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6 days ago
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Plus de dépistage du cancer colorectal, mais moins de tests Pap
Le cancer du côlon est le troisième type de cancer le plus courant au Canada. Les tests de dépistage sont habituellement proposés aux personnes âgées de 50 à 74 ans, mais les lignes directrices varient selon les provinces. Davantage de personnes ont eu recours à des tests de dépistage du cancer colorectal, mais moins de femmes déclarent avoir passé un test Pap tandis que le taux de mammographie est resté stable, selon des données publiées mercredi par Statistique Canada. Katrine Desautels La Presse Canadienne Les données sont issues de l'Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes de 2024. Elles montrent que l'an dernier, 49 % des personnes âgées de 50 à 74 ans (excluant les territoires) ont déclaré avoir eu une analyse de selles au cours des deux années précédentes ou avoir passé une sigmoïdoscopie dans les 10 dernières années, ce qui représente une hausse de six points de pourcentage par rapport à 2017. Le cancer du côlon est le troisième type de cancer le plus courant au Canada. Les tests de dépistage sont habituellement proposés aux personnes âgées de 50 à 74 ans, mais les lignes directrices varient selon les provinces. Au Québec, une coloscopie est recommandée tous les deux ans pour les personnes âgées entre 50 et 74 ans sans symptômes. Par rapport aux mammographies, qui permettent de détecter le cancer du sein — le cancer le plus courant chez les femmes — la proportion de Canadiennes de 50 à 74 ans ayant déclaré avoir récemment passé une mammographie était comparable à celle enregistrée en 2017. L'an dernier, 79 % des 50-74 ans ont dit avoir passé une mammographie au cours des trois dernières années, cette proportion s'élevant à 78 % en 2017. L'Alberta et l'Ontario sont les provinces les plus performantes avec un taux respectif de 84 % et 81 % des femmes qui vont faire une mammographie. La Belle Province arrive au troisième rang avec 79 %. Les lignes directrices pour la mammographie peuvent varier quelque peu d'une province à l'autre. Au Québec, lorsqu'elles atteignent 50 ans, les femmes reçoivent une lettre les invitant à passer une mammographie. Les femmes de 50 à 74 ans sont admissibles au Programme québécois de dépistage du cancer du sein, et les femmes de 70 à 74 ans ont été incluses dans le programme en 2024. La raison la plus courante évoquée par les femmes qui n'ont pas passé de mammographie était parce qu'elles ne croyaient pas que c'était nécessaire. Plusieurs ont aussi mentionné que leur médecin ne pensait pas que c'était nécessaire ou ne leur en avait pas parlé, et 12 % ont dit ne pas avoir de fournisseur de soins de santé, une proportion égale à celles qui ont peur de l'inconfort de ce test. Le cancer, toujours la principale cause de décès Quant au cancer du col de l'utérus, les plus récentes données indiquent que 69 % des femmes âgées de 25 à 69 ans ont passé un test Pap au cours des trois années précédentes, ce qui est moindre que la proportion de 74 % enregistrée en 2017. Les femmes plus âgées étaient moins propices à se faire dépister que chez les plus jeunes (25 à 49 ans). Au Canada, les tests de dépistage du virus du papillome humain (VPH) remplacent de plus en plus les tests Pap. Au Québec, cette transition est déjà bien entamée, et, d'ici 2026, toutes les régions devraient avoir remplacé le test Pap par le test VPH, qui est plus précis pour détecter le cancer du col de l'utérus. En 2024, le tiers des Canadiennes de 25 à 69 ans ont dit avoir bénéficié du test VPH au cours de leur vie. Au Québec, ce taux s'élève à 39 %, ce qui est supérieur à la moyenne nationale, au contraire de la Nouvelle-Écosse (27 %) et l'Ontario (31 %) qui arrive au bas du classement. Tous types confondus, le cancer demeure la principale cause de décès au Canada. En 2023, un peu plus du quart des décès au pays étaient attribuables au cancer. On estime qu'environ deux Canadiens sur cinq seront atteints d'un cancer au cours de leur vie. Le contenu en santé de La Presse Canadienne obtient du financement grâce à un partenariat avec l'Association médicale canadienne. La Presse Canadienne est l'unique responsable des choix éditoriaux.


