7 days ago
Pyrénées-Orientales : nichés sous les tuiles, les oisillons ne résistent pas à la chaleur
N'appelez plus ! L'Association de sauvegarde de la faune sauvage des Pyrénées-Orientales La Charbonnière, basée à Elne (Pyrénées-Orientales), croule sous les appels depuis que s'enchaînent des journées à plus de 35°. Ce début de semaine à peine plus frais n'a d'ailleurs offert qu'un bref répit avant la nouvelle vague de chaleur. « Les victimes sont les oiseaux, les martinets en particulier, qui ont la particularité de nicher sous les tuiles », indique Marc Delabre, le président de l'association. « La chaleur devenant intenable pendant ces périodes de canicule, les oisillons sortent du nid sans savoir voler et donc tombent. »
Résultat, des appels viennent des quatre coins du département pour une prise en charge. « La semaine dernière, nous étions à 120 appels par jour. Du jamais-vu. Malheureusement, tous les centres de secours vers qui nous redirigeons les oiseaux sont saturés et il n'est plus possible d'en accueillir de nouveaux », regrette le président.
Faune sauvage oblige, il n'est en théorie pas permis de recueillir les martinets. Toutefois, Marc Delabre accepte de délivrer quelques conseils : « Les grillons sont la nourriture idéale, mais c'est cher. À défaut, des croquettes pour chats imbibées d'eau pour en faire des petites boulettes de la taille d'un demi-petit pois peuvent faire l'affaire. »
Pour ce qui est de l'eau
, une goutte au bout du doigt est encore la meilleure solution.
« On reste prudents dans ces recommandations car parfois, même si les gens sont pleins de bonnes intentions avec les martinets, ils font parfois plus de mal que de bien », ajoute le président de la Charbonnière.
L'idéal reste le contact avec un refuge, en espérant que les choses n'empirent pas, la saison d'été ne faisant que commencer. « Et pour ce qui est de l'apprentissage du vol, là, il faut encore plus l'aide d'un centre de soin, car il y a toute une méthode », insiste Marc Delabre.
