16-07-2025
Même à 45 ans, Justin Rose y rêve toujours
(Portrush) Justin Rose rêve de remporter l'Omnium britannique depuis qu'il a huit ans. Il approche maintenant de 45 ans, et n'a toujours pas soulevé la légendaire claret jug.
Steve Douglas
Associated Press
Il est conscient que son temps est compté.
« À ce stade-ci de ma carrière, je ne sais combien j'aurai encore d'autres chances (de l'emporter), a évoqué Rose au Royal Portrush, mercredi, à la veille de sa 22e participation à ce tournoi majeur. Et chaque fois que tu passes près, alors tu te dis, ahhhhh. »
Si quelqu'un sait ce dont il parle, c'est bien Rose, qui est passé plusieurs fois très près d'ajouter ce prestigieux titre à sa collection.
L'Anglais était dans la course à l'Omnium britannique l'an dernier au Royal Troon, et il a terminé deuxième derrière l'Américain Xander Schauffele.
Il est ensuite passé à un coup roulé de remporter le Tournoi des Maîtres en avril dernier, s'inclinant éventuellement en prolongation devant Rory McIlroy.
Rose possède un titre du Grand Chelem en carrière – celui de l'Omnium des États-Unis en 2013 –, pour étoffer sa collection, qui comprend aussi une médaille d'or olympique et quatre titres en Coupe Ryder. Il a aussi occupé le premier rang mondial.
Mais il n'est pas rassasié, même à son âge.
« Ce que je convoite, à ce stade-ci de ma carrière, ce sont de grands moments de mon sport, que ce soit en Coupr Ryder ou dans les tournois majeurs. Ce sont des souvenirs que je tente de me forger », a expliqué Rose.
« J'ai l'impression d'avoir été très chanceux d'avoir pu accomplir autant de choses dans le golf professionnel, mais j'aimerais en accomplir encore davantage, dans les tournois majeurs, les victoires, un peu plus de tout », a-t-il renchéri.
Une victoire à l'Omnium britannique serait sans doute la cerise sur le sundae pour Rose, qui a éclos sur la scène internationale en tant que golfeur amateur, à 17 ans, au Royal Birkdale, en 1998. Le jeune homme, qui portait à l'époque un gros coton ouaté rouge, avait calé un aigle pour s'adjuger une égalité en quatrième place.
« En tant que joueur britannique, j'ai toujours rêvé de caler ce coup roulé décisif et de savourer la victoire dans ce tournoi », a convenu Rose.
Et Rose ne semble pas vouloir ralentir, puisqu'il est encore dans une condition physique irréprochable afin de pouvoir maintenir la cadence des jeunes loups du circuit.
C'est d'ailleurs ce qui le garde dans la lutte – il est présentement 21e au monde –, et il sera de toute évidence parmi les prétendants cette semaine, alors qu'il tentera de devenir le deuxième plus vieux golfeur de l'histoire à gagner l'Omnium britannique, après « Old » Tom Morris, qui était âgé de 46 ans lorsqu'il a triomphé en 1867.
« Je crois que, dans certaines situations, et dans certains environnements, je peux encore tirer mon épingle du jeu », a noté Rose.
Il l'a démontré au Augusta National, où il avait le meilleur siège sur le parcours pour voir McIlroy compléter son Grand Chelem en carrière.
Rose a admis que cette défaite l'avait affecté, mais qu'il n'était pas « totalement atterré », parce qu'il avait bien joué.
« J'ai tourné la page, a-t-il assuré. Je le pense. Mais qui sait ? »