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Pensez-vous aux joueurs compulsifs ?
Pensez-vous aux joueurs compulsifs ?

La Presse

time6 days ago

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Pensez-vous aux joueurs compulsifs ?

« Un de mes outils cette fois-ci, c'est l'achat d'un service en ligne en août 2024 qui bloque ma navigation internet si j'essaye d'accéder à des sites de jeux, et ce, sur tous mes appareils électroniques », écrit l'auteur. L'auteur veut « faire du pouce » sur le témoignage de Joëlle Mauffette⁠1, publié le 1er juillet, qui se demande s'il est temps de réglementer la publicité sur l'alcool. Kevin Garand Gestionnaire de produit, personne qui vit des périodes excessives de jeu J'ai été touché par le témoignage « Pensez-vous aux alcooliques ? », car il y a déjà un bon moment que j'ai le même discours auprès de mes amis avec les jeux de hasard. Après avoir perdu plus de 100 000 $ dans ma vie, j'ai le goût de raconter une infime partie de mon histoire. Pendant que la Société des alcools du Québec nous propose de consommer avec modération, Loto-Québec fait la promotion des gagnants avec leurs projets de rêve. Les sites de jeu en ligne, eux, nous incitent à jouer dans nos temps libres, en attendant qu'une caisse se libère à l'épicerie, en pliant du linge ou en attendant son auto au garage. Pour avoir eu des problèmes de jeu, je peux affirmer qu'aucun de ces comportements ne reflète celui d'un joueur en contrôle. J'ai commencé à jouer quand c'était encore légal pour un mineur d'acheter des billets de loterie (je suis né en 1989), ensuite est venu le poker avec des amis, puis l'arrivée des jeux en ligne à 18 ans, suivie de ma première visite au casino. Ma vie de joueur compulsif, je l'ai surtout vécue en ligne, dans l'anonymat. Pourquoi ? Parce que c'est simple d'y accéder dans le confort de son salon, et il n'y a personne pour te juger. En revanche, tu te fais honte, tu perds ta confiance, tu t'isoles de ton cercle et tu nuis à ta qualité de vie sans t'en rendre compte. À l'automne 2021, à cause du jeu, il me restait 60 $ dans mon compte de banque, alors que je remboursais déjà mes créanciers par l'entremise d'une proposition de consommateur. Je me suis dit : c'est assez. J'ai contacté la Maison Jean Lapointe qui se spécialise en thérapie contre les dépendances et, en suivant ma thérapie, j'ai passé près de deux ans sans jouer. J'ai joué à nouveau en 2023 pour un court épisode, j'ai arrêté, et j'ai rejoué en 2024. Il n'y a rien de linéaire avec les dépendances. Une sollicitation constante En août, je vais célébrer un an d'abstinence à nouveau. Un de mes outils cette fois-ci, c'est l'achat d'un service en ligne en août 2024 qui bloque ma navigation internet si j'essaye d'accéder à des sites de jeu, et ce, sur tous mes appareils électroniques. L'abonnement arrive bientôt à échéance et je ne l'ai pas encore renouvelé. Pourquoi ? Parce que j'ai le goût de jouer. Tout comme Joëlle le mentionne avec les pubs sur l'alcool, la publicité du jeu est partout ! Il m'est impossible de regarder du sport à la télévision sans qu'une pause publicitaire ou qu'un commanditaire ne glorifie le gain dans un jeu de hasard. Il n'y a pas une semaine où je ne suis pas visé sur mon téléphone, par courriel, par texto ou avec une publicité web. Ensuite, c'est la démocratisation des fameux moitié-moitié dans les évènements à but non lucratif, sportifs ou communautaires. Sans oublier les concours de toutes sortes. Je ne blâme pas la publicité ou les moitié-moitié pour ma dépendance, mais ce sont tous des déclencheurs qui me chuchotent à l'oreille « je pense que tu as le goût de jouer ». Mon histoire, je veux la raconter haut et fort, car malgré mes rechutes, aujourd'hui en 2025, je n'ai jamais été aussi stable financièrement, psychologiquement et professionnellement. Chaque année est meilleure que la précédente. Je veux vous communiquer ce qui m'a pris le plus de temps à apprendre : brisez votre isolement, parlez de vos dépendances, soyez indulgent envers vous-même et soyez patient pour retrouver votre chemin. Vous avez eu la version courte d'une histoire complexe, mais j'espère avoir touché plusieurs d'entre vous. À tous ceux qui sont touchés par une dépendance, sachez que votre vie est aussi importante que celle de votre voisin. 1. Lisez « Publicités de la SAQ – Pensez-vous aux alcooliques ? » Qu'en pensez-vous ? Participez au dialogue

Votre opinion sur les publicités de la SAQ
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La Presse

time04-07-2025

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Votre opinion sur les publicités de la SAQ

