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Notre sélection de spectacles à pleurer de rire pour l'été et la rentrée
Notre sélection de spectacles à pleurer de rire pour l'été et la rentrée

Le Figaro

time2 days ago

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Notre sélection de spectacles à pleurer de rire pour l'été et la rentrée

Marine Leonardi, Morgane Cadignan, Pablo Mira, Anne Depetrini... Sur scène, ils racontent l'époque en racontant leur vie et relatent leurs malheurs pour notre plus grand bonheur. Notre sélection de spectacles drôles et intelligents en tournée, à Paris, ou à la télé. Marine Leonardi, la meilleure graine « Vous êtes consentants ?» : c'est la question que pose Marine Leonardi en ouverture de son stand up, pour s'assurer que les rares hommes présents dans la salle savent à quoi ils doivent s'attendre. Des précautions utiles avant de plonger illico dans le récit cru de son post-partum, avec toutes les précisions intimes et gynécologiques. «Je pète, je pleure», résume-t-elle en déclenchant les rires complices de son public de femmes en immense majorité. Car en parlant d'elle, Marine Leonardi nous parle de nous. Le corps après la grossesse, les effets de la pilule, l'usure du couple, la vie avant et après les enfants, la parentalité, l'éducation positive, la sexualité, la libido en berne… Pendant une heure et demie, l'humoriste met des mots aussi drôles que vrais sur des situations qu'on a, pour beaucoup, traversées. Et ça fait un bien fou, tout en nous déculpabilisant. L'ancienne cadre sup reconvertie en standuppeuse et humoriste sur France Inter n'hésite pas à se décrire en mère «nullissime», comme une baby-sitter d'enfants «dont les parents ne rentrent jamais». Au moment de préparer le dîner, elle se transforme en sorcière Grabouilla, «qui met tout et n'importe quoi dans sa marmite, des pâtes, de la brioche». «J'ai l'impression de tenir un resto pas bon où les clients ne paient pas mais donnent leur avis». Lequel sera «C'est pas bon», CQFD. Cette mère de deux filles comprend aussi les mères de garçons réduites au «champ lexical du chien» : «On les a pas sortis de la journée, ils ont fait pipi partout». Leur inspiration déco ? «Cambriolage !». Pas faux. Grâce à Marine Leonardi, comme elle le répète sur Instagram, «on n'est pas seul(e)s». I.B. Marine Leonardi dans «Mauvaise graine», dates de tournée et infos sur Benjamin Tranié, on lui dit oui ! Benjamin Tranié irrésistible dans « Félicitations et tout et tout ». Antoine de Bary Publicité Tout est dans le «et tout et tout». Pour son second spectacle seul en scène, Benjamin Tranié nous invite à un mariage, pour le meilleur, pour le pire et surtout le meilleur du pire. Rompant avec la vague dominante du stand up, l'humoriste crée ici un spectacle total dont il campe tous les personnages : du père de la mariée, «qui a tout payé de la cérémonie» (qu'on se le dise très haut et très fort) à la wedding planeuse cynique, en passant par les invités chaotiques, le maire inénarrable, le photographe gérontophile ou la fan sociopathe obsédée par les animaux empaillés. Car s'il y a une fan, c'est que le marié est une vedette de la série Les mystères de Merlin, où il a rencontré Tiphaine, sa future (huitième) épouse, de 35 ans sa cadette. En quelques scènes, le décor est planté, et Tranié déploie alors ses personnages dans la débâcle de la noce. On retrouve son écriture d'une drôlerie folle et trash, comme dans ses chroniques parfois vulgaires, jamais grossières, au cœur de la consensuelle émission «Zoom Zoom Zen», animée par Matthieu Noël sur France Inter, où il officie. Il puise goulûment dans un champ lexical infini autour du cradingue. On sent chez lui un plaisir du langage façon Tontons flingueurs, des métaphores d'Audiard qu'il actualise à sa sauce, et sans aucune limite. Avec son mélange de sale et d'humanité, il réveille la mémoire des lecteurs de la saga San Antonio. Entre deux rires (et quelques hoquets), on prend aussi la mesure de son talent d'acteur, qu'on avait déjà pressenti au cinéma, notamment dans L'Amour c'est surcoté, où il vole (presque) la