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Le Parisien
27-07-2025
- Politics
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« C'est la période des chatons et c'est une catastrophe » : dans l'Oise, les animaux abandonnés ont besoin de vous
Déjà six adoptions en quelques heures ce samedi 26 juillet à Liancourt (Oise). L'opération semble fructueuse pour Animaux sans toit qui, comme presque chaque week-end en cette période estivale, tente de trouver des familles pour accueillir les jeunes félins orphelins ou abandonnés. Mais la réalité n'est pas si rose. « On a aussi récupéré quatre chatons dont un d'à peine quelques jours qui risque de ne pas survivre, explique Nadia Djellali, la fondatrice. La semaine dernière on a eu 11 adoptions et on en a récupéré 11. C'est sans fin. » En cause notamment le problème de la stérilisation . Tout animal laissé en liberté à l'extérieur peut se reproduire avec un autre, qu'il appartienne à un particulier ou soit errant. Et lorsque les beaux jours reviennent, les chats se reproduisent beaucoup. « C'est la période des chatons et c'est une catastrophe, reprend la responsable de l'association. C'est le moment que je redoute le plus de l'année. Ça fait environ un mois qu'ils ne cessent d'arriver. Tout propriétaire d'un chat qui le laisse sortir doit le stériliser sinon c'est irresponsable. » Pour s'en assurer, Animaux sans toit prend un chèque de caution de 150 euros auprès des adoptants qui n'est rendu qu'une fois la stérilisation effectuée. À Liancourt, la mairie a signé une convention pour soutenir les opérations de trappage et stérilisation des chats errants. Elle met par ailleurs sa Maison des associations à disposition des bénévoles tout le week-end pour cette opération adoption. « Si toutes les communes faisaient pareil ça irait déjà mieux », souffle Nadia, toujours à la recherche de salles dans les communes du secteur pour les week-ends suivants. L'autre fléau, présent toute l'année mais un peu plus en été, ce sont les abandons . Quelques jours plus tôt, la fille de Nadia a trouvé deux chats sur le bord de la route à Villers-Saint-Paul. « Ils sont tellement câlins qu'ils se sont jetés sur elle ; ils sont aussi propres et habitués aux enfants », constate la passionnée. Une portée de chatons noirs a quant à elle été retrouvée cachée sous un buisson, dans un panier. Les chiens aussi sont concernés. « Quand on ne veut plus de son chien on dit qu'il a la rage, s'étrangle Nadia. Souvent l'excuse de l'abandon c'est une séparation, un divorce ou un déménagement pour passer d'une maison à un appartement. Mais l'animal s'en fiche, il ne voit que par son maître ! Les gens n'ont pas d'état d'âme… » Parfois même, les adoptants ramènent l'animal à l'association au bout de quelques heures ou quelques jours. Un grognement suffit à faire peur aux nouveaux propriétaires qui s'empressent de faire machine arrière. « Il leur faut du temps pour s'adapter, un chien c'est au minimum 3 semaines. Ils ont besoin de sentir qu'ils vont être aimés pour être en confiance. » Les bénévoles d'Animaux sans toit n'hésitent donc pas à refuser des adoptions, si le profil du futur propriétaire n'est pas rassurant. Ce samedi matin par exemple, Nadia a refusé qu'une famille reparte avec le plus petit chaton de la salle. « Ce ne sont pas des jouets, si leur petite fille l'avait fait tomber par terre, il serait mort, poursuit-elle. Je leur ai proposé d'en prendre un autre plus grand mais ils ont refusé. Ils veulent toujours les petits mais en 4 mois ils atteignent leur taille adulte et au moins on connaît leur caractère. » Alexis, lui, est venu avec sa femme et sa fille de 6 ans pour accueillir un nouveau membre dans la famille après le décès brutal de leur chat il y a plus d'un an. Il avait lui aussi sa préférence sur le plus petit mais en arrivant face à eux, c'est un autre un peu plus grand, gris et blanc, qui l'a séduit. Le jeune Lucky semble minuscule dans la grande cage de transport que son nouveau papa vient de lui acheter. « Il va grandir, il lui faut de la place pour quand on va l'emmener en vacances avec nous », sourit l'heureux propriétaire. Comme Lucky, plusieurs chatons ont eu la chance de repartir dans un foyer ce samedi. Pour les autres, Animaux sans toit cherche perpétuellement des familles d'accueil afin d'éviter de les garder en cage. Les dons , financiers comme matériels, notamment des croquettes ou de la litière, sont également bienvenus. Toute personne intéressée peut contacter Nadia via la page Facebook de l'association. Quant à l'opération adoption, elle se poursuit ce dimanche, de 10 heures à 18 heures, à la Maison des associations, 22, rue de l'École des Arts et Métiers, à Liancourt (Oise).


Le Parisien
08-07-2025
- Politics
- Le Parisien
« Il a baissé sa garde deux secondes » : un agent pénitentiaire violemment agressé à la prison de Liancourt
Il est 8h40 lorsque le détenu interpelle le chef de poste du centre pénitentiaire de Liancourt (Oise). « Viens voir, surveillant », hurle-t-il à de multiples reprises. Face aux sollicitations, l'agent s'approche et ouvre la porte de la cellule. C'est à ce moment que le prisonnier se jette sur lui. Dans l'action, le surveillant tente de refermer la porte mais reçoit un « violent coup de pied » empêchant sa fermeture, précise le syndicat FO Justice. La voie étant libre, l'homme placé à l'isolement lui assène un « coup de poing d'une extrême brutalité au visage », le laissant « KO sur le coup ». Le prisonnier se fait finalement maîtriser par d'autres agents, mettant fin à cette agression. Le syndicat apporte son « soutien indéfectible » à la victime, en saluant le professionnalisme de ses collègues dans cette « intervention difficile ». Le chef de poste agressé, bien que choqué, s'en sort avec quelques contusions, mais « sans rien de cassé », assure le secrétaire local de FO Justice. Le prisonnier, lui, a été placé en quartier disciplinaire, confirme la direction de la prison. Il passera devant un conseil de discipline le 10 juillet prochain. Ce n'étaient pas les signalements qui manquaient à l'égard du détenu. Depuis plusieurs jours, le « comportement instable » de ce dernier laissait présager d'un passage à l'acte, indique l'organisation syndicale dans un communiqué. « Ça n'aurait pas dû arriver, déplore le secrétaire, navré pour son collège. Il a baissé sa garde deux secondes. » Cette situation aurait pu être évitée, selon lui. Des mesures avaient été prises contre le détenu. Son placement en isolement avait été acté car « son comportement avait changé ». Selon le syndiqué, « il y avait des signes avant-coureurs ». La direction de la prison a, de son côté, demandé le transfert de l'agresseur vers un autre établissement, en réaffirmant son soutien à tout le personnel pénitentiaire de Liancourt. Une attaque qui n'est pas isolée, puisque 4 900 agents sont agressés chaque année en France, selon l'Union Fédérale Autonome Pénitentiaire.