09-08-2025
Sur la table de chevet de… Marie-Sissi Labrèche
Après Un roman au four, paru au cours de l'hiver, Marie-Sissi Labrèche signe Ne pas aimer les hommes. Elle raconte les hommes de sa vie jusqu'à son arrière-grand-père pour tricoter son histoire de « transfuge de classe en amour ». Elle nous confie ses plus récents coups de cœur en littérature québécoise.
Ordures ! – Journal d'un vidangeur, Simon Paré-Poupart
Ordures ! – Journal d'un vidangeur
Simon Paré-Poupart
Lux
140 pages
« Ce livre a changé ma vision des ramasseurs de vidanges. Habituellement, on ne les voit pas, mais leur job est tellement importante. Ils sont déconsidérés, vraiment. C'est un très, très bon livre que tout le monde devrait lire. On ferait plus attention à nos déchets ! Ce qu'il raconte, l'auteur… aller chercher un bac de vidange entre deux chars avec de l'eau dedans qui a gelé… c'est lourd ! Ce sont des athlètes. Ça m'a marquée, ce livre-là. Puis ça pouvait juste être écrit par quelqu'un de l'intérieur, qui raconte cette histoire. Faites attention aux vidangeurs et offrez-leur des verres d'eau, l'été ! »
Sirop de poteau, Francis Ouellette
Sirop de poteau
Francis Ouellette
VLB
240 pages
« Je viens du même milieu que Francis Ouellette, de Centre-Sud, comme lui. Pierre-Dupuy, c'était notre école secondaire. Je suis plus vieille que lui de 10 ans, mais tout ce qu'il raconte, je le connais intimement, j'ai grandi là. La langue qu'il emploie, c'était la langue de ma famille. C'est comme une poésie du Centre-Sud. Ça me touche, c'est sûr. Les histoires qu'il raconte, je les connais, même à 10 ans de différence, je les ai vécues. J'étais rue Dorion, qui est à quelques rues de Poupart où il a grandi. C'est le même milieu qui était dans ces petites régions du bas de la ville. C'est très beau. Francis Ouellette a quelque chose du gros mononcle conteur. »
Tout brûler, Lucile de Pesloüan
Tout brûler
Lucile de Pesloüan
Leméac
152 pages
« Lucile, c'est mon amie, et j'avais lu son livre avant qu'il sorte. Je sais par quoi elle est passée pour l'écrire. C'est un livre nécessaire. C'est de la poésie en vers libres. Il y a une petite distanciation, même si je sais que c'est assez autobiographique. Le personnage de Stella raconte par quoi elle est passée. C'est un roman sur l'inceste. C'est une fille qui fait une enquête : comment ça se fait qu'il y a autant de tabous dans cette famille-là ? Son livre est écrit avec une douceur enragée, c'est très doux, très bien écrit, ça ne déborde pas. Elle dit des affaires qui sont difficiles à dire, mais elle n'emploie pas de mots trash. Tous ceux à qui je l'ai conseillé l'ont adoré. »