08-07-2025
Une rave party illégale a secoué une commune des Alpes vaudoises
Dans le chef-lieu d'Ormont-Dessus, les appels aux forces de l'ordre se sont succédé ce week-end, sans résultat sur place. Pourquoi? «Par proportionnalité» et pour éviter un «Malleray bis», explique la police. Publié aujourd'hui à 16h31
Une rave party illégale a défrayé la chronique le mois passé à Malleray, dans le Jura bernois.
KEYSTONE
En bref:
La manifestation qui a enflammé de sons et de lumières un coin de foret samedi soir et dimanche matin au-dessus de Vers-l'Église dès 22 h a probablement été moindre que celui de juillet 2022 aux Diablerets. Mais le rassemblement de 200 à 300 fêtards a valu une sale nuit à certains riverains.
«Un convoi d'au moins dix véhicules passe en trombe aux alentours de 18 h 30 par le village de Vers-l'Église avec un matériel impressionnant, nous écrit un habitant. Puis un autre groupe descend du train. Impossible de fermer l'œil. Les murs ont vibré, la forêt a été illuminée pleins feux. Le calvaire a pris fin aux alentours de 10 h dimanche matin.» Manque de fermeté?
Sur les réseaux sociaux, certains se montrent tolérants ou préfèrent en sourire. D'autres, pas du tout. «Manque total de respect, pour la faune, pour les riverains.» «À Corbeyrier (ndlr: en juin 2024 dans le secteur de l'Hongrin) , ils les ont délogés manu militari, mais aux Diablerets on les accepte les bras ouverts. Chercher l'erreur.» «Arrosez ce petit monde avec du purin!»
Des internautes interrogent le manque de fermeté de la police, sollicitée à plusieurs reprises. Selon David Guisolan, porte-parole de la police cantonale, «il y a un principe de proportionnalité à respecter, entre les moyens à disposition et le risque réel. Deux patrouilles, ce n'est pas suffisant pour inviter plusieurs centaines de personnes à quitter les lieux. Si l'on ordonne la cessation d'activités, il faut avoir des moyens suffisants face à des gens qui ne sont pas enclins à quitter les lieux.» Un précédent récent
À l'appui, David Guisolan rappelle le précédent du 15 juin dernier à Malleray , dans le Jura bernois: «La police est intervenue en force pour faire cesser la musique. Se sont ensuivis des débordements, des affrontements, la situation a pris une tournure disproportionnée et la police a dû se replier.»
Dans le cas de Vers-l'Église, il précise que «si la manifestation a gêné certains riverains, tout s'est déroulé de la manière la plus calme, sans débordement». Christian Reber, syndic d' Ormont-Dessus , ajoute: «Je me suis rendu sur place hier matin, il n'y avait aucun désordre, pas un mégot, pas une bouteille, pas un papier.» «Aucune impunité»
Cela ne favorise-t-il pas une forme d'impunité, s'interrogent tout de même les mécontents? «Il n'y en a aucune, tranche David Guisolan, les organisateurs sont systématiquement dénoncés à l'autorité compétente.» De même, Christian Reber assure «qu'une plainte sera déposée».
Le porte-parole de la police cantonale ne constate par ailleurs pas de montée en puissance de ce type d'événements sur sol vaudois. «Je dirais même que c'est plus calme que l'an dernier.»
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