Dernières actualités avec #LesMisérables


Le Figaro
3 days ago
- Entertainment
- Le Figaro
Plongée dans les souterrains : que vaut la visite du Musée des égouts à Paris ?
ON A TESTÉ - Un vaste et insoupçonnable réseau de tunnels et de canalisations s'étend sous les rues de la capitale. Pour découvrir ce monde souterrain, direction le Musée des égouts de Paris. Notre avis sur la visite guidée en compagnie d'un égoutier. «Paris a sous lui un autre Paris, un Paris d'égouts», écrivait Victor Hugo en 1862 dans Les Misérables. Sous la surface de la capitale, un réseau tentaculaire de tunnels et de canalisations empêche l'eau sale et les déchets de s'accumuler dans les rues. Les égouts s'étendent sur près de 2600 kilomètres, soit la distance entre Paris et Istanbul. Un monde caché aux allures de labyrinthe, où plus de 300 millions de m3 d'eaux usées et de pluie s'écoulent chaque année. Mais ce Paris souterrain ne se limite pas à des tuyaux et de (mauvaises) odeurs. À quelques pas de la tour Eiffel, un bâtiment marron au bord de la Seine intrigue les passants. C'est le Musée des égouts, installé dans une ancienne galerie souterraine. Créé en 1889, ce lieu propose une immersion à trois mètres sous terre, au cœur d'un réseau toujours en activité. Une visite insolite que l'on mène seul ou en compagnie d'un égoutier. On a testé. Un voyage dans les profondeurs de la capitale Exploration du réseau souterrain de Paris au Musée des Égouts. Iman Benotmane - Le Figaro Voyage Publicité Alors que le mercure grimpe dans la capitale, les sous-sols de Paris offrent une fraîcheur bienvenue. Air frais et humidité baignent le bâtiment dès son seuil. L'éclairage tamisé et le décor, aussi étranges qu'intrigants, créent une ambiance presque fantastique. «Bienvenue au Musée des égouts de Paris», lance Malik, chef égoutier au sein du musée depuis 2018 qui nous accompagne pour la visite. Les égouts sont une partie o la fois vivante et invisible de la ville-lumière. Chaque galerie possède le nom de la rue sous laquelle elle se situe, avec des plaques installées à chaque carrefour. Si certaines galeries sont reconstituées, la plupart sont bien réelles. «Normalement, il n'y a pas de lumière dans les égouts», glisse Malik en souriant. Blattes Le parcours aide à comprendre le quotidien des égoutiers, un métier de l'ombre nécessaire à l'entretien, la réparation et le nettoyage du réseau. En chemin, un rat traverse notre champ de vision, comme pour rappeler que l'on est chez lui. «Les rats sont nos collègues», plaisante-t-il. Il faut aussi compter sur les araignées, les blattes et les cafards, omniprésents dans ces entrailles de Paris. Nous voilà partis pour découvrir huit types d'égouts qui composent le réseau parisien, des plus élémentaires (les plus petits) aux émissaires (les plus larges). Des animations permettent aussi de suivre le cheminement de l'eau utilisée lors d'une douche. Ludique. «La montée des eaux peut rendre certaines sections du réseau impraticables», explique Malik. Dans ces cas-là, il abandonne sa casquette de guide pour revêtir sa combinaison d'égoutier. «Les égouts captaient l'imaginaire des écrivains» Les égouts parisiens datent des grands travaux du XIXe siècle. Sous le règne de Napoléon III, la modernisation de la ville devient une priorité. Le baron Haussmann, préfet de la Seine, mène le vaste chantier de réaménagement de la ville. Pour la doter d'un réseau d'égouts digne d'une grande capitale, il confie sa réalisation à l'ingénieur Eugène Belgrand. Publicité Quelques années plus tard, en 1867, à l'occasion de l'Exposition universelle, les égouts de Paris ouvrent pour la première fois leurs portes au public. Le succès est immédiat. «Les demandes de visites prirent bientôt des proportions si considérables, que je dus organiser de véritables trains dans les collecteurs», raconte Eugène