené un cadeau, un pote peintre lui a fait un tableau. C'était galère à transporter, mais ça me fait plaisir de lui offrir. Me retrouver ici en Nouvelle-Zélande et rejouer face à lui, c'est tellement dingue. Jordie est un super mec, curieux des autres. Pas exubérant. Il a une grande intelligence de jeu, c'est un gros défenseur et il a un coup de tatane de malade : une pénalité de 55 mètres, il la prend. Il porte une aura et a amené une forme de zénitude au Leinster. Ce titre vous a fait du bien oui ! Il y a un an je me demandais si je n'allais pas arrêter le rugby. Après notre victoire en finale, beaucoup de choses enfouies sont sorties de moi. Les gars ne comprenaient pas. Je riais et je pleurais en même temps. J'avais une boule là (il montre sa gorge). Leo Cullen a été un coach extra, il m'a mis en confiance dès mon arrivée. Avant la finale, on a marché ensemble sur le terrain, il m'a dit : "Tu te rappelles il y a pile un an quand on s'est appelé en visio pour que tu rejoignes le Leinster ?" "Oui." "Ben c'était pour ce match-là !" Je ne pouvais pas le décevoir. En quoi avez-vous progressé au Leinster ?D'abord dans la rigueur. On s'entraîne sur le campus de l'UCD (University College of Dublin) et quand tu arrives le matin, ça te met dans des dispositions particulières. Les joueurs ont des cahiers pour prendre des notes, des iPads sur lesquels ils annotent les plans de jeu. À Clermont, Jono (Gibbes) - qui avait entraîné au Leinster - m'avait initié à ça et permis de réaliser que j'avais une mémoire écrite. Alors à 34 ans, j'ai recommencé avec un cahier à l'ancienne et un stylo. Puis ma compagne Ornella m'a offert une Kindle dans laquelle chaque match avec le Leinster a son dossier. Et puis il y a aussi le travail perso après les entraînements. J'ai bossé ma technique de plaquage parce que je ne suis pas le meilleur dans ce domaine. Ou d'autres domaines comme les lifts (en touche). RG Snyman (double champion du monde sud-africain en 2019 et 2023) me sollicitait pour l'aider à travailler les coups d'envoi en me positionnant derrière lui pour le soulever. « A mon poste, il y avait Tadhg Furlong et Thomas Clarkson. C'est simple, chaque matin à l'entraînement, t'as 80 % de l'équipe d'Irlande. Je ne pouvais pas aller au Leinster et me rater » Quel effet cela fait de porter à bout de bras ce joueur de 130 kg ?C'est comme un arraché en haltérophilie en fait : tu dois gainer abdos et lombaires, utiliser tout le corps et finir pointe de pieds avec un maximum de hauteur. En mêlée, tu charges surtout dans les quadriceps, la nuque, les lombaires et les épaules. Quand tu pousses tous les mardis face à Andrew Porter, Cian Healy et Jack Boyle, tu progresses dans ta capacité d'adaptation. À mon poste, il y avait Tadhg Furlong et Thomas Clarkson. C'est simple, chaque matin à l'entraînement, t'as 80 % de l'équipe d'Irlande. Je ne pouvais pas aller au Leinster et me rater. Cette expérience m'a relancé. J'en ai parlé récemment avec des membres du staff de l'équipe de France : le Covid m'avait tué. Je me suis effondré mentalement et j'ai fait une dépression. Revenir a été très compliqué pour moi. C'est-à-dire ?Les trois premières semaines de confinement, j'étais "chaud patate". J'avais demandé à l'ASM un rameur et un vélo, je m'étais commandé un sac de boxe. Je faisais du cardio sur ma terrasse. Mais quand on nous a annoncé qu'on allait encore être confinés, j'ai eu le sentiment que ça n'allait jamais s'arrêter. Quand tu as l'habitude d'aller au rugby tous les jours, de côtoyer tes coéquipiers et les gens du staff, rester chez toi, c'est violent. Combien de temps avez-vous mis à vous remettre ?Un an et demi. C'est