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2 days ago
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Assurance: 91% des chiens et chats ne sont pas assurés en Suisse
Santé des animaux – Les Suisses ne veulent pas d'assurance maladie pour leur chien ou chat Selon un sondage, près de 91% des animaux de compagnie de notre pays ne sont pas assurés. Adriana Stimoli Certaines assurances imposent des limites d'âges dans la prise en charge des animaux. KEYSTONE Abonnez-vous dès maintenant et profitez de la fonction de lecture audio. S'abonnerSe connecter BotTalk Chiens, chats et autres compagnons occupent une place de choix dans les foyers de Suisse. Près de la moitié (43%) des ménages partage son quotidien avec un animal, dont 2 millions de chats et 500'000 chiens. Mais peu de propriétaires choisissent une assurance maladie pour leur boule de poils, selon le dernier baromètre HelloSafe. Sur 22 pays passés en revue, la Suisse se retrouve en 5e position, avec 9% d'animaux domestiques assurés. Si elle reste loin derrière la Suède (91%), elle devance des pays comme la France (5%). Plus de 1000 fr. par an pour une assurance Comment comprendre ces chiffres dans un contexte helvétique? Tout d'abord, détenir un animal coûte. Selon HelloSafe, pour un chat, la facture annuelle est de 1000 à 1500 francs par année et il faut compter environ 1000 francs de plus pour un chien. Ces dépenses comprennent l'alimentation, les soins et les visites vétérinaires. Mais en cas de pépin, l'addition devient vite salée: une chirurgie varie entre 1000 et 3000 francs, un diagnostic entre 200 et 800 francs, et une urgence peut dépasser 2000 francs. Or, malgré ces sommes, peu de Suisses se tournent vers une assurance maladie pour leur animal. Une offre en assurance floue et chère Selon HelloSafe, le premier frein à une souscription d'assurance reste le coût. Il y a aussi une autre barrière: le manque de clarté. Déjà en 2021, la Fédération romande des consommateurs (FRC) pointait du doigt la difficulté à s'y retrouver dans une jungle d'offres et de conditions. Il faut dire que le marché de l'assurance pour animaux de compagnie est difficile à décrypter. D'un côté, des assureurs spécialisés comme Epona ou Wau-Miau proposent des produits exclusivement destinés aux chiens et aux chats. De l'autre, les grandes compagnies traditionnelles ont investi ce créneau en intégrant des formules spécifiques. Cette diversité complique les comparaisons, car chaque contrat propose des garanties différentes. Franchises variables, plafonds de remboursement annuels, exclusions de soins (notamment dentaires ou comportementaux), critères d'âge ou refus de couvrir certaines maladies préexistantes: voilà autant de spécificités propres à chaque assureur. Un peu comme si chaque contrat avait ses propres règles. Et vous, avez-vous assuré votre animal? Oui, je veux faire face à un imprévu. Non, pas besoin. J'aimerais bien, mais je n'ai pas les moyens. Se connecter Vous devez être connecté pour participer. À cela s'ajoute une large fourchette tarifaire: selon l'animal, sa race, son âge, son état de santé ou encore la couverture choisie, les primes mensuelles peuvent aller de 5 francs à plus de 55 francs. Autre difficulté méconnue: la première année de vie d'un animal est souvent mal couverte, voire pas du tout. Entre les vaccins, les visites de contrôle et les traitements antiparasitaires, les frais vétérinaires s'accumulent vite. Le hic: de nombreuses assurances refusent de rembourser ces soins jugés «préventifs» ou «non urgents». Certains contrats excluent même les animaux de moins d'un an. Pour les propriétaires, souscrire une assurance ne suffit donc pas. Il faut aussi bien comprendre ce qui est couvert et ce qui ne l'est pas, tout en se renseignant sur les problèmes de santé propres à certaines races de chiens ou de chats. Newsletter «Dernières nouvelles» Vous voulez rester au top de l'info? «24 heures» vous propose deux rendez-vous par jour, pour ne rien rater de ce qui se passe dans votre Canton, en Suisse ou dans le monde. Autres newsletters Se connecter Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.


