5 days ago
«Freinages fantômes» : le ministère des Transports se décide à lancer une enquête
Des centaines de témoignages d'automobilistes ayant été victimes d'un dysfonctionnement du freinage d'urgence automatique avaient afflué après la médiatisation du cas de Joanna, une Lyonnaise victime d'un grave accident.
Le système de freinage d'urgence automatique est dans le radar des autorités. Le ministère des Transports a annoncé à nos confrères d'ICI, mercredi 13 août, lancer une enquête pour tenter d'y voir plus clair sur le phénomène des «freinages fantômes», décrits par près de 250 automobilistes en quelques semaines. Nous allons «interroger les constructeurs et procéder à la réalisation d'essais» précise la source ministérielle.
L'affaire commence en avril dernier, quand Joanna, une automobiliste vivant à Décines, dans la banlieue de Lyon, est victime d'un grave accident sur l'autoroute A40 dans l'Ain, à bord de sa Peugeot 208. Elle décrit une scène brutale qui aurait pu être dramatique : son véhicule freine soudainement sans raison, passant de 120 km/h à l'arrêt total. Sa voiture est détruite mais elle s'en sort indemne. Malgré tout, elle se heurte au silence de son assureur qui refuse alors de faire une expertise. Elle décide alors de médiatiser son cas - dans les colonnes du journal régional Le Progrès - et récolte près de 250 témoignages de conducteurs de véhicules de toutes marques (Peugeot, Volkswagen, Audi, Renault, Tesla etc...) ayant vécu des expériences similaires.
Publicité
La conductrice a pris ses responsabilités
En cause : des dysfonctionnements du système de freinage d'urgence automatique, une aide à la conduite obligatoire dans tous les véhicules neufs depuis juillet 2022. Ce système est censé, grâce à une batterie de capteurs, activer le frein si un obstacle est détecté et que le conducteur ne réagit pas. «Je me rends compte que beaucoup de conducteurs ont vécu la même chose que moi. Mais souvent, c'est resté au stade d'incident sans conséquence parce que la voiture a freiné sans accident derrière. D'autres ont eu un accident mais comme il s'agissait d'une voiture d'entreprise ce n'est pas allé plus loin. Moi, j'ai décidé de prendre mes responsabilités», expliquait en juillet Joanna interrogée par Le Figaro.