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Un chef parmi les kiwis

Le maître charcutier Jean-Simon Petit a trouvé son nouveau repaire : la Ferme du Mihouli, à Lacolle. Le chef s'occupe de la partie restauration de cette ferme qui cultive des minikiwis arctiques et de la kalette, de petites pousses de chou frisé. « Être en cuisine me manquait », souligne Jean-Simon Petit, qui a travaillé de nombreuses années à la Ferme des Quatre-Temps où il a développé un projet – grandement salué – de charcuterie fermière. Au passage de La Presse, le chef et son cuisinier, Simon O'Reilly, s'activaient déjà dans la cuisine ouverte avec sa vue imprenable sur les champs montérégiens. PHOTO OLIVIER JEAN, LA PRESSE Le steak épais de baloney fait par le chef, avec moutarde au cidre et courge marinée PHOTO OLIVIER JEAN, LA PRESSE La betterave est déclinée de multiples façons dans ce dessert : râpée dans le gâteau, ses tiges confites et en sauce. PHOTO OLIVIER JEAN, LA PRESSE Le chef a trouvé un pêcheur commercial de barbotte, qui pêche dans les eaux qui bordent la ferme. On peut tester le produit avec les rillettes qui sont accompagnées de craquelins de levain maison. PHOTO OLIVIER JEAN, LA PRESSE Les œufs mimosas avec nduja maison PHOTO OLIVIER JEAN, LA PRESSE Le steak épais de baloney fait par le chef, avec moutarde au cidre et courge marinée 1 /4 Les jeudis et vendredis soir, ils accueillent les convives à la Buvette de la Barbotte où ils servent des plats hyperlocaux. Carottes cuites au four à bois et ses fanes croquantes, œufs mimosa avec nduja maison, gâteau à la betterave agrémenté du fromage Sœur Angèle de la fromagerie Fritz Kaiser, les produits proviennent du coin et sont travaillés en entier, souligne le chef. Plusieurs clins d'œil font référence à la barbotte : le poisson pêché tout près dans le Richelieu est valorisé en rillettes et en conserve. La barbotte est également un jeu de dés qui a été populaire durant la prohibition – on peut y jouer à la ferme – et le nom du rang où se situe l'établissement. Et pas d'inquiétude, le chef s'amuse toujours à fabriquer des charcuteries. Ces temps-ci, on peut déguster son fameux baloney artisanal saisi à la poêle et accompagné de courge marinée. PHOTO OLIVIER JEAN, LA PRESSE Le cuisinier Simon O'Reilly fait cuire les carottes au four à bois. Les samedis soir à la buvette sont quant à eux réservés à un chef invité (Catherine Couvet Desrosiers, Seth Gabrielse), qui imagine un menu table d'hôte. Lors des week-ends, les curieux peuvent aussi profiter en journée de l'Espace Terroir Commun où sont servis des pizzas au levain, cuites au four à bois, et des hot-dogs européens. C'est la propriétaire Nadine Gelly qui s'occupe du menu boissons de la ferme. Les vins montérégiens – les meilleurs, selon elle – et les bières de la région sont mis de l'avant. Pour les kiwis et kalettes produits à la ferme, il faut attendre la fin de l'été pour avoir la chance d'y goûter. PHOTO OLIVIER JEAN, LA PRESSE La Ferme du Mihouli sert seulement des vins de la région. Une ferme à maturité PHOTO OLIVIER JEAN, LA PRESSE La buvette et le gîte se trouvent dans ce bâtiment. C'est la première année que se déploie toute l'offre alimentaire de la ferme, souligne la propriétaire, qui a lancé le grand projet il y a trois ans avec son conjoint Claude Gagnon. En plus de la buvette et de l'espace gustatif extérieur, le couple offre depuis quelque temps un joli gîte au-dessus du restaurant. Une boutique fermière, où se trouveront des produits de la ferme et ceux élaborés par le chef Jean-Simon Petit, ouvrira à la fin de l'été, promet Nadine Gelly. PHOTO OLIVIER JEAN, LA PRESSE Le couple derrière la Ferme du Mihouli, Nadine Gelly et Claude Gagnon PHOTO OLIVIER JEAN, LA PRESSE Les petits kiwis seront prêts à la fin de l'été. PHOTO OLIVIER JEAN, LA PRESSE Blé d'automne, sarrasin, maïs à popcorn entourent les kiwis et les kalettes sur les 20 acres de la ferme, où rien ne poussait il y a à peine trois ans. PHOTO OLIVIER JEAN, LA PRESSE Les plants de kalette, un hybride entre le chou de Bruxelles et le chou frisé PHOTO OLIVIER JEAN, LA PRESSE Le couple derrière la Ferme du Mihouli, Nadine Gelly et Claude Gagnon 1 /4 Les vignes des kiwis, entretenues avec soin par le couple, sont aussi arrivées à maturité. Elles produiront de nombreux kiwis, et encore plus l'année prochaine, qui pourront être cueillis ou dégustés sur place. Fait à noter : les kiwis requièrent quelques jours après leur récolte pour être bien mûrs. Le couple espère que sa ferme sera un lieu de rassemblement pour découvrir les richesses de la Montérégie à travers ses expériences gustatives et ses produits hors norme. 9, rang de la Barbotte, Lacolle Consultez le site web de la Ferme du Mihouli