24 Heures
7 days ago
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Un voyeur se dit poussé au crime par les vestiaires mixtes d'une piscine de Lausanne
Un Vaudois a filmé plus de 30 femmes en glissant son téléphone sous les cabines. Il met la faute sur la configuration des lieux, remodelée en 2023. Publié aujourd'hui à 15h13 Après dix-huit mois de travaux, la piscine de Mon-Repos a rouvert ses portes en septembre 2024, avec notamment 24 nouvelles cabines mixtes. C'est dans celles-ci qu'a sévi le Vaudois, à une trentaine de reprises. (KEYSTONE/Jean-Christophe Bott) KEYSTONE En bref: C'est une étonnante ligne de défense, qui n'aura toutefois pas convaincu la justice. Un homme est condamné par le Ministère public de l'arrondissement de Lausanne pour violation du domaine du secret au moyen d'un appareil de prise de vue. Pour faire simple, il a filmé des femmes à leur insu alors qu'elles se déshabillaient dans les cabines de la piscine de Mon-Repos . Selon ce quinquagénaire, c'est après la rénovation des installations, et l'instauration de cabines mixtes, que serait né son fantasme de voyeuriste. Dans les piscines, les cabines mixtes deviennent de plus en plus la norme. Elles équipent notamment le centre aquatique de la Vaudoise aréna à Malley. Elles ont aussi été adoptées lors de la rénovation de la piscine de Mon-Repos en 2023. Pour Lausanne, l'intérêt de ces cabines est multiple. Elles sont accessibles à tous, elles diminuent «pratiquement» toute discrimination, elles permettent aux familles et aux groupes (scolaires, garderie, camp…) d'être réunis au même endroit, elles facilitent la surveillance des lieux et améliorent le sentiment de sécurité de la clientèle. Voyeurisme en série C'est justement dans ces cabines que l'homme a sévi. Les faits se sont déroulés en décembre 2024. Il avait attendu qu'une femme se déshabille dans la cabine d'à côté pour glisser, sous la paroi, son téléphone en mode selfie. Entendu par la police, il a reconnu une trentaine d'autres cas, toujours dans les cabines de Mon-Repos . Ses premiers clichés remontent à octobre 2024, soit à peine un mois après la réouverture de la piscine après travaux. Il l'a d'ailleurs confié: ce sont les transformations des cabines qui l'auraient poussé au crime, notamment parce qu'il existe désormais un espace important entre le sol et les parois. Des photos et des vidéos compromettantes ont été retrouvées dans son téléphone. Le quinquagénaire écope d'une peine pécuniaire de 4000 francs, assortie d'un sursis de 2 ans, et de 800 francs d'amende. Il devra en outre s'acquitter des frais de procédure d'un montant de 3625 francs. Thibault Lefèvre, responsable des piscines de Lausanne, déclare qu'il s'agit du seul incident de ce type recensé à ce jour. «C'est un comportement qui est inacceptable et que l'on condamne fermement.» Comment la sécurité est-elle assurée? «Notre personnel passe régulièrement dans la zone des vestiaires, que ce soit pour le nettoyage ou la surveillance. Il peut être sollicité en cas de comportement inapproprié.» Aux Bains de Lavey aussi Les Bains de Lavey disposent aussi de ce genre de cabines mixtes. Hasard du calendrier judiciaire, une autre ordonnance pénale est rendue publique ce mois-ci par le Ministère public. Pour la même infraction. Le mode opératoire était identique pour un autre Vaudois, lui aussi quinquagénaire. C'était en avril 2024, peu avant 13 h. Une femme se change dans une cabine à côté de la sienne. C'est au moment où elle se retrouve entièrement nue qu'il glisse son portable sous la cabine, en mode selfie. Manque de pot, la femme aperçoit l'appareil, elle est d'abord prise d'effroi puis tente de le repousser avec le pied, mais l'homme l'a déjà retiré. À peine le temps de se rhabiller et de quitter sa cabine pour la femme que le voyeur a disparu. Il a toutefois été identifié par les images des caméras de surveillance. Il a partiellement reconnu les faits devant les policiers, à ce détail près que pour lui, il s'agissait d'un malheureux malentendu. Il a ainsi expliqué qu'il était coutumier du fait, mais avec sa propre amie, présente aussi ce jour-là aux Bains de Lavey mais dans l'autre cabine à côté de la sienne. Il se serait simplement trompé de côté au moment de prendre les photos. Licencié par son employeur Pour le procureur, l'homme savait précisément dans quelle cabine se trouvait son amie, rendant peu crédible l'hypothèse d'une erreur. Il aurait donc bien agi intentionnellement. En était-il à son coup d'essai? Il est en tout cas soupçonné d'avoir effacé des preuves dans son téléphone, peu après la réception de son mandat de comparution à la police. Son employeur à Lausanne l'a licencié. Pour avoir violé l'espace intime d'une inconnue pour sa propre satisfaction, pour son comportement «égoïste et potentiellement traumatisant pour la victime», il écope d'une peine pécuniaire de 1200 francs, assortie d'un long sursis de 4 ans. Les frais de procédure sont à sa charge. Ils se montent à 1650 francs. Du voyeurisme aussi dans les boutiques et les WC Newsletter «La semaine vaudoise» Retrouvez l'essentiel de l'actualité du canton de Vaud, chaque vendredi dans votre boîte mail. Autres newsletters Laurent Antonoff est journaliste à la rubrique Vaud depuis 1990. Après avoir couvert les régions du Nord vaudois et de la Riviera, il rejoint la rédaction lausannoise au tournant du millénaire. Romancier à ses heures, il est lauréat du Prix du journalisme local de la Berner Zeitung en 1998. Plus d'infos Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.