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L'Équipe
26-07-2025
- Entertainment
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Vollering revancharde, Ferrand-Prévôt ambitieuse, de nombreuses prétendantes... Le Tour de France Femmes 2025 s'annonce bouillonnant
Neuf jours sur une diagonale tendue à travers la France feront émerger une vainqueure peut-être inattendue, tant la densité est importante cette année. Demi Vollering veut reprendre son sceptre, perdu pour quelques minuscules secondes l'an passé. Mais les inconnues sont nombreuses à commencer par le rôle de Pauline Ferrand-Prévôt. Les dernières secondes du Tour 2024 étaient restées suspendues dans un final d'une dramaturgie exceptionnelle. Sur la ligne de l'alpe d'Huez, quatre petites secondes de trop éparpillées par Demi Vollering dans un Tour roulé à l'envers pour elle, parfois à son corps défendant et, toute proche, sur ce goudron surchauffé, la Polonaise Katarzyna « Kasia » Niewiadoma qui avait sauvé son maillot jaune au bout d'un intense effort. Les regards interrogateurs, les pleurs, les rires de soulagement, l'intensité émotionnelle de ces instants, tout est désormais sagement rangé dans la boîte à souvenirs, car « dans quelques jours, tout le monde aura oublié l'édition de l'année dernière, glisse Niewiadoma. Seul compte l'avenir. » Il se découvre dès samedi, depuis le golfe du Morbihan, suivant une diagonale tendue à travers la France, par-delà les sinueuses routes de Bretagne propices aux pièges, le dénivelé retors du Massif Central, et dans une cavalcade effrénée de neuf jours - une nouveauté - qui viendra se cabrer sur le très long et difficile col de la Madeleine, puis Joux Plane posé comme un point d'interrogation - un de plus pour cette édition - au milieu de l'ultime étape. Parcours du Tour de France Femmes 2025, programme et carte détaillée étape par étape En un été et un hiver, les plaques tectoniques du cyclisme féminin ont bougé, déplaçant des forts qu'on pensait imprenables (SD Worx), ouvrant des brèches (Niewiadoma, telle Roland face à la montagne, perçant la domination annoncée du Tour l'année passée) et faisant émerger de nouvelles citadelles dont la solidité de l'assise ne demande qu'à être jaugée (FDJ-Suez). À cela s'ajoute l'arrivée de Pauline Ferrand-Prévôt à la surface de ce bouillonnement d'ambitions. « C'est cela qui va être beau, il y aura de la densité, on ne va pas s'ennuyer. Après la domination de (Tadej) Pogacar (sur le Tour masculin), même moi, je m'en suis un peu désintéressée, dans le sens où de toute façon, il allait gagner, confiait la Française cette semaine. Chez les filles, il va certainement y avoir un peu plus de suspense pendant un peu plus longtemps - au moins jusqu'à l'étape de la Madeleine (samedi). » FDJ-Suez suffisamment armée pour protéger Vollering ? Vollering se présente comme la favorite de ce Tour. Comment en serait-il autrement pour une coureuse qui n'a jamais rien connu d'autre que la première ou la deuxième place finale en trois éditions - même avec ses avanies de l'année dernière, ce qui, avec le recul, marque la solidité mentale de la coureuse. Les neuf jours tourneront autour de la faculté ou non qu'aura la formation française FDJ-Suez de contrôler et de manoeuvrer afin de préserver son bien le plus précieux - son ascendant psychologique - jusqu'aux étapes alpines. Vollering favorite : « Cela signifie que j'ai bien fait les choses » La densité de cette édition tient aussi à quelques fêlures apparues chez le géant du milieu. SD Worx n'est plus tout à fait l'ogre tout terrain vu ces dernières années. Les réussites de Vollering et de Marlen Reusser, son ancienne comparse partie avec succès chez Movistar, multiplient les possibles centres de gravité du peloton. À cela s'ajoute Niewiadoma, que l'on