pour ça qu'être ici avec l'équipe de France est incroyable pour moi, j'ai même du mal à réaliser. Je n'avais plus porté le maillot Bleu depuis la Coupe du monde au Japon en 2019. J'avais connu l'équipe de France pendant six ans et je mesure vraiment ce que représente une sélection. Je sais aussi ce que c'est de ne plus être appelé du jour au lendemain, la frustration et l'incompréhension que ça engendre. Le fait que votre corps vous autorise à être toujours d'attaque, à 35 ans, est-ce dû à des évolutions dans votre entraînement ?Pilier, c'est un poste à maturation tardive. Et puis l'expérience m'aide à éviter les courses inutiles. Surtout il y a l'éducation de mes parents, le sens du travail. Mon père bossait de nuit, je l'ai vu galérer dans les wagons-lits. Il a été serveur, cuistot, partait à l'aube. Ma mère était femme de ménage dans les écoles. On était cinq enfants. Ce n'était pas facile quoi... Comment êtes-vous tombé dans le rugby ?(il rit) C'est marrant, j'ai raconté cette histoire à des jeunes de l'équipe de France il y a deux jours. J'avais fait du rugby à l'école élémentaire parce que le club de Sarcelles organisait le tournoi des écoles pour démocratiser un peu plus le rugby. Parce qu'à Sarcelles, il n'y avait que le foot. Une fois par mois, on allait au stade avec des éducateurs, et à la fin de l'année, toutes les classes s'affrontaient dans un tournoi. Un jour, un pote de mon petit frère Chérif, qui faisait du rugby, est venu le chercher pour disputer ce tournoi. Moi j'étais resté à la maison, je voulais jouer tranquille à la Super Nintendo. En me voyant devant l'écran, ma mère m'a dit : "Qu'est-ce que tu fais là ? Pars les rejoindre !". Elle m'a préparé un sac plastique avec un short et des affaires, et je les ai rattrapés en courant à l'arrêt de bus. C'est à ce tournoi que j'ai été repéré par des éducateurs. Voilà comment le rugby a débuté pour moi. « Sur une idée de Yannick Bru, on avait décidé de mettre de la vaseline sur mon short pour ne pas que (Kane Hames) puisse s'en saisir. Sauf que dès la première mêlée, ça tombe et je suis pénalisé » Vous avez la réputation d'être un pilier roublard ou, disons, expérimenté...Cette réputation qui a été compliquée à gérer m'est tombée dessus après un match face aux All Blacks, justement. C'était au Stade de France, le 11 novembre 2017 (défaite des Bleus 18-38). Face à un pilier gauche que j'ai vu une fois et que je n'ai jamais revu (Kane Hames*). J'avais repéré que, chaque fois qu'il rentrait en mêlée, il lâchait sa liaison pour essayer de prendre le short du pilier droit et lever sa jambe pour le déséquilibrer. Sur une idée de Yannick Bru, on avait décidé de mettre de la vaseline sur mon short pour ne pas qu'il puisse s'en saisir. Sauf que dès la première mêlée, ça tombe et je suis pénalisé. Deuxième mêlée, ça tombe encore et nouvelle pénalité contre moi. À la troisième, pareil : l'arbitre, Angus Gardner m'appelle et boum : carton jaune. À partir de là, on a dit que j'étais dans l'oeil des arbitres. La réputation avait été lancée et ça m'a fait du mal. Mais bon c'est du passé, je vais de l'avant. Désormais à 35 ans, vous abordez votre 58e sé suis un vétéran, mais je ne me sens pas comme un vieux. Avec cette équipe de France, je vis pleinement chaque instant. Pendant la Marseillaise, je vais devoir faire le vide en essayant de fixer un point dans les gradins pour penser à autre chose et ne pas être submergé par l'émotion. » À lire aussi «Essais du bout du monde» : équipe expérimentale pour dernière tournée Lio-Willie, le dentiste devenu All Black Qui est Diego Jurd, ouvreur des Bleuets ? 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