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2 hours ago
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Armer ou non la police municipale : la proposition de Mathilde Panot divise les maires de gauche
À l'approche des municipales de 2026, Mathilde Panot (LFI) s'est prononcé, dimanche, en faveur du désarmement de la police municipale, dans les villes qui seraient dirigées par des maires insoumis. À gauche, le choix n'est pas partagé par tous. «Une police municipale de proximité n'a pas besoin d'être armée.» Dimanche 6 juillet, sur BFMTV, Mathilde Panot a plaidé pour le retour d'une «police de proximité» et la réintégration de la police municipale au sein de la nationale, armée quant à elle. Avec cette déclaration, la présidente du groupe La France insoumise à l'Assemblée nationale a provoqué un tollé dans la classe politique, y compris à gauche. Invité de France Info, lundi matin, le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, a dénoncé «une erreur, et même une aberration» sur le plan sécuritaire. En France, chaque maire est libre d'armer ou non la police de sa ville. 58 % des communes disposent d'une police municipale armée, d'après le panorama 2025 de l'association d'élus Villes de France. Leur équipement inclut notamment des armes de poing et des lanceurs de balles de défense (LBD). Publicité «Armer» c'est «exposer» Chez les élus de gauche, la proposition est clivante. Éric Piolle, maire écologiste de Grenoble, a choisi le désarmement. Une décision réitérée après (et malgré) la fusillade qui a coûté la vie à Lilian Dejean, un agent municipal, en septembre 2024 : «Armer nos policiers municipaux, c'est les exposer à des missions qui ne sont pas les leurs et à des risques que je ne suis pas prêt à prendre pour eux», a martelé le maire. Cette stratégie a une nouvelle fois offusqué l'opposition, lorsque le mois suivant, un adolescent de 15 ans a été abattu sur un point de deal. Puis de nouveau, en février 2025, quand une grenade a explosé dans un bar de la ville. À lire aussi Le maire écologiste de Grenoble, Éric Piolle, sous le feu des critiques face à l'urgence sécuritaire À Nantes, le choix de la maire socialiste, Johanna Rolland, de ne pas armer la police municipale est également contesté. L'opposition de droite, craignant pour la sécurité des forces de l'ordre, défend leur droit de porter des armes létales. Néanmoins, le cabinet de la maire a affirmé, en mai dernier, que les bâtons de défense, boucliers protecteurs et pistolets à impulsion électrique, dont sont équipés les policiers, suffisaient pour accomplir des missions de proximité. Même chose à Lille : malgré l'insistance de l'opposition de la droite et du centre, Arnaud Deslandes (PS), dans la continuité de sa prédécesseuse Martine Aubry, considère qu'il faut réserver les armes à feu aux policiers nationaux. Le maire de Brest, François Cuillandre (PS) a pris une décision encore plus drastique. La sous-préfecture du Finistère est la seule ville française de plus de 100 000 habitants à ne pas disposer de police municipale. «Celui qui doit gérer l'insécurité, c'est l'État», a-t-il argumenté auprès de Ouest-France en 2022. À la place, la commune peut compter sur une «brigade de tranquillité urbaine» pour lutter contre les incivilités. Pour autant, le conseiller municipal écologiste Glen Dissaux, le socialiste adjoint à la tranquillité urbaine Yohann Nédelec et le député centriste du Finistère Jean-Charles Larsonneur se sont tous prononcés en faveur d'une police locale. À lire aussi Municipales 2026 : à Nantes, la droite et le centre s'allient pour récupérer la ville dirigée par la gauche depuis 1989 Une mesure nécessaire contre la délinquance De fait, certains maires de grandes villes de gauche sont favorables à l'armement de la police municipale. C'est le cas, notamment, des écologistes Pierre Hurmic, à Bordeaux, Grégory Doucet, à Lyon, et Jeanne Barseghian, à Strasbourg. Une méthode éloignée des préconisations de la secrétaire nationale de leur parti : «Tous les policiers n'ont pas besoin d'être armés», déclarait Marine Tondelier, sur BFMTV, en juillet 2024. Le socialiste Michaël Delafosse, à Montpellier, a pris la même décision. Quant à Benoît Payan, le maire Divers gauche de Marseille, il met à disposition de ses forces de l'ordre des armes à feu létales ainsi que non létales (tasers, flashballs...). Une mesure jugée nécessaire, notamment dans le cadre des opérations «place nette», pour affronter le narcotrafic qui gangrène la cité phocéenne. Publicité À l'heure actuelle, aucune ville de plus de 10 000 habitants n'est dirigée par un maire insoumis. En revanche, Louis Boyard, député du Val-de-Marne, a candidaté, sans succès, à la mairie de Villeneuve-Saint-Georges, en début d'année. Son programme ne proposait pas de désarmer la police municipale en cas de victoire.


