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Le HuffPost France
6 days ago
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Rock en Seine perd une subvention à cause de ce groupe accusé de soutenir le Hezbollah
MUSIQUE - La polémique s'étend à l'Hexagone. La ville de Saint-Cloud, dans les Hauts-de-Seine, a décidé de retirer sa subvention de 40 000 euros au festival Rock en Seine en raison de la participation du groupe nord-irlandais Kneecap, engagé pour la cause palestinienne et accusé de soutenir le Hezbollah. L'un des membres est inculpé en Grande-Bretagne d' « infraction terroriste ». « Ce montant avait été adopté avant que la programmation définitive du festival ne soit connue », indique la ville dans un communiqué publié sur son site, ce mercredi 16 juillet. Or Mo Chara, le nom de scène de Liam O'Hanna (Liam Og O Hannaidh en gaélique), membre de ce trio de rappeurs nord-irlandais très engagé pour la cause palestinienne qui doit se produire le 24 août à Paris, est notamment accusé d'avoir arboré un drapeau du Hezbollah au cours d'un concert. Saint-Cloud « ne finance pas des incitations à la violence » Il a comparu en juin pour « infraction terroriste » devant un tribunal au Royaume-Uni, où le mouvement islamiste pro-iranien est classé terroriste. Il lui est également reproché d'avoir crié « Allez le Hamas ! Allez le Hezbollah ! ». La ville de Saint-Cloud « ne finance pas d'action, ni de revendications politiques et encore moins des incitations à la violence, comme peuvent l'être des appels à tuer des parlementaires, quelle que soit leur nationalité », détaille la municipalité, en référence aux excuses qu'a dû récemment présenter le groupe après la diffusion d'une vidéo datant de 2023 semblant montrer l'un de ses membres appeler à la mort de députés conservateurs britanniques. La commune n'a « pas souhaité engager une quelconque négociation » avec Rock en Seine car elle « respecte la liberté de programmation du Festival », ajoute le communiqué qui précise que le vote pour le retrait de cette subvention date du 3 juillet. Interrogé par l'AFP, le directeur du festival Mathieu Ducos n'a pas souhaité faire de commentaires. Kneecap, groupe à l'énergie punk originaire de Belfast, rappe en anglais et en irlandais et revendique haut et fort son engagement en faveur de la cause palestinienne. Le trio a nié tout soutien au Hezbollah, dénonçant une décision « politique ». Déprogrammé de concerts en Écosse et en Allemagne À l'issue de sa comparution mi-juin à Londres, Mo Chara est reparti libre. La prochaine audience est prévue le 20 août. Après leur prestation au célèbre festival Glastonbury (Royaume-Uni) fin juin, la police britannique a ouvert une enquête sur les propos de Kneecap, qui a accusé Israël d'être un État « criminel de guerre », et sur ceux d'un autre groupe. Depuis que le rappeur a été inculpé, le trio a été retiré de la programmation d'une série de concerts estivaux, notamment en Écosse et en Allemagne. En France, il doit notamment se produire à Charleville-Mézières (Ardennes) le 17 août. Le budget de Rock en Seine est d'environ 17 millions d'euros, selon son directeur.


Le Parisien
10-07-2025
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Saint-Cloud retire sa subvention à Rock en Seine en raison de la programmation d'un groupe de rap controversé
À 44 jours de Rock en Seine , c'est une nouvelle dont l'organisation se serait bien passée. Pour sa 21e édition, le festival qui prend place, chaque année, au domaine national de Saint-Cloud voit soudainement son budget amputé de 40 000 euros. Une décision du conseil municipal de Saint-Cloud prise le 3 juillet, inédite depuis la création de l'événement. C'est la présence de Kneecap, un groupe de rap nord-irlandais qui a motivé la décision de la municipalité. Programmé pour le dimanche 24 août, dernier jour du festival, le trio de rappeurs est connu pour ses positions en faveur de la réunification de l'Irlande et son soutien pour la cause palestinienne, et surtout pour les nombreuses polémiques liées à leur engagement politique. Un des membres de la bande, Mo Chara, de son vrai nom Liam O'Hanna, est actuellement inculpé pour « offense terroriste » au Royaume-Uni . L'artiste avait brandi un drapeau du Hezbollah lors d'un concert en novembre dernier, à Londres. Un procès aura lieu fin août. Le groupe a même dû s'excuser après le dérapage d'un de ses musiciens appelant à tuer des députés conservateurs. Ce sont tous ces faits qui ont poussé le maire (DVD) de Saint-Cloud, Éric Berdoati , à faire voter le retrait de la subvention lors du dernier conseil municipal. « Nous subventionnons les actions culturelles, pas les actions politiques. Quand ce n'est plus en adéquation avec nos objectifs, nous ne finançons pas », argumente l'élu. Le montant de 40 000 euros avait été adopté lors du vote du budget annuel, avant le dévoilement de la programmation définitive du festival. L'organisation de Rock en Seine a été informée du retrait de l'aide avant la réunion des élus. « Je n'ai pas négocié, précise l'édile. Le festival fait ce qu'il veut avec sa programmation. » Aucun verdict judiciaire n'ayant été rendu pour l'instant, Rock en Seine a décidé de maintenir le concert de Kneecap. « Quand nous l'avons programmé à l'automne dernier, il ne faisait pas parler de lui, si ce n'est pour des bonnes raisons », ajoute Mathieu Ducos, le directeur du festival, alors qu'un biopic musical sur le groupe est sorti fin juin . Les 40 000 euros de Saint-Cloud ne devraient pas plomber Rock en Scène, dont le budget annoncé avoisine cette année les 17 millions d'euros, dont 3 % de subventions. Pour autant, « elles sont importantes pour le festival car elles matérialisent et manifestent les bonnes relations que nous avons avec les collectivités locales », souligne Mathieu Ducos. L'opposition municipale se montre moins conciliante. Des actions et prises de parole de Kneecap, Xavier Brunschvicg (PRG) retient surtout que le groupe nord-irlandais « prend position contre ce qui se passe à Gaza ». Pour lui, il faut également entendre les excuses prononcées par le groupe de rap. Le maire « cède à une demande sociale de son électorat le plus conservateur », dénonce-t-il. Éric Berdoati n'est pas le seul à contester la participation de Kneecap à un festival. Le 5 mai dernier, Valérie Pécresse , la présidente de la région Île-de-France, a estimé sur X que le groupe « doit être déprogrammé des festivals de musique actuelle français » en raison des poursuites judiciaires en cours outre-Manche. Malgré les contestations, Kneecap s'est produit aux Eurockéennes de Belfort, dimanche, alors que les rappeurs s'étaient engagés à ne pas tenir de propos politiques. « Cela s'est passé dans d'excellentes conditions », selon Mathieu Ducos, qui en attend autant pour Rock en Seine, le 24 août. Tout en insistant sur son attachement à de bonnes relations avec la ville de Saint-Cloud. « J'espère que l'histoire qu'on a réussi à construire et tisser ensemble ne s'arrêtera pas à ce différend et à la vision que nous avons de ce groupe », conclut-il.