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La Presse
08-07-2025
- Politics
- La Presse
Trump face à la colère de figures « MAGA »
Tucker Carlson, ancien présentateur de Fox News, a accusé le département de la Justice de vouloir « étouffer » la vérité et ainsi d'« insulter la population ». (Washington) Depuis que l'administration Trump a annoncé lundi qu'elle ne publierait aucun nouveau document sur le financier Jeffrey Epstein et son réseau d'exploitation sexuelle, des figures conservatrices dénoncent un manque de transparence, promise pourtant par le président. Au point d'appeler à ce que des têtes tombent. Robin LEGRAND Agence France-Presse Dans un mémorandum conjoint publié lundi, le département de la Justice et le FBI (la police fédérale), confirment le suicide en prison de Jeffrey Epstein et affirment n'avoir découvert aucune « liste » de ses « clients » lors d'un examen approfondi de la totalité du dossier. La mort de Jeffrey Epstein, retrouvé pendu dans sa cellule à New York le 10 août 2019 avant d'être jugé, a alimenté d'innombrables théories du complot selon lesquelles il aurait été assassiné pour empêcher des révélations sur une série de personnalités de premier plan soupçonnées de pédocriminalité. Des figures proches du mouvement « Make America Great Again » de Donald Trump mènent depuis plusieurs années campagne sur les réseaux sociaux pour demander la publication de documents supposément cachés par le gouvernement. Lors du retour au pouvoir de Donald Trump en janvier, son administration s'était engagée à « lever le voile » sur cette affaire « répugnante ». PHOTO ARCHIVES ASSOCIATED PRESS Jeffrey Epstein En février, la procureure générale Pam Bondi avait rendu publics de nombreux documents du dossier, et plusieurs figures conservatrices avaient été reçues à la Maison-Blanche pour se voir décerner une copie. Mais ils ne contenaient aucune révélation majeure, et certains à droite s'agaçaient déjà d'une mise en scène à la Maison-Blanche. Déceptions L'annonce lundi a entraîné un déferlement de messages furieux sur les réseaux sociaux. « C'est absolument écœurant », a réagi l'influenceur pro-Trump Alex Jones, connu pour avoir disséminé de nombreuses théories du complot via son émission. Tucker Carlson, ancien présentateur de Fox News, a accusé le département de la Justice de vouloir « étouffer » la vérité et ainsi d'« insulter la population ». L'influenceur « MAGA » Mike Cernovich a lui lancé un appel direct au président. « Personne ne croit à la tentative de dissimulation sur Epstein », a-t-il affirmé sur X, avant d'ajouter : « Cela fera partie de votre héritage. Il est encore temps de le changer ! » Pour le moment Donald Trump semble échapper largement à l'ire de sa base, qui préfère se retourner contre une autre figure : Pam Bondi. La procureure générale est confrontée à des appels à la démission en cascade venant de ces influenceurs, comme la podcasteuse Liz Wheeler qui l'a qualifiée de « boulet pour le président Trump ». PHOTO EVAN VUCCI, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS La procureure générale, Pam Bondi La colère sur le dossier Epstein s'ajoute aussi à plusieurs déceptions récentes au sein du mouvement « MAGA ». Alors que de nombreux partisans de Donald Trump sont adeptes de l'isolationnisme, son annonce lundi que les États-Unis reprendraient la livraison d'armes à l'Ukraine a déçu, comme sa décision récente de mener des frappes contre l'Iran. Clowns Sur son podcast lundi, Tucker Carlson a mis en garde sur le risque électoral pour Donald Trump et les républicains avec le dossier Epstein. Selon lui, le gouvernement « joue avec le feu » et « crée un vrai extrémisme ». Le risque de fracture survient aussi au moment où le multimilliardaire Elon Musk, en brouille avec son ancien allié de Donald Trump, a annoncé la création de son parti politique, qui risquerait de grignoter des voix aux républicains. Début juin, au paroxysme de leur querelle, l'homme le plus riche de la planète avait accusé Donald Trump d'être impliqué dans l'affaire Epstein, avant de supprimer son message. Le milliardaire républicain entretenait de notoriété publique des relations amicales avec Jeffrey Epstein, figure comme lui de la jet-set new-yorkaise, mais aucun élément n'atteste d'actes répréhensibles de Donald Trump en lien avec le financier. Elon Musk est revenu à la charge lundi sur X avec un émoji représentant une personne furieuse, accompagné d'une image, vraisemblablement adressée aux membres de l'administration Trump, qui les assimilent à des clowns pour avoir changé de position en quelques mois sur l'existence d'une « liste de clients ». Lors d'un conseil des ministres mardi, Donald Trump a sermonné un journaliste qui l'interrogeait sur l'affaire Epstein au lieu de sujets plus graves selon lui, comme les inondations au Texas. « Les gens parlent encore de ce gars ? De ce tordu ? C'est incroyable », a lancé le président américain.


