04-08-2025
« Je savais que j'allais revenir » : Sylvain Francisco savoure son retour en équipe de France dans le cadre de la préparation de l'Eurobasket
Rappelé en équipe de France pour préparer l'Euro 2025 avec un match contre le Monténégro lundi (21 heures, à suivre sur la chaîne L'Équipe), Sylvain Francisco était convaincu qu'il reviendrait sous le maillot bleu pour tourner la page d'un Mondial 2023 difficile, après une belle saison avec le Zalgiris Kaunas.
« Vous n'aviez plus joué en équipe de France depuis février 2024 (20 sélections). Est-ce un soulagement d'être enfin de retour en bleu ?C'est quelque chose que je ne peux pas contrôler. Bien sûr que j'étais déçu quand je n'ai pas été sélectionné (pour les JO 2024 et la fenêtre internationale de février 2025), mais je laisse aller et je travaille sur moi. Je savais que j'allais revenir, je me disais "OK, il faut juste que tu patientes", et revenir cet été, dans cette présélection, ça reste incroyable et ce n'est pas donné à tout le monde. C'est toujours aussi dur quand tu vois le niveau des joueurs.
Y a-t-il un sentiment de revanche ?Pas du tout. Le plus important, c'est de bosser, travailler sur certaines situations de mon jeu et après, à l'Euro, de gagner la médaille d'or, de faire une meilleure performance qu'à la Coupe du monde (élimination au premier tour). C'est un nouveau challenge et on est tous déterminés pour ça.
Meneurs, défense, secteur intérieur. Les chantiers des Bleus avant l'Euro
Cette saison, vous avez eu les clés d'une équipe d'Euroligue, le Zalgiris Kaunas. En quoi cela vous a-t-il fait progresser ?Bien sûr, c'est différent de ce que j'avais pu connaître lors de la Coupe du monde 2023, où je n'avais pas une très bonne situation, une bonne relation avec les joueurs. Même en préparation, je ne jouais pas beaucoup, alors quand Nando De Colo a pris une deuxième faute technique contre la Lettonie (défaite 86-88), être lancé dans le bain directement, c'était chaud. Tu ne sais pas ce que tu dois faire ou comment jouer. Mais depuis, les deux dernières saisons m'ont fait mûrir en partant au Bayern Munich, au Zalgiris Kaunas, une année importante pour dire "je sais gérer une équipe". Chez les Bleus, tout le monde est bon, tu as moins de choses à faire, mais aussi tu dois faire les choses plus précisément.
Est-ce que vous repensez parfois à ce tir contre la Lettonie qui a failli sauver les Bleus au Mondial 2023(échec à trois points pour gagner le match au buzzer) ?J'y ai repensé puis je l'ai mis loin derrière moi. C'est le basket, et c'est aussi une leçon, je me suis dit "il ne faut plus jamais que je rate un buzzer beater" (tir pour la gagne). Ça me forge plus qu'autre chose. J'ai passé des étapes comme ça dans ma vie où je me suis dit,"ça, ça ne peut pas m'éteindre".
« Frédéric Fauthoux a un fort caractère, mais tu as besoin de ça, d'un coach qui te dise "Non, il faut que tu fasses ça" »
Vous êtes quatre meneurs (avec Strazel, Maledon, Ntilikina) en concurrence pour intégrer la liste des 12 pour l'Euro. Comment se passe cette cohabitation ?C'est la première fois que je vois des gars aussi groupés, on est tous ensemble, on rigole ensemble, je sais que sur le terrain, c'est autre chose, c'est le moment de montrer qu'on veut gagner notre place. Le niveau est incroyable.
Qu'apporte le nouveau sélectionneur Frédéric Fauthoux à ce groupe rajeuni ?Je pense que c'est un bon coach pour la nouvelle génération. Il ajoute beaucoup de touches de balle, de jeu sans ballon, de situations où on peut jouer notre un-contre-un. Il met l'accent sur plein de choses, les systèmes sont bien amenés, il veut aussi qu'on joue les contre-attaques, on est une équipe athlétique donc on peut être performants sur ces situations. Je savais qu'il allait être sélectionneur, c'est l'un des coaches qui peut apporter quelque chose en équipe de France. Je l'avais eu à Levallois (en 2017-2018), mais sa vision (du jeu) a augmenté. Il est encore plus compétitif, il a un fort caractère, mais tu as besoin de ça, d'un coach qui te dise "Non, il faut que tu fasses ça". Là, il est calme, mais en match, c'est autre chose (sourire). »
La France débute sa préparation à l'EuroBasket ce lundi (21 heures), face au Monténégro, un match amical diffusé sur la chaîne L'Équipe.
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