voit avancer presque masquée depuis le début de saison, et qui se révèle souvent experte pour préparer ses gros objectifs. Dans le panorama général qui se dessine sur les rives du golfe du Morbihan, les noms s'égrènent. Un creuset d'une dizaine de concurrentes (Longo Borghini, Van der Breggen, Gigante mais aussi Kerbaol) pourrait presque jouer sa carte, sans que cela ne fasse véritablement lever un sourcil. Ferrand-Prévôt ne s'est pas encore vraiment testée en montagne Parmi tout cela, en curiosité majeure : Ferrand-Prévôt. La Française se présente pour la première fois de sa carrière. Mais les questions restent en suspens. Elle ne s'est pas frottée à une course par étapes de ce niveau depuis une décennie et elle a zappé les dernières étapes de la Vuelta en mai, celles qui emmenaient vers les sommets, ce qui la place dans un léger flou sur la confrontation directe avec ses principales adversaires - ce dont elle convient aisément. Elle a pour elle de très bien se connaître, et ses concurrentes le savent, elle qui n'aime rien tant que « toute cette période de préparation qui mène à l'objectif ». Jamais elle ne dit qu'elle gagnera le Tour cette année, mais celle qui a largué les amarres du VTT après son titre olympique rêve désormais, à 33 ans, de porter ce maillot jaune. Ses références sont quasi vierges et le cyclisme a changé. Elle s'y est pourtant drôlement bien habituée sur des courses d'un jour, avec un printemps resplendissant magnifié par sa victoire sur Paris-Roubaix. Mais pour elle comme pour les autres, les souvenirs sont derrière : il faut se jeter dans le grand bain. Ferrand-Prévôt : « Je déteste quand les choses sont faciles » La liste des coureuses engagées sur le Tour de France femmes 2025


L'Équipe
25-07-2025
- Sport
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Demi Vollering, favorite du Tour de France 2025 : « Cela signifie que j'ai bien fait les choses »
La vainqueure du Tour 2023 Demi Vollering, désormais chez FDJ-Suez, s'avance en favorite de ce Tour et assume ce costume, après avoir laissé échapper la victoire pour quatre secondes la saison passée. « Pensez-vous que ce Tour est le plus relevé, depuis sa création ?Oui, cela va être une édition très excitante. Les attentes de l'équipe sont élevées et on espère y briller. On espère en repartir avec le maillot jaune, au sein d'une équipe française. Avez-vous un sentiment de revanche par rapport à l'année passée, ou cela est-il une source de motivation ?Non. Je ne sais pas si c'est vraiment une motivation, mais ça peut m'aider si je souffre cette année : je crois que je n'ai jamais autant souffert que l'année dernière avec mon mal de dos (consécutif à la chute qui lui avait fait perdre un temps précieux). Alors, bien sûr, quand je souffre, je peux toujours y repenser et me dire que ça peut toujours être pire. Mais je suis davantage comme Kasia (Niewiadoma, vainqueure 2024), je vis désormais dans l'instant présent et je vais chercher à faire du mieux possible. « L'année passée a été une année déroutante pour moi, alors que cette année, il n'y a pas de perturbations » Vous semblez plus détendue au sein de votre nouvelle é c'est ce qui se dit... Je ne sais pas. L'année passée a été une année déroutante pour moi, alors que cette année, il n'y a pas de perturbations. J'ai un objectif clair, un rôle de leader limpide également. J'en profite, et je suis heureuse là où je suis. Avez-vous la pression d'être la favorite ?J'y suis habituée depuis un certain temps déjà. Je n'ai pas le sentiment que ça me mette la pression. Et être dans cette position est un privilège, cela signifie aussi que j'ai bien fait les choses et que les gens s'attendent à ce que je gagne. C'est plutôt un bon message. » L'année intense de Demi Vollering, victorieuse du Tour de France 2023