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Le Figaro
2 days ago
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Affichage sauvage et barbecue public sans autorisation : Louis Boyard verbalisé par la mairie de Villeneuve-Saint-Georges
La maire LR Kristell Niasme a relevé les nombreuses infractions commises par l'Insoumis dans la commune du Val-de-Marne et l'a verbalisé. Le député de 24 ans a quant à lui dénoncé une pratique «très autoritaire de la politique». Un barbecue qui n'est pas sans conséquences pour Louis Boyard. Le 11 juillet dernier, le député Insoumis du Val-de-Marne a organisé une rencontre autour d'un grill en plein air place Mouliérat, dans le quartier Triage à Villeneuve-Saint-Georges, pour aller à la rencontre des habitants dans le cadre de son mandat. Une initiative qui a déplu à la maire LR de la commune Kristell Niasme, qui l'a fait savoir à l'élu de 24 ans dans un courrier que Le Parisien a pu consulter. Dans celui-ci, l'édile dénonce en premier lieu «des affichages sauvages sur le mobilier urbain», alors qu'il «existe des panneaux d'expression libre», rappelle-t-elle au député qui est par ailleurs conseiller municipal d'opposition. «En conséquence, une verbalisation vous sera adressée au titre de cette infraction.» Publicité Kristell Niasme souligne également le fait qu'elle n'a reçu aucune demande d'autorisation, alors que «toute manifestation sur la voie publique doit faire l'objet, conformément à la réglementation en vigueur, d'une déclaration préalable déposée au moins trois jours francs avant la date prévue de l'événement auprès du maire de la commune». À lire aussi Kristell Niasme, candidate LR à Villeneuve-Saint-Georges : «Louis Boyard maire de la ville, c'est la promesse d'une insécurité généralisée !» «C'est lunaire» La maire LR rappelle enfin que «le règlement intérieur des parcs, jardins et espaces publics adopté par le conseil municipal» interdit «strictement l'organisation de barbecue, pour des raisons de sécurité, d'hygiène et de respect du cadre de vie des riverains». Témoignant auprès de nos confrères du Parisien, Louis Boyard n'a pas nié les faits et a reconnu ne pas avoir demandé d'autorisation préalable pour organiser son barbecue. Il s'égosille pourtant face aux critiques : «Quand je demande une salle à la mairie, on me répond trois ou quatre mois plus tard ou on me dit qu'aucune salle n'est disponible…» De plus, il assure que «tout le monde met des affichettes dans la rue pour annoncer des événements» et que lui «en faire le reproche, c'est lunaire». «Être républicain, c'est aussi avoir le sens de la réalité», peste-t-il. Le député rappelle qu'il a organisé d'autres rencontres de ce genre dans d'autres communes du Val-de-Marne et que «ça s'y est toujours bien passé». «Les maires, dont certains sont encartés à droite, ne m'ont jamais rien dit», assure-t-il. La maire «abuse de son pouvoir» Pour Louis Boyard, son devoir, «c'est d'aller voir les citoyens». «Y compris en bas des immeubles et ceux qui ne peuvent venir me voir à ma permanence parlementaire à Boissy-Saint-Léger. Madame Niasme devrait même être contente que j'aille au contact de ses habitants. Ce soir-là, j'ai rencontré une cinquantaine de personnes, dont une quinzaine pour qui je pourrais débloquer la situation», s'est-il enorgueilli. Publicité Depuis son élection en février, Kristell Niasme met l'accent sur la propreté et le cadre de vie dans sa commune. Elle mène au quotidien des opérations pour retirer les affichages illégaux, nettoyer les tags, enlever les dépôts sauvages ou encore repeindre les bancs publics défraîchis. Depuis peu, elle fait d'ailleurs nettoyer les rues de Villeneuve-Saint-Georges avec une eau parfumée à l'odeur de bonbon à la fraise. Louis Boyard ne voit pas d'un bon œil ses initiatives et clame : «Madame Niasme a une pratique très autoritaire de la politique». Il assure même que l'édile «abuse de son pouvoir». Le député a tout de même promis : «Si je dois payer des amendes pour continuer d'aller voir les citoyens, alors je paierai. Je suis un Insoumis et je le resterai.»


Le Figaro
16-07-2025
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Parcoursup: La France insoumise dépose une proposition de loi pour supprimer la plateforme
Un monde sans Parcoursup... C'est le rêve de la France insoumise (LFI), dont les députés ont déposé une proposition de loi ce 11 juillet pour supprimer purement et simplement la plateforme d'orientation. Une date éloquente, puisque la phase d'admission principale de Parcoursup avait pris fin la veille, le 10 juillet 2025. Ce positionnement n'est pas nouveau pour le parti fondé par Jean-Luc Mélenchon. LFI s'est toujours opposé à Parcoursup depuis son lancement il y a sept ans par Jean-Michel Blanquer, alors ministre de l'Éducation nationale. À l'époque, le jeune Louis Boyard, aujourd'hui député LFI, était déjà engagé dans la bataille comme syndicaliste étudiant. Pour les élus LFI, la plateforme d'orientation accentuerait la sélection et la pression scolaire. Ils reprochent aussi à Parcoursup son manque de lisibilité, avec plus de 21.000 formations disponibles en 2025 et son opacité dans les modalités de recrutement. Pour rappel, si aucun algorithme n'est proposé par Parcoursup pour trier les candidatures, les formations elles-mêmes peuvent tout à fait recourir à ce genre d'outils. Supprimer toute forme de sélection Dans l'exposé des motifs, les signataires pointent du doigt «un projet politique de fabrication élitiste de l'enseignement supérieur» et un «tri social» destiné «à fermer les portes de l'université aux classes populaires». Mais quelle alternative pour remplacer la plateforme ? Eh bien aucun. Les députés d'extrême gauche proposent en réalité l'abolition pure et simple de la sélection dans l'enseignement supérieur. «Toute forme de sélection à l'entrée en premier cycle dans ces établissements est supprimée», indique l'article premier de la proposition de loi. Ces derniers mois, Parcoursup a été critiqué à plusieurs reprises par le premier ministre lui-même. Lors de son discours de politique générale, François Bayrou avait affirmé que l'orientation précoce était «une erreur» et Parcoursup «une question». Trois mois plus tard, il avait répété être «très interrogatif sur Parcoursup», estimant que «l'orientation précoce» est «la plupart du temps une orientation sociale». Mais le ministre de l'enseignement supérieur Philippe Baptiste avait ensuite évoqué des évolutions possibles, mais fermé la porte à une abrogation. De maigres chances d'aboutir Aussi la mesure n'a pour l'heure guère de chances d'aboutir. Selon toute vraisemblance, elle devrait être débattue lors de la prochaine niche parlementaire prévue pour le parti à l'automne prochain. Mais compte tenu des déclarations du gouvernement, le socle commun ne devrait pas la soutenir. Quant au Rassemblement national, s'il est critique vis-à-vis du dispositif, il ne souhaite pas sa disparition. La réforme de Parcoursup a déjà fait l'objet d'autres tentatives venues de la gauche par le passé. Les députés communistes, notamment, avaient déposé un texte en octobre 2022 visant à «atténuer les inégalités d'accès à l'enseignement supérieur générées» par la plateforme. Mais le texte n'avait jamais été examiné par les députés.