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Le Figaro
3 days ago
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Top 14 : «Je n'ai pas vocation à mettre Grégory (Patat) en porte-à-faux», Laurent Travers écarte les rumeurs d'ingérence avec son manager à Bayonne
Le nouveau directeur du rugby de l'Aviron Bayonnais a accordé un entretien à l'Équipe ce vendredi dans lequel il clarifie son rôle au sein de l'organigramme du club. L'annonce de son arrivée à Bayonne en décembre dernier avait fait des émules alors que Grégory Patat gère le club d'une main de maître depuis 2022. Laurent Travers, qui a pris ses fonctions en tant que directeur du rugby le 1er juillet dernier, a tenu à mettre les choses au point ce vendredi dans les colonnes du journal l'Équipe . L'ancien manager puis président du Racing 92 écarte toutes rumeurs d'ingérence et veut croire à une cohabitation saine. «Pour que ce soit bien clair, je n'ai pas vocation à mettre Grégory en porte-à-faux. C'est quelqu'un de franc et de loyal, et nos premiers contacts ont été positifs. J'ai pu aussi faire la connaissance du staff durant deux jours de séminaire, juste avant l'arrivée des joueurs. Ma fonction est d'aider le club à poursuivre son développement, et pour cela j'interviendrai au sein des différentes strates du club, de l'école de rugby jusqu'aux pros», assure-t-il. Publicité Un contrat d'un an, plus trois en option «Considérant ces chantiers à mener, j'ai assez de travail pour m'occuper et laisser à Grégory (Patat) l'entière responsabilité sportive du secteur professionnel», ajoute l'ancien talonneur de 56 ans, qui a signé un contrat d'un an, plus trois en option avec le club demi-finaliste du Top 14 l'an dernier. Concernant les objectifs pour la saison prochaine, Laurent Travers espère «confirmer une stabilité dans le haut du classement» alors que le club sera également engagé en Coupe des champions la saison prochaine. Dans sa quête, il pourra notamment compter sur les renforts des internationaux Alexandre Fisher (ex-Clermont), Herschel Jantjies (ex-Stormers) et Gareth Anscombe (ex-Gloucester), débarqués au Pays basque cet été grâce à des investissements considérables du président Philippe Tayeb et ses partenaires. L'Aviron affrontera Perpignan pour la reprise du Top 14 le 6 septembre prochain (15h).

L'Équipe
08-07-2025
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« Je crois au début d'une nouvelle aventure » : Grégory Patat veut maintenir le cap avec Bayonne
Il y a trois ans, quand Grégory Patat est arrivé, il était celui que personne ne connaissait. Aujourd'hui, il est le manager qui a qualifié Bayonne pour la demi-finale de Top 14. Grégory Patat est en vacances. Avant de partir, le manager de l'Aviron Bayonnais a enfin pu se livrer sur cette incroyable et intense saison marquée par la quatrième place, la demi-finale et l'arrivée de Laurent Travers. Des sujets passionnants, et parfois épineux. Heureux et fier, le technicien qui est sous contrat jusqu'en 2026 dévoile aussi que les négociations pour sa prolongation ont commencé. « Attendiez-vous une telle saison ?On n'avait pas tablé sur de tels objectifs. On a eu plusieurs périodes durant cette saison avec un début délicat, une difficulté à intégrer les recrues, pas mal de blessés. Ensuite, on a eu deux, ou trois mois très intéressants, on s'est bien entraîné, on a été récompensé par des résultats. On s'est retrouvé quatrième, quasiment à la fin des matches allers. On s'est alors raconté une autre histoire. On s'est dit qu'on était légitime, et qu'on voulait rester à cette place. Souvent les entraîneurs ressentent les choses, ils savent si une saison va bien ou mal se passer. Est-ce que ce fut votre cas ?Je savais que les recrues nous amèneraient une plus-value. On était plus étoffé pour répondre aux exigences de ce Championnat. Mais, malgré tout au début, pas mal de bobologie ! On a travaillé avec nos jeunes. Ce ressenti, celui dont vous parlez, je l'ai eu plus tard dans la saison. Le déclic, il est arrivé à Bordeaux, avec ce point ramené contre une équipe qui marchait sur tout le monde. Êtes-vous fier de vous, de ce chemin parcouru, vous que personne ne connaissait quand vous avez débarqué ?Quand j'ai été sollicité, je me suis senti fier. Mais il y a eu beaucoup de doute, j'arrivais sur un projet incertain, c'est-à-dire que je ne savais pas si l'Aviron jouerait en Top 14 ou en Pro D2. Doutez-vous encore, ou vous vous dîtes que c'est bon, désormais, vous avez la carte celle des entraîneurs de Top 14 ?Je ne vois pas les choses comme ça. Ma légitimité, je l'ai eue quand on m'a nommé manager de Top 14. Je remercie d'ailleurs le président qui a pris... Des risques et reçu des le Top 14, c'est un cercle fermé, et il y a l'environnement de Bayonne. Philippe Tayeb a pris ses responsabilités. Il s'est renseigné