vedette à Laura Felpin et Hakim Jemili. Alors, dites oui, «et tout et tout», à Benjamin Tranié. I.B. Benjamin Tranié dans «Félicitations et tout et tout», spectacle bientôt disponible sur Canal + . Informations : @benjamintranie Morgane Cadignan : la vérité, elle ment trop bien Morgane Cadignan est en tournée avec son deuxième spectacle La Nuit je mens. HELENE PAMBRUN / SP Après avoir dit la vérité dans son premier spectacle, «Confessions nocturnes», Morgane Cadignan revient avec «La nuit je mens», un titre emprunté à la célèbre chanson de Bashung. «Dans ce nouveau spectacle brillant et salvateur, la stand-uppeuse, chroniqueuse et philanthrope questionne la place du mensonge dans nos vies» : ce petit résumé, écrit par l'humoriste elle-même, est on ne peut plus juste. C'est effectivement brillant et salvateur. Et surtout très drôle. Si Bashung prenait des trains à travers la plaine, Morgane Cadignan, elle, prend plutôt des cuites à travers la nuit. «Après trois Gin'to', la terre est ma maison, le ciel est mon toit». Loin de faire l'apologie de l'alcool, elle en tire une tirade irrésistible sur «les toilettes des filles dans un bar à 1 heure du matin comme parabole du berceau universel de la sororité». Celle qui a signé plus de 500 chroniques sur France Inter, dans «La Bande originale», confirme sa plume affûtée et singulière, pour interroger nos vies à travers la sienne. Peut-on dire à un «date» qu'on ne l'a pas rappelé parce qu'il est 'chiant, l'incarnation humaine du quartier Denfert-Rochereau' ? Peut-on avouer qu'on pleure «encore à cause d'un mec» ? Dire ses quatre vérités à sa mère ? Et surtout qu'on fait rire à ses dépens, en se moquant du nom du club de lecture qu'elle a rejoint ? «'Dingues de lecture', ils se surnomment les dingos entre eux, y a-t-il plus ridicule ?» Après avoir fait rire sur sa génération de trentenaires désabusés, elle élargit à présent son spectre. En détaillant tous ces petits mensonges qu'on s'autorise tous, elle parle couple, amour, famille, vacances avec des potes («chiants qui veulent faire des 'activités'»), parents qui vieillissent, métissage, envie de maternité… Et aussi de ce trauma originel qui a déterminé «l'entièreté de sa vie». Soit Romaric, collégien blond, qui avait refusé ses avances, en cochant la case «NON», sur le petit mot vu par toute la classe, précisant sans qu'on le lui demande : «car tu es moche». Et d'avouer, lucide : «Je suis là par vengeance !». La nuit, elle ment. Sur scène, elle dit tout. Et c'est pour ça qu'on y retourne. I.B. Morgane Cadignan dans «La Nuit je mens», dates de tournée et infos : Mathieu Madenian, la fin de l'insouciance, pas de l'humour Mathieu Madenian s'inspire de sa récente paternité dans son nouveau spectacle À pleurer de rire. Thomas O'Brien Mathieu Madenian fait figure de vieux briscard de la scène stand up française, aujourd'hui quasi saturée. Or, force est de constater que l'humoriste d'origine arménienne ne fait que se bonifier avec le temps. Ce nouveau spectacle puise dans sa récente paternité tardive pour nourrir un humour toujours aussi mordant. Loin de s'attendrir ou de s'assagir face à cette vie plus «installée», le jeune père (et marié) conserve intactes sa verve et son ironie, sa plus grande force restant une autodérision sans faille. Chaque soir, il s'adapte à son public, à la salle dans laquelle il joue, à l'actualité, aux personnes du premier rang. Il passe avec aisance d'une anecdote personnelle au procès de Mazan. Qu'il parle de sa hotte, dont il est si fier, du syndrome du requin blanc, «qu'il a inventé», d'Elon Musk «le Tuche des crétins milliardaires», des prénoms qu'on choisit et qu'on nous donne, de sa hotte, dont il est si fier, de la flemme masculine, du mariage, de sa rencontre avec Aznavour, et… de sa hotte, dont il est si fier. Mention spéciale pour l'imitation de son fils, le petit Milo, et sa démarche de retraité joueur de pétanque testant la solidité des équipements du square. Madenian signe ici un spectacle drôle, alerte, attachant — et véritablement revigorant. I.B. Publicité Mathieu Madenian dans «À pleurer de rire» : dates de