Le témoignage de Joëlle Mauffette « Pensez-vous aux alcooliques ?⁠1 », dans lequel elle a décrit comment les publicités de la SAQ lui compliquent la vie dans sa volonté de rester sobre, a suscité un volume élevé de réactions de lecteurs et lectrices. En voici quelques-unes. La vie vraie Bravo, Joëlle, tout à fait d'accord avec toi. De toute façon, les annonces de la SAQ sont omniprésentes, comme si sans alcool, la vie serait impensable. Faux, elle est juste plus vraie ! Et ces publicités, c'est nous qui les payons. Cet argent pourrait être mis ailleurs : dans nos écoles, en aide aux personnes, il y en a des causes, ça ne manque pas. Lise Tétrault, Longueuil Responsabiliser au lieu d'interdire Bien que je puisse imaginer le malaise et le trouble de l'auteure de la lettre face à des pubs de la SAQ, je suis en total désaccord avec son point de vue. La malbouffe est néfaste et engendre des frais énormes en soins de santé. Va-t-on interdire les publicités des chaînes de restauration rapide ? Allons-nous devoir interdire les publicités de crème glacée ? Nous devons responsabiliser les gens. Les éduquer. Les renseigner. Et surtout, apporter les outils nécessaires aux gens ayant différents troubles. Tenter de tout contrôler n'aide personne à faire des choix éclairés et réfléchis. Katia Sansoucy, Blainville La modération ne suffit pas Je suis pleinement d'accord qu'il faut plus que des messages incitant à la modération. Socialement, boire un verre de vin est affiché et mis en avant partout et dans tout : photos, moments de plaisir, séries télévisuelles, cinéma, sorties, bonne bouffe entre amis. Pour nombre de personnes pour qui la consommation d'alcool est problématique, et ils sont légion, c'est très difficile de se tenir à l'écart et cela accentue leur souffrance. Carole Gosselin, Greenfield Park Des associations fréquentes Je suis très d'accord avec ce texte et j'en rajouterais. Dans les séries télé, vraiment beaucoup de personnages arrivent à la maison après une dure journée de travail et sortent la bouteille de vin blanc du frigo. Comme si la seule façon de se détendre était de boire de l'alcool. Je ne suis pas alcoolique, mais j'aime l'alcool et chaque fois que je vois ces scènes, ça me donne le goût de prendre un verre, ce à quoi je résiste. Dans les publicités, l'alcool est associé au plaisir, mais dans les séries, il est associé à la détente. Mais pourquoi nous tenter ainsi tout le temps ? Hélène Guay, Montréal Comme la cigarette jadis Je suis parfaitement d'accord. L'image qu'on donne à l'alcool aujourd'hui est la même qu'on donnait à la cigarette il y a 50 ans. Des gens heureux, jeunes ou moins jeunes selon le produit alcoolisé que l'on veut vendre, mais une chose revient toujours avec l'image de l'alcool comme de la cigarette, c'est qu'ils sont associés à un moment de détente après l'effort. La pause alcoolisée est donc méritée. L'alcool représente la fête, les vacances, les retrouvailles entre amis ou en famille. Pour être heureux, il faut boire. Tel monsieur Marlboro, on est beau, fort, bronzé et on a le sentiment du travail accompli. On le mérite. Marlyne Harpin, Sainte-Adèle Deux ans sans alcool Le 18 avril dernier, j'ai célébré deux ans sans alcool. Un choix qui a eu un immense bienfait sur moi. Comme vous, je n'étais pas alcoolique, je n'exagérais pas. J'ai juste senti le besoin de me recentrer parce que je trouvais aussi que j'ouvrais la bouteille pour beaucoup trop d'occasions. Mes week-ends étaient festifs et je sentais qu'ils me servaient de porte de sortie pour oublier mes semaines éreintantes et mes tracas. Je trouve qu'effectivement, l'accent est plus mis sur « buvez de l'alcool » que sur « on a des options sans alcool ». Les choix s'améliorent, mais pas encore assez. Exemple vécu dernièrement : je vais dans une fromagerie qui a aussi un beau choix de bières. Je fais le tour avant de m'adresser à la caissière pour savoir où sont les bières sans alcool. Elle me pointe la tablette du bas d'un de ses présentoirs. Rien pour indiquer leur présence, tout pour qu'elles se fondent dans la masse. Et que dire d'un voyage dans le Sud, un bord de plage sans Banana Mama ? Oui, j'ai réussi. Ce point culminant de mon défi de sobriété m'a confirmé que je n'avais plus besoin de consommer d'alcool malgré ce que la société projette. Et pour le plaisir, vous vous amuserez à calculer combien d'argent vous dépensez en vin et bière ! Nathalie Brissette, Repentigny Mon combat dès le réveil Je me joins à Mme Joëlle. J'ai découvert également que je suis alcoolique depuis plusieurs mois. J'ai également beaucoup de difficulté avec la publicité de la SAQ. Elle est présente partout et à toute heure. J'ai énormément de difficulté à me lever le matin et à lire mes nouvelles. Je suis bombardé dès mon réveil de publicités de la SAQ. Ce n'est rien pour aider. Je me bats tous les jours contre cette maladie, je suis le programme des AA, mais dès les petites heures matinales, on affiche à mon cerveau une photo de ma dépendance. Vous savez, être alcoolique n'est pas simple, être alcoolique est une maladie qui ne se guérit pas. Être alcoolique est une bataille constante, pour toute la vie, avec une maladie insidieuse. On fait tout pour éradiquer les maladies comme le cancer, mais aussi, on fait tout pour inciter les gens à boire. SVP, arrêtez la publicité de la SAQ, au moins le matin. Mathieu, 47 ans, mari et père de deux enfants, bref, un homme normal qui peut être votre collègue, mais qui souffre en silence. Mathieu, Brossard 1. Lisez « Publicités de la SAQ : pensez-vous aux alcooliques ? »

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