La Presse
31-07-2025
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Hausse des décès du cancer du col de l'utérus chez les 35-44 ans
Le Canada vise à éliminer le cancer du col comme problème de santé publique d'ici 2040 avec son Plan d'action pour l'élimination du cancer du col de l'utérus au Canada 2020-2030. On observe une montée des décès du cancer du col de l'utérus chez certains groupes de femmes au Canada, en particulier les 35-44 ans. Le Dr Marc Steben, président du Congrès mondial sur les ITS et le VIH, qui se tenait à Montréal cette semaine, déplore que le Canada ne mette pas en place une stratégie nationale pour dépister le VPH, la principale cause de ce cancer. Katrine Desautels La Presse Canadienne Les plus récentes données montrent qu'entre 2018 et 2022, plus du quart des décès dus au cancer du col de l'utérus sont survenus chez des femmes de moins de 50 ans – et 70 % des décès sont survenus chez des femmes d'âge admissible au dépistage (25 à 69 ans). Avec la vaccination et le remplacement graduel du test Pap par le test VPH, les trousses de dépistage du virus du papillomavirus humain (VPH) sont une stratégie prometteuse pour répondre à cet enjeu de santé publique. Les autoprélèvements à la maison sont tout aussi efficaces que les prélèvements effectués en cliniques. Pourtant, une stratégie d'implantation de ces ensembles de prélèvements tarde à se faire au Canada. Dr Steben dénonce un problème d'accès non seulement pour les trousses de dépistage, mais surtout quant au suivi qui est nécessaire lorsqu'un test est positif au VPH. « On commence à voir dans deux des jeunes groupes d'âge pour les femmes qu'on remonte au-dessus de 10 [décès] par 100 000 [habitants]. On est loin de l'élimination à descendre à 4 [décès] par 100 000, on s'en va vraiment dans la mauvaise direction », lâche le spécialiste en entrevue. Le Dr Marc Steben est impliqué dans cette lutte. Il est président du Réseau canadien sur la prévention du VPH et la Société internationale de recherche sur les maladies transmises sexuellement (MTS) ainsi que coprésident de HPV Action Globale. « Nous, ça fait longtemps qu'on réclame qu'il y ait une stratégie nationale, qu'on installe partout l'autoprélèvement, dit-il. Pourquoi on est capable de mettre des millions et des millions de dollars pour avoir des scans et des [appareils d'imagerie par résonance magnétique] ? Ils pourraient mettre quelques millions pour avoir une stratégie pancanadienne d'autoprélèvement », argumente-t-il. Plus de 50 % des cas diagnostiqués avant 50 ans Certaines provinces, notamment l'Île-du-Prince-Édouard et la Colombie-Britannique, ont un accès assez élargi, même si ce n'est pas tout le monde dans la province qui peut avoir des autoprélèvements. Au Québec, en mai dernier, le CIUSSS de l'Estrie-CHUS a rendu disponibles 1000 trousses de dépistage du VPH, après avoir connu un succès lors d'un projet pilote mené en 2022 où 400 femmes avaient testé cette nouvelle façon de dépister le cancer du col de l'utérus. Les résultats ont montré que 96 % d'entre elles ont préféré cette approche à un prélèvement en clinique. Pour le moment, seule la trousse d'autoprélèvement sous supervision, de la compagnie Roche Diagnostics, est homologuée au Canada. Cela implique qu'un professionnel de la santé donne les instructions sur la procédure à la patiente avant qu'elle ne puisse faire elle-même le prélèvement vaginal en milieu clinique. Lorsque l'autoprélèvement donne un résultat positif, dans environ 10 % des cas, un second prélèvement sera fait par un professionnel de la santé. Cela permettra de déterminer si une colposcopie est nécessaire. Depuis 2015, l'incidence du cancer du col de l'utérus augmente en moyenne de 3,7 % par an au Canada, ce qui représente la première hausse significative depuis 1984. Le taux de nouveau cancer du col de l'utérus est le plus élevé chez les femmes âgées de 40 à 44 ans, et plus de 50 % des cas sont diagnostiqués avant l'âge de 50 ans. Le Canada vise à éliminer le cancer du col comme problème de santé publique d'ici 2040 avec son Plan d'action pour l'élimination du cancer du col de l'utérus au Canada 2020-2030. Le contenu en santé de La Presse Canadienne obtient du financement grâce à un partenariat avec l'Association médicale canadienne. La Presse Canadienne est l'unique responsable des choix éditoriaux.


La Presse
30-07-2025
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La majorité des Canadiens réussissent à voir un spécialiste en moins de trois mois
La majorité des Canadiens réussissent à voir un spécialiste en moins de trois mois (Montréal) La majorité des Canadiens ont attendu moins de trois mois avant de voir un médecin spécialiste. Plus précisément, 35 % ont réussi à consulter un spécialiste en moins d'un mois et 30 % ont attendu d'un mois à trois mois, indique la nouvelle enquête de Statistique Canada sur l'accès aux soins de santé et l'expérience de soins. Katrine Desautels La Presse Canadienne Un peu plus du tiers des Canadiens âgés de 18 ans et plus vivant dans les provinces ont rapporté avoir eu une consultation initiale avec un médecin spécialiste au cours des 12 mois ayant précédé l'enquête, ce qui représente plus de 10,8 millions de citoyens. Parmi eux, 36 % ont attendu plus de trois mois, dont 5 % dans un délai d'un an à moins de deux ans et 2 % plus de deux ans. Le Québec est la province où la proportion des personnes qui ont attendu moins de trois mois pour voir un spécialiste était la plus élevée, à hauteur de 68 %. À l'inverse, Terre-Neuve-et-Labrador se retrouve au dernier rang avec une proportion de 56 % de ses résidants qui arrivent à consulter un spécialiste en moins de trois mois. Les autres provinces ont un taux qui varie entre 60 et 64 %. Par ailleurs, une proportion plus élevée de résidants du Québec (42 %) que de résidants de l'Ontario (33 %) ont été en mesure de consulter un spécialiste à l'intérieur d'un délai d'un mois. Au Québec, selon les plus récentes données du tableau de bord du ministère de la Santé, en date du 28 juin, il y avait près de 914 000 patients en attentes d'une consultation auprès d'un médecin spécialiste. De ce nombre, plus de 6000 Québécois sont en attente depuis plus d'un an. L'enquête de Statistique Canada vise à mieux comprendre comment les Canadiens naviguent dans le système de soins de santé et quels sont les obstacles auxquels ils peuvent être confrontés. Le rapport conclut que « le fait d'avoir de la difficulté à accéder à des soins spécialisés peut entraîner diverses répercussions, comme des retards dans la prévention et le traitement, un risque accru de complications liées à des diagnostics tardifs et un fardeau financier plus important pour le système de santé ». Le contenu en santé de La Presse Canadienne obtient du financement grâce à un partenariat avec l'Association médicale canadienne. La Presse Canadienne est l'unique responsable des choix éditoriaux.