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11 hours ago
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Dissolution : Manuel Bompard «appelle à un retour aux urnes le plus rapidement possible»
Alors qu'Emmanuel Macron retrouvera mardi son pouvoir de dissolution, La France insoumise espère toujours une élection présidentielle anticipée. Demain, mardi 8 juillet, Emmanuel Macron retrouvera son pouvoir de dissoudre l'Assemblée nationale. En prévision, La France insoumise (LFI) plaide d'ores et déjà en faveur d'élections législatives anticipées. «J'appelle à un retour aux urnes le plus rapidement possible. La politique mise en place depuis plusieurs mois ne permet pas de régler les problèmes auxquels nous sommes confrontés», a affirmé Manuel Bompard, invité sur TF1. À découvrir PODCAST - Écoutez le club Le Figaro Politique avec Yves Thréard Le coordinateur national de LFI a toutefois jugé que «la solution la plus raisonnable serait l'organisation d'une élection présidentielle anticipée», le chef de l'État étant «responsable de la situation de blocage dans laquelle est le pays». Les mélenchonistes reprochent notamment à Emmanuel Macron d'avoir «refusé de tenir compte des résultats des dernières élections législatives», en allusion à son refus de nommer un premier ministre issu de la coalition victorieuse du Nouveau Front populaire (NFP). À lire aussi Municipales 2026 : dans les grandes villes, la gauche menacée par ses profondes divisions Publicité «Nous sommes prêts» «On a besoin d'un moment démocratique dans lequel chacun propose ses solutions pour le pays et les Français tranchent», a martelé Manuel Bompard, qui rappelle que les députés Insoumis ont déposé, sans succès, une procédure de destitution visant le chef de l'État. En cas d'élection présidentielle anticipée, «nous sommes prêts, nous aurons un candidat et un programme», a assuré le coordinateur national de LFI, sans citer Jean-Luc Mélenchon, qui prépare activement sa quatrième candidature. L'homme fort de la gauche radicale pourrait trouver sur son chemin l'eurodéputé social-démocrate Raphaël Glucksmann, lui aussi prétendant à l'Élysée. Le leader de Place publique vient justement de présenter une série de mesures. «Le programme de Monsieur Glucksmann est plus proche du programme d'Emmanuel Macron en 2017 que de celui du NFP», a étrillé Manuel Bompard.


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12 hours ago
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Municipales 2026 : à Nice, le trouble jeu de LFI qui désigne deux chefs de file
S'ils assurent vouloir travailler à une candidature d'union avec les Verts, le PC et le PS, les deux représentants insoumis fixent certaines conditions et suscitent la défiance de leurs potentiels alliés. Tous les partis de gauche ont leur chef de file à Nice (Alpes-Maritimes) à moins d'un an des élections municipales de mars 2026. Et LFI en a même deux, entretenant encore un peu plus le flou sur la possibilité d'une candidature d'union. Olivier Salerno et Anne-Laure Chaintron forment ce binôme insoumis afin de défendre «un vrai projet de rupture à Nice», comme ils le martèlent. Ces deux enseignants de profession ont déjà une expérience électorale puisqu'ils s'étaient chacun présentés dans la première circonscription détenue par Éric Ciotti. En 2022, Anne-Laure Chaintron ne s'était pas qualifiée malgré 20,42% des suffrages. Et lors des élections anticipées en 2024, Olivier Salerno était arrivé en deuxième position aux deux tours en devançant Graig Monetti, le protégé du maire Christian Estrosi. Publicité Alors que la conquête de l'hôtel de ville du bord de la baie des Anges risque de se concentrer autour du duel fratricide Estrosi-Ciotti, la gauche niçoise veut croire à un espace