sur mes qualités humaines et professionnelles. Il m'a aussi fait confiance sur la constitution de mon staff, ce qui m'a mis dans les meilleures dispositions, ce qui m'a permis d'imposer une méthodologie. Après, je ne me pose pas de questions. Avoir la carte de manager, ou pas... « On est toujours dans le calcul, dans l'anticipation » Grégory Patat Mais aujourd'hui, les gens savent qui est Grégory Patat, ce qui n'était pas le cas il y a 3 ans !Je n'aime pas me mettre en avant. Ce n'est pas une histoire de fausse modestie. J'ai montré que je pouvais avoir plusieurs casquettes. Je peux maintenir un club qui montait en Top 14, confirmer, et l'emmener en haut du classement. Mais je ne suis pas seul. Quand t'arrives à la tête d'un tel projet, tu ne penses pas au pire. Tu positives, tu trouves une idée directrice. J'ai dit aux joueurs que pour moi, la première connexion, c'était le rugby, et pas une activité de cohésion comme... Le paintball, ou la randonnée en randonnée, il y en a un qui arrive une heure avant, quinze autres qui galèrent toute la journée, et quand ils atteignent le but, ils doivent repartir aussitôt... Les dirigeants m'ont laissé être le manager que je suis. On ne fait pas tout bien, mais avec l'expérience, j'ai vu que dès que tu t'éloignes de ce que tu es, dès que tu sors de ton personnage, c'est plus complexe. Depuis votre arrivée, il y a eu un gros couac, la fin de saison savais que la deuxième année, allait être plus compliquée. Les attentes étaient élevées. Et puis, il y a des faits... De joueurs allaient quitter l'aventure, le groupe avait été sous pression toute la saison, et moi, j'ai souhaité récompenser des joueurs. Cela m'a été reproché. Ça m'a fait grandir pour ne pas reproduire certaines erreurs. Le haut niveau, tu as le droit à une erreur. Si tu l'as reproduit, cela signifie que tu ne veux pas comprendre, ou que tu n'es pas invité. Autre moment de flottement, l'annonce de l'arrivée d'un directeur du rugby, en l'occurrence Laurent Tayeb voulait une personne pour m'épauler. Je n'ai pas été consulté, c'est vrai. C'est l'une des premières fois depuis mon arrivée. Après des échanges, je comprends mieux. Mais si tu analyses notre parcours sportif, c'est à partir de ce moment-là qu'on a eu nos résultats les plus aboutis. On a fait une série qui a propulsé l'équipe dans le peloton de tête. Sans faire de la psychologie de comptoir, croyez-vous que cette annonce, inconsciemment, a provoqué une réaction positive chez les joueurs et le staff qui ont souhaité montrer qu'ils pouvaient y arriver sans Laurent pression est permanente, les nuits sont courtes. Tu dois manager 45 joueurs, 25 membres du staff. On est toujours dans le calcul, dans l'anticipation. Depuis trois ans, je dors très peu. Quand tu es manager, on te demande de gagner un match, puis un deuxième... Et après, c'est toujours plus. Comment avez-vous perçu l'arrivée de Laurent Travers ? Comme une défiance, une remise en cause de votre statut ?Je ne l'ai pas vu comme ça. J'ai parlé avec Philippe (Tayeb). Il a clarifié la situation. Peut-être qu'il doutait à ce moment-là... Il a toujours voulu m'apporter une aide. Et la fin de saison dernière a été poussive. Sur le site internet du club, on lit que Laurent Travers est le directeur du rugby... Est-ce que tout est clair ?La relation avec Laurent, il faut la créer. Il faut qu'on apprenne à se connaître. Les missions sont claires, elles sont complémentaires. Ce qui m'intéresse, c'est l'association de compétences. Mais moi, je ne me suis jamais caché. Je veux continuer à faire du Greg Patat. On veut que l'Aviron grandisse et avance. On a goûté à quelque chose d'extraordinaire. Est-ce qu'on est capable de le refaire ? C'est une question que j'entends beaucoup. Je crois au début d'une nouvelle aventure. Ma réflexion, c'est de penser à comment stimuler le groupe, comment l'emmener encore plus haut. Il faut amener des choses nouvelles, tout le temps. Le copier-coller, ça ne marche pas. Sur notre groupe WhatsApp app, pendant la finale entre Bordeaux et Toulouse, des joueurs qui ont écrit : ''C'est là qu'on veut être...'' Cela nous ouvre des magnifiques perspectives. Vous tenez le discours d'un homme qui a envie de s'inscrire dans la duré bien sûr. Je suis un Gersois, un taiseux, un homme de la terre. Ceux qui m'ont connu joueur savent mon goût prononcé pour la fête... L'environnement bayonnais est propice. Même si je me suis assagi car mon corps me lâche... Je suis dans un endroit qui me correspond. Les discussions pour la prolongation ont commencé ?Oui. » À lire aussi Aldigé répond à Cassiem : «Personne n'est dupe de vos manoeuvres» Cassiem contre Aldigé, nouveau symptôme des vrais-faux chômeurs Un an après les affaires, comment les Bleus vivent-ils la tournée ? Sempéré : «Regarder les Blacks dans les yeux jusqu'au bout»