Le HuffPost France
08-07-2025
- Le HuffPost France
Une « liste de clients » de Jeffrey Epstein ? La Maison Blanche contrainte au rétropédalage
ÉTATS-UNIS - Une promesse plus difficile à tenir que prévu pour l'administration Trump. Si le président américain avait laissé entendre que de nouvelles informations importantes et détaillées sur l'affaire Epstein seraient révélées lors de son second mandat, le ministère américain de la Justice et le FBI ont été obligés de couper court à cette idée ce lundi 7 juillet. En cause ? L'absence de nouveaux éléments qui justifierait la publication de nouveaux documents dans le dossier du financier américain Jeffrey Epstein, mort en prison avant d'être jugé pour crimes sexuels. Car dans un mémorandum conjoint, le ministère et le FBI affirment n'avoir découvert lors d'un examen approfondi de la totalité du dossier ni « liste de clients » de son réseau d'exploitation sexuelle ni « preuves crédibles qu'il aurait fait chanter des personnes puissantes ». Cette liste à l'origine de nombreux fantasmes depuis la mort de Jeffrey Epstein, retrouvé pendu dans sa cellule à New York le 10 août 2019, n'a eu de cesse d'alimenter les théories complotistes selon lesquelles il aurait été assassiné pour empêcher des révélations embarrassantes pour toute une série de personnalités de premier plan. Elon Musk remet une pièce dans la machine L'idée avait encore été renforcée par le milliardaire Elon Musk, qui y avait fait allusion en juin au paroxysme de sa rupture publique avec Donald Trump, en déclarant sur X que celui-ci apparaissait « dans le dossier Epstein » et que c'était « la véritable raison » pour laquelle ce dossier n'avait pas été intégralement rendu public. Un message qu'il avait ensuite supprimé. Sauf qu'après avoir passé en revue l'ensemble des pièces du dossier, le ministère et le FBI n'ont « découvert aucune preuve qui légitimerait une enquête contre des parties n'ayant pas été inculpées jusqu'à présent ». Cet examen a néanmoins « confirmé qu'Epstein avait porté préjudice à plus d'un millier de victimes », indiquent-ils, tout en corroborant la thèse du suicide en prison, déjà établie par la médecine légale et le FBI et confirmée en 2023 par le ministère de la Justice. À cela s'ajoute le fait que « des informations sensibles portant sur ces victimes sont entremêlées tout au long des documents ». Une raison suffisante pour que « le ministère de la Justice et le FBI concluent qu'aucune publication supplémentaire ne serait ni appropriée ni justifiée », selon le texte. « Je l'ai sur mon bureau en ce moment » Comme le dit sèchement CNN, à l'adresse des partisans de Donald Trump avides d'informations sur cette affaire : « si les partisans de MAGA sont déçus, l'administration Trump n'a qu'à s'en prendre à elle-même. Cela vaut particulièrement pour la procureure générale Pam Bondi ». Car en février, cette membre de l'administration Trump avait rendu public au nom de « l'engagement du président Trump à la transparence » des documents du dossier Epstein, qui ne contenaient aucune révélation majeure. Avant de participer à la diffusion de la rumeur d'une « liste de clients ». CNN rappelle que durant une interview sur Fox News le 21 février, l'animateur John Roberts avait justement questionné la procureure générale des États-Unis sur cette fameuse « liste » et son éventuelle publication. Sa réponse ? « Je l'ai sur mon bureau en ce moment, je dois l'examiner. C'est une directive du président Trump. Je suis en train de l'examiner. » Rétropédalage Sans s'engager à la publier, elle avait quand même confirmé son existence et être en sa possession. De quoi obliger la porte-parole de la Maison Blanche à rétropédaler ce lundi. Puisque Karoline Leavitt a affirmé que Pam Bondi ne faisait pas réellement référence à une liste de clients : « Elle parlait de l'intégralité des documents relatifs aux crimes de Jeffrey Epstein ». Pour compléter ce tableau embarrassant, le média américain met également en exergue des propos de Pam Bondi ayant entretenu une forme de spéculation morbide autour de l'affaire et d'éventuelles grandes révélations. Comme lorsqu'elle affirmait dans une vidéo − ou plus tard publiquement − qu'il y avait « des dizaines de milliers de vidéos » d'Epstein « avec des enfants ou de la pornographie juvénile ». Ce qui avait été démenti plus tard par le patron du FBI lui-même, pourtant lui-même adepte des théories du complot. Dernière erreur et non des moindres : la minimisation du nombre de victimes réelles de Jeffrey Epstein, que Pam Bondi estimait à environ « 250 personnes » en février sur Fox News après avoir consulté le dossier. Une estimation bien loin du « millier » de victimes évoquées par le FBI et le ministère de la Justice ce lundi.