à la condition de s'entendre, ce qui est loin d'être une évidence comme sur le plan national. Verts, PS, PC et enfin LFI ont bien chacun des chefs de file mais à ce stade, dans un climat de défiance, aucun profil ne semble se détacher. Avec des collectifs citoyens comme Viva!, les insoumis ont aussi formé le mouvement «Reprenons la main» en juin, ce qui trouble sur leurs réelles intentions. Union «pas à n'importe quel prix» «Bien sûr qu'on prendra part aux élections municipales à Nice, mais nous avons aussi été désignés chefs de file pour travailler en vue d'une union», assure pourtant Anne-Laure Chaintron. «Jusqu'au dernier moment on fera tout pour trouver une solution, mais pas à n'importe quel prix», poursuit Olivier Salerno. «Par exemple, nous ne serons pas d'accord pour être derrière un candidat du PS. Ce n'est même pas un point de vue mais de respect des résultats et de réalités concrètes», indique-t-il. Visé derrière ces propos, Patrick Allemand, trois fois candidat malheureux du PS à la mairie de Nice est malgré tout une personnalité politique bien identifiée. Récemment, il a même rouvert une permanence dans le quartier du port, au point que certains lui prêtent encore des ambitions pour un quatrième tour de piste. La seule sensibilité de gauche représentée au conseil municipal dans cette mandature sont les écologistes avec officiellement trois élus. Juliette Chesnel-Le Roux qui en est la chef de file est pressentie pour être cette candidate de l'union. Du côté, des communistes, Julien Picot a repris le flambeau d'un parti vieillissant mais visible dans la cinquième ville de France, grâce notamment aux festivités annuelles du Château, une petite Fête de L'Huma au bord de la mer qui peut réunir jusqu'à 20.000 personnes. Réunions Lors d'une première réunion commune, LFI avait refusé de participer au motif de l'absence des collectifs citoyens et des syndicats, que les autres partis de gauche considèrent en réalité comme des militants insoumis déguisés. Mais depuis près de trois mois, des rencontres quasi hebdomadaires se tiennent enfin entre tous ces acteurs, sans pour autant que cela ne se passe vraiment bien avec LFI, comme le confient plusieurs participants au Figaro. Publicité «On a l'impression d'avoir des commissaires politiques dans la salle. Ils viennent et ne participent pas», dénonce l'un d'entre eux, qui s'agace de les voir évoquer des sujets de politique nationale et pas des thèmes locaux. «Leur discours d'union n'est que de façade» soupire un autre. «On attend qu'ils passent du stade d'observateur au stade d'acteurs du rassemblement déjà engagé», explique aussi Julien Picot, le secrétaire départemental du PC. «On arrive avec des billes, on ne veut pas imposer nos idées mais on regarde aussi les derniers résultats : il y a la nécessité d'un projet de rupture», soutient Olivier Salerno au Figaro. «Il y a réellement une gauche à Nice et qui n'a aucun complexe pour voter en faveur d'un rassemblement, qui a été porté par LFI», insiste Anne-Laure Chaintron. Prétendants ou arbitres «Jusqu'à présent, ils ne sont pas dans une démarche d'union et de rassemblement mais ils veulent imposer une hégémonie, sans respecter les sensibilités», reproche encore Julien Picot, qui souhaite «arrêter les logiques partisanes pour se préoccuper du quotidien des Niçois». Dans sa dernière note de blog, Jean-Luc Mélenchon a fustigé les écologistes et les socialistes qui prétendent gagner sans LFI lors des prochaines municipales. À Nice, terre de droite, il pourrait y avoir une comme plusieurs candidatures de gauche, sans oublier Jean-Marc Governatori, qui était le chef de file écolo en 2020. Plus que de prétendre à une victoire surprise, ils pourraient alors être les arbitres du match Estrosi-Ciotti.


