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Notre critique d'Alien : Earth : pour qui sonne le glas ?
Notre critique d'Alien : Earth : pour qui sonne le glas ?

Le Figaro

time6 days ago

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Notre critique d'Alien : Earth : pour qui sonne le glas ?

Après Dune : Prophecy et la dernière-née de l'univers Star Wars, Andor, cette nouvelle série née de la saga des années 70, Alien, est une vibration magnifique autour du thème de l'autre et de ce qu'il en coûte de vouloir l'aliéner... Dès aujourd'hui sur Disney+. L'équipage du Maginot sort de son sommeil. Cliquetis informatiques, lumières au néon, corps endoloris après des mois de sommeil, conversations qui reprennent autour de la table de la salle commune… L'IA chargée de la surveillance du vaisseau spatial pendant le voyage de retour vers la Terre a réveillé son monde un peu trop tôt. Reste à savoir pourquoi. On pense d'emblée à la scène d'ouverture du premier opus de la saga cinématographique Alien . À l'ambiance si particulière, à l'esthétique, aux sons du grand film de Ridley Scott. Mais Noah Hawley ne s'arrête pas là. Pour étoffer sa propre intrigue, le créateur des excellentes Fargo et Legion y ajoute des corporations concurrentes, cinq créatures au lieu d'une et une escouade d'enfants dont les consciences ont été transférées dans des corps synthétiques augmentés. De quoi nourrir les 8 épisodes d'un récit conçu pour rendre hommage au père de la franchise, aux grands maîtres de la SF et au genre lui-même, à la fois nostalgique, futuriste, actuel, inquiétant, troussé, haletant. À lire aussi Séries : le grand retour de la science-fiction Publicité Peter Pan, Ridley Scott et les autres Dans un futur dominé par cinq grandes corporations se disputant territoires, pouvoir, richesses terrestres, extraterrestres, technologies et immortalité, trois nouvelles «races» se développent, plus remarquablement complètes les unes que les autres : des humains augmentés, les Cyborgs ; des humanoïdes dotés d'intelligence artificielle, les Synths ; et la toute dernière, encore expérimentale, des synthétiques dans lesquels sont téléchargées des consciences humaines, celles d'enfants triés sur le volet dont les corps sont condamnés par la maladie, les Hybrids. Ces derniers, mis au point par la corporation Prodigy dans le secret d'une petite île baptisée Neverland - on aime la référence à Peter Pan -, dirigeront peut-être un jour le reste du monde, pour sa perte, selon la manière dont ils évolueront, ou pour son plus grand bien, selon leur capacité à fabriquer certaines hormones, l'ocytocine par exemple, source de bien-être, d'attachement et d'empathie. Question de réglage. La jeune Zoé, tout récemment transférée dans un corps synthétique adulte et rebaptisée à sa demande Wendy - autre référence à Peter Pan - est le prototype de ce néogenre. Wendy, rappelons-le, est l'aînée de la fratrie Darling. Dans Peter Pan, elle incarne la grande sœur raisonnable, douce, bienveillante, protectrice, sacrificielle et courageuse... À lire aussi L'édito de Laurent Louët : Demain nous appartient (ou pas) La Wendy de Noah Hawley court vite, pense vite et se régénère vite. Nous sommes en 2120. Le Maginot, cargo marchant de la Weylan-Yutani Corporation a été envoyé aux confins des confins 65 ans plus tôt. Sa mission ? Rapporter des spécimens vivants de planètes lointaines dont les ADN serviraient à soigner mais aussi, et sans doute surtout, à rendre l'être humain parfaitement invulnérable. Son atterrissage catastrophique en plein centre d'une ville de la corporation Prodigy ouvre la voie au désastre... Le pilote dure une heure trente. Le temps d'un film de cinéma. La qualité visuelle d'un film de cinéma. Une atmosphère qui emprunte au premier Blade Runner, celui des années 80. On y trouvera aussi un peu de Spielberg, une pointe de Kubrick, de Cameron et de Fincher. Le crash du vaisseau - après trente minutes de présentation - est spectaculaire. l'engin s'est encastré dans une des plus hautes tours de la ville. La scène de dévastation qui s'ouvre aux yeux du téléspectateur préfigure la suite. Des soldats pénétrés les premiers dans l'épave, il ne restera rien. Wendy veut absolument s'y rendre, avec ses camarades, en éclaireur. Après tout elle ne risque pas grand-chose. Son frère est médecin dans l'armée. La suite est à l'avenant. Avec tout ce qu'il convient de gore, de fantasmagorique, d'épouvantable, de somptueux et d'émotionnant. Et cette question, terriblement sensible et actuelle, de l'autre. Qui est l'autre ? De quoi est-il fait ? Pourquoi vouloir le dominer ? Pourquoi vouloir le débusquer ? Un enfant est-il innocent ? Pourquoi vouloir le dévoyer ? Une apocalypse peut-elle s'abattre ? Et s'il advenait que ce soit le cas, les créatures sont-elles ses cavaliers ? À voir, absolument.

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