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Critique des Boys, le spectacle
Critique des Boys, le spectacle

La Presse

time04-07-2025

  • Entertainment
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Critique des Boys, le spectacle

En montant au théâtre Les Boys, un film culte sur l'amitié, la fierté et notre sport national, le metteur en scène Marc St-Martin, à l'invitation de Juste pour rire, a voulu créer « un spectacle drôle, humain et rassembleur ». Mission accomplie ! (Terrebonne) La partie n'était pas gagnée d'avance… Or, Les Boys réussit avec brio son passage de l'écran à la scène au Théâtre du Vieux-Terrebonne. Grâce à un spectacle inventif, porté par une solide équipe d'interprètes. Si le hockey et le théâtre peuvent sembler aux antipodes, la chimie entre les deux univers a eu lieu jeudi soir, lors de la première médias. Par moments, on se saurait cru au Centre Bell, tellement la salle était survoltée ! De plus, pas besoin d'être un fan de hockey pour apprécier ce spectacle, mis en scène avec doigté et inventivité. Dans l'excellente adaptation de Guillaume Corbeil, la pièce revisite le scénario du premier film de la franchise, réalisé par Louis Saïa en 1997, en l'ancrant dans le monde actuel. À la fois très différent et… semblable. PHOTO SARAH MONGEAU-BIRKETT, LA PRESSE Les Boys, le spectacle au Théâtre du Vieux-Terrebonne Les travers humains Les Boys, le spectacle reste une comédie sur les travers humains. La scène s'ouvre à la brasserie Chez Stan, que le propriétaire (Emmanuel Bilodeau) met en gage contre une dette de jeu avec Méo (Louis Champagne). Le décor est aussi suranné qu'il y a 30 ans. Nos Boys, que l'on présente à tour de rôle dans un prologue un peu longuet, sont toujours aussi tout croches. Et fort contrastés. PHOTO CHARLES WILLIAM PELLETIER, COLLABORATION SPÉCIALE Gabriel Sabourin, Denis Houle et Mikhail Ahooja Le défi de la proposition était donc de faire évoluer les personnages, sans les dénaturer. Malgré leurs vilains défauts, leurs expressions absurdes (« Tu m'accumules au pied du mur » ; « Dans mon livre à moi », etc.), ces gars sont du bon pain. Leurs préjugés sont le reflet de leur faible estime d'eux-mêmes. Si on gratte, ils sont attachants… et ouverts d'esprit. Dans la pièce, ils laissent une fille (Marilou Morin) se joindre à leur équipe pour jouer le match décisif. La mise en scène est inventive et sensible. Le décor se transforme sans lourdeur pour nous faire rapidement passer d'un lieu à l'autre. Au second acte, les amis chaussent leurs patins pour livrer le match de la mort contre l'équipe de méchants goons de Méo. L'avant-scène devient une patinoire pour exécuter de fines prouesses de jeu. Physique et dramatique. Avant la fin, on nous réserve une belle (et touchante) surprise. PHOTO CHARLES WILLIAM PELLETIER, COLLABORATION SPÉCIALE Didier Lucien, Gabriel Sabourin et Denis Houle dans Les Boys, le spectacle Les 12 interprètes sont très bien dirigés. Dans le premier trio – Stan, Méo et Bob (David Savard, toujours aussi juste) –, on reconnaît les traits des personnages du film, sans tomber dans l'imitation. La recrue Thomas Derasp-Verge joue Léopold, le fils de Stan, avec une énergie débordante. Le vétéran Denis Houle incarne Fern, le gardien de but immortalisé par Paul Houde à l'écran, avec un jeu comique huilé à la perfection. La polyvalente Marie-Pier Labrecque nous fait crouler de rire avec son interprétation de Marcel, l'arbitre incarné par Luc Guérin dans le film. Bref, toute la distribution est solide et cohérente. « La dureté du mental » PHOTO CHARLES WILLIAM PELLETIER, COLLABORATION SPÉCIALE David Savard et Emmanuel Bilodeau L'auteur Guillaume Corbeil a dit que le monologue de Bob sur « la dureté du mental », c'est un peu l'équivalent du « Être ou ne pas être » au Québec. Le public attend cette réplique culte tout le long du spectacle. Lorsqu'elle est enfin lancée par Savard, au milieu du second acte, la salle la reprend en chœur ! À mon avis, la clé du succès de cette saga populaire sur le hockey, l'amitié et la solidarité réside dans ce cri du cœur du public québécois. Les Boys, c'est la revanche d'un peuple qui a trop longtemps pilé sur sa fragile fierté. Et qui ne veut plus « scorer » dans son but. Je n'ose pas parier comme Stan et Méo. Mais ces « boys » vont cartonner partout au Québec ! Le spectacle est présenté tout l'été au Théâtre du Vieux-Terrebonne, avant d'entamer à l'hiver 2026 une grande tournée au Québec. Consultez le site du spectacle