Belgrand. Ce monde souterrain fascine autant qu'il intrigue. «Les égouts captaient l'imaginaire des écrivains», lance le chef égoutier. Loin des clichés de saleté et d'odeurs insupportables, les galeries étonnent, elles sont vastes, bien entretenues et éclairées. Chaque convoi peut accueillir jusqu'à une centaine de passagers, et des visites en wagon sont même organisées. L'équipement d'un égoutier Malik, chef égoutier au musée de Paris, dans son équipement de sécurité. Guillaume Bontemps - Ville de Paris Après avoir posé les bases d'un réseau souterrain moderne, il a fallu penser à ceux qui allaient l'entretenir au quotidien : les égoutiers. Il y a 150 ans, leur équipement était rudimentaire. «Avant, il n'y avait pas de casque», raconte Malik. Une simple casquette et un bleu de travail suffisaient à protéger les travailleurs souterrains. Ils étaient pourtant déjà exposés à des dangers invisibles, tels que virus ou bactéries s'échappant des canalisations. Depuis, l'équipement a considérablement évolué. Désormais, ils portent des détecteurs de gaz ainsi qu'un masque auto-sauveteur, qui les protège en cas d'oxygène insuffisant. Parmi leurs outils figurent également le marteau de trappe, permettant d'accéder aux réseaux souterrains, et la lampe frontale, indispensable pour travailler dans l'obscurité. Il est important de noter que tous ceux qui interviennent dans les égouts, y compris au musée, sont équipés d'un détecteur de gaz. À travers cette visite, c'est tout un univers technique et méconnu qui se dévoile. Une expérience aussi surprenante qu'inattendue. Musée des égouts de Paris , esplanade Habib Bourguiba, pont de l'Alma, 75007 Paris. Tél. : 01.53.68.27.84. Ouvert de 10 heures à 17 heures du mardi au dimanche. Entrée : 9,00 € (gratuit pour les moins de 26 ans). Durée : 1 heure.


Le Figaro
6 days ago
- Entertainment
- Le Figaro
À Bordeaux, le centre-ville à l'époque de Victor Hugo pour le tournage du nouveau film Les Misérables
Le célèbre roman va être de nouveau adapté en film, cette fois par le réalisateur et scénariste français Fred Cavayé. Depuis le 21 juillet, des scènes sont tournées dans le centre-ville, attirant la curiosité des passants. «C'est une nouvelle série ?», «C'est pour une pub ?», «Regarde leurs costumes !»... Nombreux sont ceux qui s'interrogent face aux comédiens déguisés en personnage du XIXe siècle dans le centre-ville de Bordeaux. Depuis le 21 juillet 2025, le port de la Lune vit au rythme du tournage de la nouvelle adaptation du roman Les Misérables, réalisée par Fred Cavayé. Pendant un mois, la cité girondine et la petite ville voisine de Saint‑Macaire se transforment en rues du Paris de Victor Hugo, dans une fresque ambitieuse portée par Vincent Lindon (qui incarne Jean Valjean), Tahar Rahim, Camille Cottin, Noémie Merlant ou encore Vassili Schneider. Ce mercredi 6 août, les rues qui entourent la cour Mably sont interdites aux Bordelais : «Tournage, film d'époque», peut-on lire sur les panneaux installés. Publicité 1500 figurants issus de la région La production a recruté 1500 figurants, issus de Bordeaux et de sa région, pour incarner la foule du XIXe siècle. Près de 2000 costumes ont été créés pour l'occasion. «J'habite la région et j'ai été sélectionné par la directrice de Casting. Je fais partie des insurgés et nous allons jouer la scène de l'insurrection de 1832. C'est très physique, notamment avec la chaleur, mais tout se déroule dans une super ambiance», nous raconte l'une des figurantes. Au cœur du centre-ville, des décors d'époque ont été installés avec des façades anciennes transformées et des devantures historiques recréées, comme l'emblématique «Restaurant Rousseau» du roman, installé pour l'occasion sur la place du Chapelet. Le tournage va durer jusqu'au 21 août. La date de sortie en salles est programmée pour le 11 novembre 2026.