Le Figaro
08-07-2025
- Entertainment
- Le Figaro
«Pas de preuve crédible» : la nouvelle note du FBI sur l'affaire Epstein sauve-t-elle le sort du prince Andrew ?
Le FBI et le ministère de la Justice américain ont partagé une note de mise à jour sur l'affaire Epstein, affirmant qu'il n'existait aucune «liste de clients». Une nouvelle qui met le prince Andrew à l'abri. Le FBI vient-il de mettre fin aux accusations portant sur le prince Andrew ? Mis en cause dans l'affaire Epstein pour avoir abusé sexuellement de femmes mineures dans le cadre de soirées organisées par le milliardaire américain, le prince Andrew pourrait bien être soulagé par les dernières nouvelles partagées par le service de police américaine. Ce lundi 7 juillet, le FBI et le ministère de la Justice ont en effet apporté une nouvelle mise à jour sur l'affaire Epstein, mettant fin à d'éventuelles nouvelles poursuites. Selon des informations partagées par ABC News, les enquêteurs n'auraient trouvé «aucune preuve que le financier notoire Jeffrey Epstein ait conservé une liste de clients associés et puissants qu'il a fait chanter ou avec qui il a conspiré pour victimiser des dizaines de femmes», indique le mémo du FBI. À lire aussi Une vidéo explosive menace le prince Andrew, moins d'un mois après la mort de Virginia Giuffre, sa principale accusatrice Publicité «Pas de preuve» La note de service indique également qu'aucune nouvelle enquête ne sera également lancée à l'avenir. «Nous n'avons pas découvert de preuves qui pourraient servir de fondement à une enquête contre des tiers non inculpés.» Une nouvelle qui concerne donc le prince Andrew, qui nie les faits depuis le début de l'affaire Epstein en 2019, et ce malgré les accusations de plusieurs femmes dont sa principale accusatrice Virginia Giuffre, qui a mis fin à ses jours le 25 avril dernier. Il s'était toutefois retiré de la vie publique depuis novembre 2019. Malgré ces nouvelles informations mettant fin à de nouvelles enquêtes à venir, le FBI a toutefois confirmé le nombre important de victimes. «Cet examen a confirmé qu'Epstein avait porté préjudice à plus d'un millier de victimes», a indiqué l'organisme dans la note, soulignant que «des informations sensibles portant sur ces victimes sont entremêlées tout au long des documents». Des dizaines de milliers de vidéos examinées Pour parvenir à ces conclusions, le FBI a examiné des dizaines de milliers de vidéos saisies dans les propriétés de Jeffrey Epstein peu après son décès en prison. Parmi elles, un entretien avec Virginia Giuffre, dans lequel elle évoquait un «détail personnel spécifique» concernant le prince Andrew, décrit comme «hautement embarrassant». Un témoignage jamais publié qui inquiétait visiblement le prince Andrew. «Si le moindre élément l'incrimine, cela ne ferait qu'aggraver l'humiliation qu'il subit depuis des années», avait déclaré un proche au Sun au mois de mai. Il semble désormais hors de cause...