Dernières actualités avec #MervilleFranceville


Le Parisien
18-07-2025
- Entertainment
- Le Parisien
Quinté du samedi 19 juillet à Enghien : Victoriane Goetz veille sur Gourou qui « profite des bienfaits de la mer »
Depuis 2019, Victoriane Goetz a repris les rênes de l'écurie familiale située à Merville Franceville (Calvados), entre Caen et Cabourg . Avec Thomas Beauchêne, son compagnon, la jeune femme qui fêtera ses 31 ans en fin d'année, axe son travail sur la thalassothérapie, et s'occupe de trotteurs qui ont connu des soucis de santé : « Nous n'avons pas de piste sur notre centre d'entraînement, et tous les matins, le rituel est le même, les chevaux se rendent à la mer, qui se situe à moins de deux kilomètres, afin de s'exercer sur la plage, et profiter des bienfaits de l'eau de mer pour leurs membres. » De fil en aiguille, l'écurie Victo (dont le nom est le fruit de la contraction des deux prénoms) a récupéré en pension quelques bons éléments à la santé fragile : « C'est une reconnaissance et une fierté de pouvoir accueillir des chevaux de classe. J ustin Bold vient de repartir, mais il a passé plusieurs mois à l'écurie pour la saison de monte. Nous avons actuellement Kyrielle des Vaux , Isofou du Chêne ou bien encore Indigo du Poret . »


Le Parisien
17-07-2025
- Politics
- Le Parisien
« On voit quelques abus » : le banc des oiseaux, près de Ouistreham, un sanctuaire menacé par l'intrusion humaine
Au loin, un voilier sort du port de Merville-Franceville , à l'embouchure de l'estuaire de l'Orne. Philippe Le Rolland, responsable de l'unité nature à la Direction départementale des territoires et de la mer (DDTM), guette : « On va voir s'il passe devant ou derrière la bouée… » Plusieurs bouées délimitent la zone de protection renforcée (ZPR) du banc des oiseaux, qui fête ses dix ans. Dix ans pendant lesquels les oiseaux migrateurs ont pris leurs habitudes, par milliers. Ce samedi 12 juillet, il a été recensé 900 mouettes mélanocéphales (mouettes à tête noire) ! Un record. La ZPR est aussi le nid douillet du seul couple d'huîtriers pie du Calvados. 40 % des oiseaux d'eau transitant par ici stationnement dans cet espace protégé qui ne pèse que 1,5 % de la surface de l'estuaire. Autrefois simplement encadré par des mesures de sensibilisation, ce banc de sable de 12 ha sur la rive Est est donc interdit d'accès depuis 2015. Côté plage, panneaux, grillages et piquets ferment la marche. Mais ce 17 juillet, c'est jour de contrôle, comme une trentaine de fois pendant la haute saison. Moniteur au club nautique voisin, Ludwig sait que certains, plus ou moins consciemment, perturbent la quiétude des oiseaux : « On voit quelques abus, encore récemment avec une personne en train de pêcher dans la ZPR. À marée basse, parfois je préviens des gens qui se baladent avec leur chien. Et ils ne me disent pas qu'ils ne savaient pas… » Or, les chiens en liberté sont le principal péril pour les oiseaux, notamment les plus craintifs comme le grand cormoran ou l'huîtrier pie. « Nous avons constaté que les oiseaux étaient plus méfiants envers les chiens et fuient sur 250 m », décrypte James Jean-Baptiste, du groupe ornithologique normand. Ces désagréments ont des conséquences. « Les intrusions font s'envoler les oiseaux, qui se fatiguent alors qu'ils sont ici pour se reposer dans leur parcours migratoire, pointe la naturaliste. Si trop de monde les dérange, ils ne viendront plus. » Ce qui vaut également pour les phoques, qui cohabitent en toute tranquillité avec les locataires à plumes. Dans l'œilleton de la longue-vue, on aperçoit un phoque reprendre des forces au soleil tout près de goélands. Près de Ouistreham, au carrefour de plusieurs activités, la ZPR et ses enjeux bénéficient d'un équilibre façonné au fil des années entre les différents acteurs du secteur. Philippe Le Rolland tient à saluer « les efforts des clubs nautiques. Il y a un consensus aujourd'hui ; Tout le monde trouve sa place. » De jeunes stagiaires de paddle, interrogés au débotté sur le chemin de la mer, nous récitent une partition environnementale sans fausse note : « Il ne faut pas dépasser les filets et les bouées. On sait qu'une grande partie des oiseaux vient ici. » Sur l'eau, malgré le vent et le courant, le petit équipage lutte et parvient à longer la zone sans entrer dedans. Comme les voiliers. « Mais certains plaisanciers coupent complètement à travers les bouées. Quand c'est comme ça, on les prend en photo et on va les attendre au port », grince le responsable de la DDTM. Des drones sont également aperçus au-dessus du banc de sable, notamment dans le cadre de tournage de sessions de kitesurf. Quand ce ne sont pas des promeneurs ou des joggeurs qui entrent par les dunes. Ce 17 juillet, un agent détecte d'ailleurs des traces de pas en provenance de la zone… Si la prévention prime, des contraventions sont dressées : jusqu'à 135 euros. Trois, encore, la semaine passée, dont deux personnes en paddle ayant répondu « on savait, mais c'est plus court de passer par là ». Des locaux ont parfois la tête dure, s'aventurant sans scrupule dans un lieu qui, il y a encore 80 ans, était entouré par l'eau. Mais ici, la plage gagne du terrain. Le banc est toujours à découvert de nos jours. Et très fréquenté : après la période des amours, ils seront jusqu'à 5 000 oiseaux par jour dans ce petit paradis.