Critique de Les Boys, le spectacle
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Critique de Les Boys, le spectacle

En montant au théâtre Les Boys, un film culte sur l'amitié, la fierté et notre sport national, le metteur en scène Marc St-Martin, à l'invitation de Juste pour rire, a voulu créer « un spectacle drôle, humain et rassembleur ». Mission accomplie ! (Terrebonne) La partie n'était pas gagnée d'avance… Or, Les Boys réussit avec brio son passage de l'écran à la scène au Théâtre du Vieux-Terrebonne. Grâce à un spectacle inventif, porté par une solide équipe d'interprètes. Si le hockey et le théâtre peuvent sembler aux antipodes, la chimie entre les deux univers a eu lieu jeudi soir, lors de la première médias. Par moments, on se saurait cru au Centre Bell, tellement la salle était survoltée ! De plus, pas besoin d'être un fan de hockey pour apprécier ce spectacle, mis en scène avec doigté et inventivité. Dans l'excellente adaptation de Guillaume Corbeil, la pièce revisite le scénario du premier film de la franchise, réalisé par Louis Saïa, en 1997, en l'ancrant dans le monde actuel. À la fois très différent et… semblable. PHOTO SARAH MONGEAU-BIRKETT, LA PRESSE Les Boys, le spectacle au Théâtre du Vieux-Terrebonne. Les travers humains Les Boys, le spectacle reste une comédie sur les travers humains. La scène s'ouvre Chez Stan, la brasserie que le propriétaire (Emmanuel Bilodeau) met en gage, contre une dette de jeu avec Méo (Louis Champagne). Le décor est aussi suranné qu'il y a 30 ans. Nos Boys, que l'on présente à tour de rôle dans un prologue un peu longuet, sont toujours aussi tout croches. Et fort contrastés. CHARLES WILLIAM PELLETIER, COLLABORATION SPÉCIALE Gabriel Sabourin, Denis Houle et Mikhail Ahooja. Le défi de la proposition était donc de faire évoluer les personnages, sans les dénaturer. Malgré leurs vilains défauts, leurs expressions absurdes (« Tu m'accumules au pied du mur » ; « Dans mon livre à moi », etc.), ces gars sont du bon pain. Leurs préjugés sont le reflet de leur faible estime d'eux-mêmes. Si on gratte, ils sont attachants… et ouverts d'esprit. Dans la pièce, ils laissent une fille (Marilou Morin) se joindre à leur équipe pour jouer le match décisif. La mise en scène est inventive et sensible. Le décor se transforme sans lourdeur pour nous faire rapidement passer d'un lieu à l'autre. Au second acte, les amis chaussent leurs patins pour livrer le match de la mort contre l'équipe de méchants « goons » de Méo. L'avant-scène devient une patinoire pour exécuter de fines prouesses de jeu. Physique et dramatique. Avant la fin, on nous réserve une belle (et touchante) surprise. CHARLES WILLIAM PELLETIER, COLLABORATION SPÉCIALE Didier Lucien, Gabriel Sabourin et Denis Houle dans Les Boys, le spectacle Les 12 interprètes sont très bien dirigées. Dans le premier trio – Stan, Méo et Bob (David Savard, toujours aussi juste), on reconnaît les traits des personnages du film, sans tomber dans l'imitation. La recrue Thomas Derasp-Verge joue Léopold, le fils de Stan, avec une énergie débordante. Le vétéran, Denis Houle, incarne Fern, le gardien de but immortalisé par Paul Houde à l'écran, avec un jeu comique huilé à la perfection. La polyvalente Marie-Pier Labrecque nous fait crouler de rire avec son interprétation de Marcel, l'arbitre incarné par Luc Guérin dans le film. Bref, toute la distribution est solide et cohérente. « La dureté du mental » CHARLES WILLIAM PELLETIER, COLLABORATION SPÉCIALE David Savard et Emmanuel Bilodeau L'auteur Guillaume Corbeil a dit que le monologue de Bob sur « la dureté du mental », c'est un peu l'équivalent du « Être ou ne pas être » au Québec. Le public attend cette réplique culte tout le long du spectacle. Lorsqu'elle est enfin lancée par Savard, au milieu du second acte, la salle la reprend en chœur ! À mon avis, la clé du succès de cette saga populaire sur le hockey, l'amitié et la solidarité réside dans ce cri du cœur du public québécois. Les Boys, c'est la revanche d'un peuple qui a trop longtemps pilé sur sa fragile fierté. Et qui ne veut plus « scorer » dans son but. Je n'ose pas parier comme Stan et Méo. Mais ces « boys » vont cartonner partout au Québec ! Le spectacle est présenté tout l'été au Théâtre du Vieux-Terrebonne, avant d'entamer à l'hiver 2026 une grande tournée à travers le Québec. Consultez le site du spectacle

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