10-07-2025
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Ces révélations d'une ex-petite amie de Cédric Jubillar sèment le trouble sur l'enquête
JUSTICE - Coup de bluff ou nouvel élément majeur dans le dossier ? À quelques semaines de l'ouverture du procès de Cédric Jubillar devant la cour d'assises du Tarn, pour le meurtre de sa femme Delphine Jubillar, disparue la nuit du 15 au 16 décembre 2020, des nouvelles révélations sèment le trouble dans l'enquête.
Le journal La Dépêche a rapporté le 10 juillet qu'une ex-compagne du peintre plaquiste de 37 ans aurait reçu les confidences de Cédric Jubillar. À la maison d'arrêt de Seysses, près de Toulouse, l'accusé lui aurait livré une nouvelle version des faits. Selon son récit, il aurait enlacé son cou, mimant un étranglement, avant d'affirmer : « c'est comme ça que je l'ai étranglée ».
La jeune femme célibataire de 31 ans est revenue dans une interview au Parisien sur ce qu'elle considère comme des aveux de Cédric Jubillar. Celle qui est tombée amoureuse de l'accusé en 2021, alors qu'il était déjà en détention, explique qu'ils échangeaient d'abord par messages écrits, puis par téléphone. Ils se sont ensuite rencontrés physiquement lors de visites au parloir. « Il est déjà arrivé qu'il me menace physiquement et qu'il me balance des trucs dingues sur ce qu'il avait pu faire à Delphine », raconte-t-elle.
« Ses versions des faits (…) évoluaient toujours un peu. »
« Il m'a dit avoir étranglé Delphine et a même imité sur moi le geste », poursuit cette femme, ajoutant : « Il m'a expliqué avoir ensuite serré tellement longtemps que cela aurait provoqué une petite blessure sur son avant-bras ». Selon ses dires, Cédric Jubillar aurait tué sa femme dans le salon, « sans bruit ». Une version qui va à l'encontre des « cris » entendus par les voisines au moment du meurtre.
Concernant le corps de Delphine Jubillar, qui n'a jamais été retrouvé, cette ex-compagne affirme qu'il l'aurait embarqué dans sa 207 bleue et l'aurait caché « sur une exploitation agricole », au sud d'Albi. Mais elle concède : « ses versions des faits (…) évoluaient toujours un peu. »
Sur le mobile du crime, Cédric Jubillar lui aurait parlé d'un conflit « au sujet de la maison et de la garde des enfants ». Sans lui donner de détails. Les enquêteurs ont, eux, acquis la conviction que Cédric Jubillar avait tué son épouse alors qu'elle venait de lui annoncer son intention de divorcer.
Les avocats de l'accusé dénoncent « un coup monté par l'accusation »
Ces confidences ne sont pas les premières dans le cadre de l'enquête, Cédric Jubillar a déjà confié une autre version à son voisin de cellule.
Les avocats de l'accusé ne cachent pas leur colère dans les colonnes de La Dépêche après ce nouveau témoignage : « On considère que c'est un coup monté par l'accusation », dénoncent Alexandre Martin et Emmanuelle Franck. « Ces manœuvres laissent libre cours à tous les fantasmes, à l'apparition de personnages qui cherchent la lumière et à se faire mousser. Ce qui se passe est un scandale et il faut que chacun prenne ses responsabilités et que les autorités judiciaires s'expriment et expliquent ce qu'elles vont faire. »
Cette ex-petite amie, qui explique au Parisien ne plus vouloir poursuivre sa relation avec Cédric Jubillar, souhaite désormais être entendue par la justice, annonce son avocat.