Dernières actualités avec #Kneecap


Le Figaro
6 days ago
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Drapeaux palestiniens, déprogrammations, slogans... Les festivals d'été rattrapés par la guerre à Gaza
Réservé aux abonnés DÉCRYPTAGE - Dans le sillage du groupe Kneecap, qui revendique son soutien au Hezbollah libanais, les revendications propalestiniennes déferlent sur les scènes et dans le public. Si quelques producteurs s'en inquiètent, la plupart mettent en avant la liberté d'expression. La « saison contestataire » propalestinienne a été lancée au Printemps de Bourges en avril dernier. Des drapeaux palestiniens se sont levés et le slogan « Free ! Free ! Palestine » a résonné. Depuis, le phénomène s'est propagé à We Love Green, à Paris, aux Francofolies de La Rochelle, aux Eurockéennes de Belfort, au Hellfest à Clisson ou encore à Lollapalooza, dans l'Ouest parisien. Là, à Longchamp, le chanteur Saint Levant, né à Jérusalem et ayant passé une partie de son enfance à Gaza, a fait son entrée, entouré de danseurs en treillis et en gilet pare-balles. Sur X, un compte proche de la ligne de Benyamin Netanyahou y a aussitôt vu une référence à l'uniforme des brigades du Hamas quand d'autres pointaient une métaphore de la destruction de Gaza. Avec 2 millions d'auditeurs par mois sur Spotify, des concerts pleins à craquer et égérie des maisons de luxe, Saint Levant, et sa musique mixant l'anglais, le français et l'arabe sur des sonorités pop funk et orientales…


Le Figaro
20-07-2025
- Entertainment
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Londres : un artiste déploie un drapeau palestinien sur scène au Royal Opera House
Cette scène s'est déroulée à la fin de la représentation de l'opéra Le Trouvère de Giuseppe Verdi, au moment des applaudissements. Un artiste a déployé samedi soir un drapeau palestinien sur scène durant une représentation au Royal Opera House à Londres, une action qualifiée dimanche de «totalement inappropriée» par cette célèbre institution. Des images diffusées sur les réseaux sociaux montrent cet artiste, au deuxième rang sur scène, brandir le drapeau puis un homme sortir des coulisses pour tenter, en vain, de le lui arracher de force. À découvrir TV ce soir : retrouver notre sélection du jour Cette scène s'est déroulée au moment des applaudissements, à la fin de la représentation de l'opéra Le Trouvère de Giuseppe Verdi. Il s'agit d'«une action non autorisée», a réagi un porte-parole du Royal Opera House, le temple de l'art lyrique et de la danse au Royaume-Uni, qui se situe dans le quartier de Covent Garden. Publicité «Cela n'a pas été approuvé par le Royal Ballet and Opera», a-t-il ajouté, parlant d'un «acte totalement inapproprié». De nombreux artistes ont manifesté ces derniers mois leur soutien aux Palestiniens lors de représentations. Fin juin, lors du festival de Glastonbury, le groupe de rap nord-irlandais Kneecap a accusé sur scène Israël d'être un Etat «criminel de guerre» et a scandé à plusieurs reprises «Free Palestine !». «Infraction terroriste» L'un des trois membres du groupe, Liam O'Hanna dit Mo Chara, est par ailleurs poursuivi pour «infraction terroriste» après avoir arboré un drapeau du Hezbollah pendant un concert à Londres en 2024. Egalement à Glastonbury, l'un des membres de Bob Vylan, duo punk rap britannique, a scandé «Mort, mort aux IDF !», les forces de défense israéliennes. La police poursuit son enquête dans cette affaire. Les organisateurs du festival s'étaient dits «consternés», et la BBC, qui retransmettait la performance, a depuis annoncé qu'elle ne diffuserait plus de concerts «à haut risque» en direct ou en streaming. L'attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas sur le sol israélien le 7 octobre 2023 a entraîné du côté israélien la mort de 1219 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de données officielles. Sur les 251 personnes également enlevées ce jour-là, 49 sont toujours otages à Gaza, dont 27 ont été déclarées mortes par l'armée israélienne. Israël a juré de détruire le Hamas et a lancé en représailles une offensive destructrice dans laquelle au moins 58.895 personnes, majoritairement des civils, ont été tuées, selon des données du ministère de la Santé à Gaza, jugées fiables par l'ONU.