tournée et infos sur Liliane Blanco-Binette, la bête de scène Liliane Blanco-Binette livre un spectacle rugissant empreint de force et d'énergie. André Blanchard À la Cigale, les sièges rouges n'ont pas vu passer l'heure. Mille spectateurs, deux premières parties – dont un Nadim (à découvrir d'urgence), mordant et irrésistible – jusqu'à l'entrée fracassante, on peut le dire, de la Québécoise Liliane Blanco-Binette. À son aise dans un jean brut et t-shirt noir, elle s'avance alors sur les premières notes de Gimme! Gimme! Gimme! d'ABBA. Et puis tout s'emballe. En une heure, Liliane déroule Lion, un seul-en-scène survitaminé et vibrant, où elle déplie sa vie, ses failles, ses colères et ses drôleries. Une heure de danse viscérale, traversée par un humour brut, sans fioriture ni faux-semblants. De ses tétons qui pointent, à sa voyante Tatiana, de son frère jumeau à son ex Sébastien, en passant par les frigos vides et le papier toilette qu'elle dût voler lorsqu'elle était fauchée… L'humoriste nous dit tout. Sa parole est libre, autant que son corps en perpétuel mouvement. Un élan sauvage qui contraste avec ses traits, doux et juvéniles. Dans Lion Liliane Blanco-Binette ne cherche tout simplement pas à séduire. Elle rugit. L.M. Liliane Blanco-Binette, en tournée avec son spectacle Lion jusqu'en mai 2026. Infos sur sa billeterie Pablo Mira décompose son passé Pablo Mira décortique les années 1990 dans son nouveau spectacle Passé simple. Audoin DESFORGES «Victoria Beckham a fait plus pour la condition des femmes que Simone Veil.» Voilà qui est dit — du moins selon Pablo Mira. Dans son nouveau spectacle, Passé simple, l'humoriste connu du grand public pour ses chroniques piquantes sur Quotidien s'attaque à un thème qui lui est cher : les années 1990. Retour en adolescence, aux madeleines de Proust de sa jeunesse, il s'amuse des repères fondateurs de toute une génération, devenus véritables objets de pop culture. Équipé d'un écran géant sur lequel il projette des images — sûrement pour pallier les trous de mémoire du public et glisser quelques vannes bien senties —tout y passe : les boules de mammouth et les colliers de bonbons autour du cou, les premiers émois devant les posters de Kelly Taylor dans Beverly Hills, son premier râteau avec Caroline en primaire, sa passion pour le Club Dorothée, ou encore la découverte des jeux vidéo avec son frère. En réalité, Pablo Mira réussit là un double pari : celui de nous raconter son histoire tout en réveillant les souvenirs de chacun. Et s'il reste fidèle à son humour, il n'en contourne pas les sujets de fond : relations familiales, sexualité et pornographie — un sketch est consacré à l'apprentissage de l'acronyme LGBTQQIP2SAA+ — ou encore grandes mutations de l'époque, comme l'arrivée d'Internet. Et au fond, il pose surtout une question : à l'heure du chaos permanent, le passé n'avait-il pas, finalement, quelque chose de plus... simple ? L. M. Pablo Mira, Passé simple, en tournée jusqu'au 19 juin. Anne Depetrini, plume légère Anne Depetrini Sylvie Castioni Publicité Au début, lorsqu'Anne Depetrini raconte qu'elle a tenté de soigner une déception amoureuse en se coupant la frange elle-même un soir de déprime, on a eu peur de l'enfilade de clichés. Et puis la journaliste, chroniqueuse, et réalisatrice prend une autre voie, la sienne, pour raconter, au-delà de la rupture, tout ce qu'elle a tenté pour aller mieux, se délester de ses angoisses, des ombres qui passent devant son sourire plus souvent qu'on ne le croit. Voyante dénichant ses vies antérieures, exorciste en visio, marabout… Tout y passe, avec le doute aussi bien chevillé au corps que l'espoir, et le portefeuille qui se vide au fur et à mesure que la joie regagne du terrain. Anne Depetrini, c'est l'amie dont on ne lassera jamais d'écouter les mésaventures. Parce que celle qui a également sorti son premier roman cette année, Tous les moments, a la plume ciselée, l'art de la formule, de l'histoire qui ne tourne jamais en rond et ne sert pas uniquement de support à la vanne. Au-delà du rire, un plaisir à savourer, à la rentrée. P.P. Anne Depetrini, À