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Le HuffPost France
16-07-2025
- Entertainment
- Le HuffPost France
Comme les fans de Kendrick Lamar et SZA, personne ne va échapper à ce tube de rap français cet été
MUSIQUE - « J'ai sorti le Famas. J'ai sorti le bazooka. Kalachnikov, à côté de moi. » Ces paroles, les fans de Triangle des Bermudes les connaissent bien. Et elles ont résonné fort ce mardi 15 juillet dans les enceintes de Paris La Défense Arena, où dans l'attente de la venue des deux stars de la soirée Kendrick Lamar et SZA, a été diffusé le tube du trio intitulé Charger. « Je suis morte, il fallait vraiment y assister », comme l'a twitté une des spectatrices dans la foulée. « Je vais péter les plombs », confesse à son tour un autre fan sur X, en légende d'une vidéo. Le téléphone à la main, il a tenté de capter le moment. Les mouvements brusques de sa caméra et l'instabilité de l'image témoignent de son enthousiasme. Il n'était pas le seul. D'après des images filmées par plusieurs médias, dont RAPLUME et l'édition française du magazine Billboard sur TikTok, l'initiative de DJ Mustard qui assurait la première partie a eu son petit effet, compte tenu de la montagne d'écrans en mouvement tournés vers lui. « Charger, charger », peut-on entendre la foule scander. Si l'artiste aux platines a réussi à transformer la salle de spectacles en gigantesque boîte de nuit, ce n'est pas un hasard. Le titre de seulement 2 minutes et 37 secondes est devenu en l'espace de quelques semaines l'un des phénomènes rap de l'été. Comme le souligne cet article de L'Éclaireur, média culturel de la Fnac, les écoutes explosent. Yardland, Fête de la musique, TikTok… Sur Spotify, par exemple, l'audience mensuelle de Charger est passée de 160 000 à plus de 850 000, d'après les chiffres du mois de juillet. À l'heure où nous écrivons ces lignes, il a déjà été écouté plus de 9,2 millions de fois sur la plateforme, tandis que Deezer dit avoir enregistré une hausse de plus de 50 % des streams entre les 6 et 9 juillet derniers. Découvrez ci-dessous le clip de Charger: Une observation qui coïncide avec la fin de Yardland, festival de hip-hop dont la deuxième édition s'est tenue du 4 au 6 juillet à l'hippodrome de Vincennes. Triangle des Bermudes, qui y était programmé sur une scène secondaire après Tiakola, a créé la surprise lors du deuxième jour. Leur son de ralliement, raconte Konbini présent sur les lieux, a plongé les festivaliers « dans une joie régressive de crier fort des paroles simples et martiales ». « Il ne faut pas chercher plus loin, le peuple a envie de faire la fête, et par les temps qui courent tout le monde semble avoir bien besoin de décharger sa colère et ses frustrations », commente la journaliste sur des images de la foule en liesse, comme vous pouvez le voir ci-dessous. Un point de vue partagé par de nombreux internautes, dont Bilal Hassani qui a commenté la vidéo explicative d'un simple « brrrrrr-ah ». Clin d'œil aux paroles du tube des trois artistes que le chanteur de 25 ans a lui-même repris devant sa caméra à la façon d'une balade. Charger, parmi les clips les plus vus sur YouTube Sur TikTok, dans les rues de Paris pendant la Fête de la musique ou même à Bruxelles où des policiers ont été aperçus en train de danser aux côtés du public du festival Afrodisiac, le morceau est partout. Son émergence ne tient pas vraiment du hasard, compte tenu des cartons qu'enchaînent les membres de Triangle des Bermudes (MC Yoshi, Mauvais Djo et Kokosvoice) depuis leur émergence en 2024. Comme sur Lunettes, titre sorti en avril 2024 (10,3 millions d'écoutes sur Spotify), Charger repose sur un rythme saccadé, énergique et dansant, et des paroles qui savent capter l'attention. Son clip, inspiré du jeu vidéo Call of Duty, a dépassé les 3,6 millions de vues, au point d'être entré dans le top 100 des vidéos musicales les plus populaires de la semaine sur YouTube à la 40e place. Leur succès fulgurant ne va très certainement pas s'arrêter là. Les trois stars de l'été doivent enchaîner une série de dates en Île-de-France, dont une à Paris au Wanderlust ce vendredi, puis une autre dans la suite du mois de juillet à Chilly-Mazarin. Pour Triangle des Bermudes, l'heure n'est pas venue de décharger.