Le Parisien
19-07-2025
- Entertainment
- Le Parisien
« Des élus aux artistes, ça se crispe de partout » : comment les tensions géopolitiques agitent les festivals
Le bruit du monde tonne-t-il plus fort que les décibels des musiciens ? Rarement saison des festivals n'aura été émaillée par autant de polémiques géopolitiques. À chaque jour, son sujet. Lundi 14 juillet, le chanteur gazaoui Saint Levant qui fait flotter le drapeau palestinien sur les Francofolies de La Rochelle (Charente-Maritime). Mercredi, la ville de Saint-Cloud annonce retirer sa subvention de 40 000 euros au festival Rock en Seine en raison de la présence annoncée du groupe propalestinien Kneecap , accusé de soutenir le Hezbollah. Jeudi, la DJ russe Nina Kraviz se produit sous surveillance aux Vieilles Charrues dans le Finistère malgré les protestations d'associations françaises et ukrainiennes. Ce vendredi soir, le chanteur franco-israélien Amir jouait aux Francofolies de Spa (Belgique), après que sa présence a suscité l'opposition frontale de dix artistes à l'affiche , brandissant « son absence de prise de position critique face aux crimes commis par le gouvernement » de Benyamin Netanyahou . Le même jour, le groupe Yelle annule sa tournée américaine, notamment en raison du climat politique « très inquiétant » en pleine ère Trump . « Vacances, j'oublie tout » ? Visiblement de moins en moins. Le sociologue des festivals Emmanuel Négrier s'inquiète d'un « climat de plus en plus tendu entre la politique et la culture ». « Les deux se sont toujours parlé mais là, ça se crispe de partout, des élus aux artistes, constate-t-il. La stigmatisation par des chanteurs de l'un des leurs, Amir, du fait notamment de ses origines est un cas rarissime et très problématique. » D'une façon générale, le directeur de recherche au CNRS juge que « la tension qui touche directement aux artistes en raison de leurs origines, voire de leurs positions politiques, est un signal extrêmement préoccupant pour qui est attaché à l'expression de la diversité des courants de pensée. » Dans les Bouches-du-Rhône, la présence d'Amir en tête d'affiche du festival Gardan'Party, le 26 juillet, soulève la polémique depuis déjà une semaine. « Quand nous faisons la programmation, nos seuls critères sont la popularité et le talent des artistes, rappelle Arnaud Mazille, adjoint (LR) à la culture à la mairie de Gardanne. Toute notre programmation reflète la diversité de la chanson française et de la société, on a reçu des artistes de toutes les origines de Kendji, à Vitaa et Slimane, en passant par Black M. Alors quand on a choisi Amir, on était à mille lieues d'imaginer que cela puisse lancer une polémique. » Communiqué de la CGT qui rappelle que le chanteur « a effectué son service militaire » en Israël et souhaite « ouvrir le débat », élus d'opposition qui boudent l'événement et parlent de « provocation », l'affaire a pris une tournure inattendue pour la municipalité. « C'est un concert gratuit pour créer un moment populaire et festif notamment pour les habitants qui ne peuvent pas partir en congés. La politique ne doit pas prendre en otage la culture. Amir délivre avant tout un message de paix. On est en été, ce sont les vacances. Les gens ont envie de se détendre, de profiter, d'insouciance. » Résultat : « Vu le contexte, la sécurité sera renforcée pour que les gens soient rassurés », prévient l'élu. Aux Vieilles Charrues, la venue de Nina Kraviz, la DJ russe, à Carhaix (Finistère), s'est tenue elle aussi avec une vigilance accrue et une protection particulière. Depuis deux mois, l'association Solidarité Bretagne Ukraine appelait les organisateurs à déprogrammer cette artiste qualifiée d' « outil de propagande ». Début juillet, une dizaine d'adhérents de l'association Iroise Ukraine a manifesté devant le siège du festival breton. Son directeur leur a redit qu'il n'était pas question d'annuler cette artiste qui n'a jusqu'à présent eu aucune position pro-Poutine. Lorsque Nina Kraviz est montée sur scène, vendredi à 1h15 du matin, pas moins de huit agents de sécurité se tenaient au pied de la scène. Une image rare. Le public l'a accueilli par des « Allez Nina, allez Nina » chaleureux. Le président du festival, Jean-Luc Martin, est venu s'assurer que tout allait bien. « Il n'y a pas eu de menace, mais on n'a pas pris les choses à la légère, nous a-t-il précisé. On a fait ce qu'il fallait. » Aucun incident pendant une heure dix. Nina Kraviz est repartie comme elle était arrivée. Sous les acclamations.