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20 hours ago
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Municipales 2026 : Mathilde Panot affirme que les maires LFI élus désarmeront leur police communale
Invitée dimanche de BFMTV, la chef de file des députés Insoumis a également annoncé que les édiles mélenchonistes démantèleront certains systèmes de vidéosurveillances. Tollé après les propos de Mathilde Panot. À neuf mois des élections municipales de 2026, lors desquelles La France Insoumise (LFI) espère renforcer sa présence dans les conseils municipaux, la chef de file des députés LFI a suscité une vive polémique ce dimanche, en déclarant sur BFMTV que les maires mélenchonistes élus au printemps prochain désarmeraient les polices municipales dans les communes où elles sont équipées. À découvrir PODCAST - Écoutez le club Le Figaro Politique avec Yves Thréard En contrepartie, le mouvement de gauche proposera que les agents concernés «soient réintégrés dans la police nationale», au bénéfice de la «police de proximité». Une prise de position controversée, formulée en réponse au projet de loi porté par François-Noël Buffet, le ministre délégué auprès du ministre de l'Intérieur, qui entend «accroître les compétences des policiers municipaux» afin d'adapter leur cadre juridique «aux nouvelles réalités de l'insécurité», a-t-il dit ce dimanche dans Le Parisien. Publicité Alors que le gouvernement «préconise aussi un usage élargi des technologies de captation d'images», en «donnant aux gardes champêtres l'accès aux images de vidéoprotection et à l'usage de caméras-piétons dont disposent déjà les policiers municipaux», l'élue du Val-de-Marne est radicalement opposée à cette philosophie. Et plaide pour le démantèlement de certains systèmes de vidéosurveillance. «Il faut voir dans le cadre des contrats, mais je ne suis pas favorable à ce qu'on mette des caméras partout, qui n'ont jamais prouvé leur utilité», a développé Mathilde Panot, confirmant que les futurs maires LFI mettront en œuvre un plan pour enlever les équipements numériques déjà installés. À lire aussi Pourquoi la gauche a-t-elle toujours autant de mal avec la sécurité ? Dans une séquence au ton véhément et au raisonnement parfois confus, la parlementaire a poursuivi : «Ne faites pas semblant que c'est extrêmement choquant de proposer ça. Tous ceux qui ont mis de la police municipale à tout-va, qui l'ont surarmé à tout-va et qui ont mis des caméras de surveillance, qu'est-ce que ça a créé ? Qu'est-ce que ça a créé ? Ce ne sont pas des solutions», a-t-elle lancé. Une critique directe des opérations «place nette» lancées sous l'impulsion de Gérald Darmanin lorsqu'il était ministre de l'Intérieur, pour renforcer la lutte contre le trafic de drogues dans les quartiers sensibles. Une pique qui n'a pas échappé à celui qui est désormais ministre de la Justice. «Traduction : avec cette gauche, vous n'aurez plus le droit à la sécurité. La gauche sans le peuple», a épinglé le garde des Sceaux sur X. Dans un contexte de rivalités croissantes au sein du bloc central en vue de la présidentielle de 2027, le maire du Havre (Seine-Maritime), Édouard Philippe, déjà candidat déclaré à l'Élysée, lui a rapidement emboîté le pas : «Aux électeurs de ne pas tomber dedans», a tancé l'ancien premier ministre. Si les critiques émises par ces deux responsables issus de la droite n'ont rien de surprenantes, les déclarations de Mathilde Panot ont également été désapprouvées par certaines figures de gauche. Comme le maire socialiste de Montpellier (Hérault) Michaël Delafosse, en guerre ouverte de longue date avec les Insoumis. «L'armement de la police municipale lui permet d'intervenir en tout lieu, seule ou aux côtés de la police nationale, elle peut, en cas de danger évident, agir pour protéger mais aussi pour se protéger en légitime défense», a-t-il écrit sur le même réseau social, ajoutant au passage que «la vidéo protection permet à la police nationale sous l'autorité judiciaire d'identifier les auteurs et de rendre justice aux victimes». Une controverse qui, sans nul doute, continuera d'alimenter le débat politique en début de semaine.


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a day ago
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Avec sa sortie sur la police municipale, Mathilde Panot suscite la polémique
Régulièrement, Jean-Luc Mélenchon et les Insoumis appellent à « refonder la police de la cave au grenier ». Ce dimanche 6 juillet, sur BFMTV, la présidente des députés LFI, Mathilde Panot est allée plus loin dans l'explication de texte en affirmant que les maires LFI élus lors des prochaines élections municipales de 2026 désarmeront la police municipale là où elle est armée. « Et nous nous battrons pour qu'au niveau national, ils soient réintégrés dans la police nationale. On ne va pas les faire disparaître du jour au lendemain, ni leur enlever leur travail du jour au lendemain », a-t-elle expliqué. Avant de plaider pour mettre plus de moyens sur la « prévention », plutôt qu'une « surenchère » sur la politique sécuritaire.