Le Parisien
16-07-2025
- Entertainment
- Le Parisien
Arrivée en voiture, ailes de papillon, tubes à foison : Kendrick Lamar et SZA enchantent la Paris La Défense Arena
Paris La Défense Arena, à Nanterre. Ce soir, le code vestimentaire est simple, et respecté par une grande partie des 40 000 personnes présentes sur place : jeans et tee-shirt amples, sneakers aux pieds, casquette et accessoires inspirés des deux vedettes de la soirée, Kendrick Lamar et SZA, comme Jeanne, 17 ans, qui s'est appliquée à broder à l'aide de pinces à nourrice un « Kendrick » sur son haut. C'est une grande première pour les deux artistes, qui partagent pour la première fois la scène ensemble en France , leur dernière apparition dans l'Hexagone - hors festivals - remontant respectivement à octobre 2022 et juin 2023, tous deux à l'Accor Arena de la capitale. Leur tournée européenne, baptisée « Grand National Tour » a débuté le 2 juillet dernier, et s'arrête pour deux dates exclusives près de l'Arche de la Défense. Si leurs propositions musicales diffèrent sur plusieurs aspects, l'un habitué aux « punchlines » et aux paroles socialement engagées, l'autre à des réflexions plus poétiques, le mariage des deux tend vers l'harmonie. On avait déjà eu l'occasion d'en être témoin en février dernier, lors de la mi-temps du Super Bowl américain : Lamar avait été choisi pour proposer ses plus grands titres, et il en avait profité pour inviter SZA, le tout devant 133,5 millions de téléspectateurs, battant le record détenu par Michael Jackson depuis 1993. Ce mardi, ils sont nombreux à espérer des surprises pour la première nuit à Paris, ils ne seront pas déçus. Si une première partie était prévue, mais aucun nom donné, il faut attendre 19h10 pour voir débarquer en tant que chauffeur de salle DJ Mustard, qui était également présent au Super Bowl de février. En moins de 10 minutes, il transforme le site en boîte de nuit géante. Mais pour l'entrée en action de Kendrick Lamar, c'est l'apothéose : écrans géants, jeux de lumières, étincelles, et le héros surgit par le dessous de la scène dans une voiture, acclamé par une foule en délire. Le rappeur ouvre le bal sur les titres de son dernier album « GNX », parmi lesquels « Squabble Up » et « Reincarnated ». Cinq chansons plus tard, SZA se joint à la partie pour interpréter ensemble « 30 For 30 ». Comme l'espéraient les fans, la scénographie du concert respecte les univers des deux artistes, tout en voyant les choses en grand. Le show de Kendrick Lamar se caractérise en particulier par une ambiance électrique faisant trembler le sol sous les basses, et les danseurs qui l'accompagnent, calés au millimètre près à son style hip-hop. Le rappeur interprète ses titres les plus iconiques : « They Not Like Us », « Humble », ou encore « Pride ». De son côté, SZA assume une mise en scène sous le signe du rêve : entre décors féeriques où elle chevauche une fourmi géante articulée et s'envole dans les airs vêtue d'ailes de papillon, et moments lubriques, ses chorégraphies alternent du sensuel à l'acrobatique dans une ribambelle de couleurs. C'est avec sa puissance vocale qu'elle interprète ses proches morceaux, dont celles de son précédent album récompensé de plusieurs Grammy, « SOS », ainsi que son dernier projet « SOS Deluxe : Lana ». L'alternance entre entrées et sorties de scène s'avère spectaculaire, les effets spéciaux sont impressionnants, on ne peut que saluer le travail fourni. On a certes l'impression de vivre deux concerts complètement différents, mais l'enchaînement entre solos et duos reste fluide et fonctionne très bien. Dans le public, chacun attend SA chanson : pour Inès, 23 ans, c'est le tube planétaire « All The Stars », « elle me donne des frissons », confie-t-elle. On comprend pourquoi, puisqu'à la seconde où les premières notes retentissent, une mer d'écrans de smartphone illumine la salle tandis que les deux artistes s'envolent sur des plates-formes montantes, propulsant le public dans un moment hors du temps. Seul bémol de la soirée : son prix, jugé excessif par les fans, les tarifs allant de 78 € jusqu'à 210 € pour les catégories les plus chères. « C'est vrai que les places sont un peu chères mais c'est légitime, compte tenu du fait qu'ils soient deux artistes pour le prix d'un seul concert », estime cependant Vincent, 25 ans.