Le HuffPost France
16-07-2025
- Entertainment
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Rock en Seine perd une subvention à cause de ce groupe accusé de soutenir le Hezbollah
MUSIQUE - La polémique s'étend à l'Hexagone. La ville de Saint-Cloud, dans les Hauts-de-Seine, a décidé de retirer sa subvention de 40 000 euros au festival Rock en Seine en raison de la participation du groupe nord-irlandais Kneecap, engagé pour la cause palestinienne et accusé de soutenir le Hezbollah. L'un des membres est inculpé en Grande-Bretagne d' « infraction terroriste ». « Ce montant avait été adopté avant que la programmation définitive du festival ne soit connue », indique la ville dans un communiqué publié sur son site, ce mercredi 16 juillet. Or Mo Chara, le nom de scène de Liam O'Hanna (Liam Og O Hannaidh en gaélique), membre de ce trio de rappeurs nord-irlandais très engagé pour la cause palestinienne qui doit se produire le 24 août à Paris, est notamment accusé d'avoir arboré un drapeau du Hezbollah au cours d'un concert. Saint-Cloud « ne finance pas des incitations à la violence » Il a comparu en juin pour « infraction terroriste » devant un tribunal au Royaume-Uni, où le mouvement islamiste pro-iranien est classé terroriste. Il lui est également reproché d'avoir crié « Allez le Hamas ! Allez le Hezbollah ! ». La ville de Saint-Cloud « ne finance pas d'action, ni de revendications politiques et encore moins des incitations à la violence, comme peuvent l'être des appels à tuer des parlementaires, quelle que soit leur nationalité », détaille la municipalité, en référence aux excuses qu'a dû récemment présenter le groupe après la diffusion d'une vidéo datant de 2023 semblant montrer l'un de ses membres appeler à la mort de députés conservateurs britanniques. La commune n'a « pas souhaité engager une quelconque négociation » avec Rock en Seine car elle « respecte la liberté de programmation du Festival », ajoute le communiqué qui précise que le vote pour le retrait de cette subvention date du 3 juillet. Interrogé par l'AFP, le directeur du festival Mathieu Ducos n'a pas souhaité faire de commentaires. Kneecap, groupe à l'énergie punk originaire de Belfast, rappe en anglais et en irlandais et revendique haut et fort son engagement en faveur de la cause palestinienne. Le trio a nié tout soutien au Hezbollah, dénonçant une décision « politique ». Déprogrammé de concerts en Écosse et en Allemagne À l'issue de sa comparution mi-juin à Londres, Mo Chara est reparti libre. La prochaine audience est prévue le 20 août. Après leur prestation au célèbre festival Glastonbury (Royaume-Uni) fin juin, la police britannique a ouvert une enquête sur les propos de Kneecap, qui a accusé Israël d'être un État « criminel de guerre », et sur ceux d'un autre groupe. Depuis que le rappeur a été inculpé, le trio a été retiré de la programmation d'une série de concerts estivaux, notamment en Écosse et en Allemagne. En France, il doit notamment se produire à Charleville-Mézières (Ardennes) le 17 août. Le budget de Rock en Seine est d'environ 17 millions d'euros, selon son directeur.


La Presse
14-07-2025
- Entertainment
- La Presse
Une organisation juive demande d'interdire l'entrée de deux groupes de rap au Canada
(Ottawa) Une importante organisation juive fait pression pour que le Canada refuse l'entrée sur son territoire à deux groupes faisant l'objet d'une enquête au Royaume-Uni après leur participation à un festival de musique britannique populaire le mois dernier. Anja Karadeglija La Presse Canadienne À la fin du mois de juin, le Centre consultatif des relations juives et israéliennes a demandé aux ministres de la Sécurité publique et de l'Immigration d'interdire l'entrée sur le territoire au groupe de rap irlandais Kneecap et au duo de rap punk anglais Bob Vylan. La police d'Avon et de Somerset a ouvert une enquête criminelle après avoir visionné des images vidéo de leurs prestations au festival de Glastonbury. Bob Vylan a chanté « death to the IDF » (mort à la Force de défense d'Israël), en référence à l'armée israélienne, lors du festival. Un membre de Kneecap avait déjà été accusé de terrorisme pour avoir brandi un drapeau du Hezbollah lors d'une prestation précédente. Kneecap doit se produire à Toronto et à Vancouver en octobre. Un porte-parole de la ministre de l'Immigration, Lena Diab, a déclaré que le gouvernement ne pouvait pas commenter les cas individuels en raison de la législation sur la protection de la vie privée.