côté, du 19 Septembre au 20 Décembre 2025 au Point-Virgule, à Paris. Rosa Bursztein, double détente Rosa Bursztein. Victor Gorini Une fille pimpante, au rire façon cascade fraîche, qui prononce des horreurs toutes plus drôles, mais surtout plus trash les unes que les autres : tout le talent de Rosa Bursztein tient dans le contraste entre sa délicatesse et son culot. Un décalage qui a déjà fait le succès de ses chroniques sur France Inter et qui s'accentue sur scène, où elle se présente en longue robe à fleurs (et, le soir de la représentation à laquelle nous avons assisté, déjà très enceinte). Rosa Bursztein n'a peur de rien et parle sexe, antisémitisme, féminisme et écologie, avec une incorrection assumée. Mais aussi de l'art de faire survivre son couple au quotidien, de son héritage familial, marqué par autant de tragédies que de rires et de son désir d'enfant, jadis brisé par deux fausses couches… Un spectacle finalement plus intime qu'il n'y paraît, où la comédienne se révèle plus désarmante que jamais. P.P. Rosa Burztein, Dédoublée, les 13, 14, 22, 24, 25 & 26 juillet au Théâtre des Béliers, au Festival d'Avignon, puis en tournée dès le 3 décembre 2025. Elena Nagapetyan, slave to love Elena Nagapetyan. KOBAYASHI Inutile de chercher des extraits du spectacle d'Elena Nagapetyan sur les réseaux sociaux : comme la plupart des stand-uppers, cette dernière demande au public de ne pas filmer son spectacle, histoire de ne pas «spoiler» ceux qui ne le connaissent pas encore. Mais elle diffuse sur son compte Instagram des instants choisis du dialogue qu'à chaque fois, elle improvise pendant plusieurs minutes avec les spectateurs des premiers rangs. mes sensibles, timides ou susceptibles, choisissez plutôt des places au balcon : si Elena Nagapetyan vous repère, il y a des chances pour qu'elle vous cuisine, sans prendre de gants, sur votre couple ou vos ex, désosse vos secrets et vous mette sur un gril suffisamment brûlant pour que vous en sortiez rouge écarlate, sous l'hilarité générale. Avec, heureusement, ces regards en coin, ces francs sourires et ces «mon bébé» qui installent une ambiance de complicité : rassurez-vous, Elena Nagapetyan est de votre côté. Mère solo d'origine russe, elle raconte dans Ça valait le coup son adolescence en roue libre, le choc de son arrivée en France à 22 ans, ses amours, ses excès assumés, son rapport à la maternité. Avec un charme dont elle sait jouer et une liberté de ton qui fait rire autant qu'elle secoue. En effet, ça valait le coup. P.P. Elena Nagapetyan, Ça valait le coup, en tournée des Zénith à partir du 29 janvier 2026. C'est pas facile d'être heureux quand on va mal, la pièce qui fait rire là où ça fait mal C'est pas facile d'être heureux quand on va mal, de Rudy Milstein. Alejandro Guerrero Rudy Milstein n'a pas peur de tremper sa plume dans l'acide. Et cela lui réussit. Auréolée de deux Molière en 2024 (meilleure comédie et auteur francophone vivant), sa pièce poursuit une trajectoire à succès. Les états d'âme de ses personnages, des trentenaires parisiens à la croisée de leur vie, continuent de séduire le public, en le faisant rire avec une jubilation teintée de reconnaissance. On s'attache (ou on se reconnaît) forcément dans ce couple en bout de course, Nora et Jonathan, qui font l'amour le mercredi «pour s'en débarrasser» ; dans Maxime, gardien de musée incapable d'aimer autre chose que des «mecs toxiques», comme le cynique Timothée ; ou encore dans Jeanne, qui apprend qu'elle a un cancer alors qu'elle s'est toujours forcée à manger bio. Dans la grande tradition de l'humour juif, Rudy Milstein fait rire des pires horreurs, et n'a pas peur d'aller vers le malaise, pour mieux nous cueillir ensuite. Sans oublier ce personnage de psy dépressif, irrésistible, dont la grande scène d'explosion — où il dit tout haut ce que tout thérapeute rêve sans doute de dire à son patient — vaut à elle seule le déplacement. «C'est pas facile d'être heureux quand on va mal», de Rudy Milstein, Reprise à partir du 2 septembre au Théâtre Tristan Bernard , à Paris.

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