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All Blacks-France : ces «petits» Bleus ne doutent de rien
All Blacks-France : ces «petits» Bleus ne doutent de rien

Le Figaro

time21 hours ago

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All Blacks-France : ces «petits» Bleus ne doutent de rien

Raillées par la presse néo-zélandaise, promise à une déculottée, les doublures du XV de France affirment y puiser une forte motivation. Au point d'espérer signer ce qui serait le plus grand exploit de l'histoire tricolore. En Nouvelle-Zélande, depuis le début de la semaine, c'est la course à l'outrance chez les anciens All Blacks devenus consultants télé. «Manque de respect», tonne l'un ; «de la connerie totale», se révolte l'autre ; «l'équipe que la France envoie est clairement sous-dimensionnée», raille le dernier. «Il ne fallait pas les inviter», résument en chœur Jeff Wilson, Mils Muliaina et Justin Marshall. La cause de leur courroux ? Le sélectionneur du XV de France a laissé tous ses cadres au repos, à l'exception de Gaël Fickou. Fabien Galthié ne le fait pas de gaieté de cœur mais par pragmatisme, par obligation. Quand les internationaux néo-zélandais disputent une vingtaine de matchs par saison, les meilleurs bleus, entre Tournoi des six nations et Top 14, tournée d'automne et Champions Cup, en disputent presque le double. Il est donc impératif de leur laisser l'été pour se régénérer. Prendre des joueurs à 35 matchs, c'est du court-termisme. Si c'est pour se dégrader physiquement, nous mettre en danger jusqu'à la Coupe du monde 2027, ça n'a aucun intérêt Fabien Galthié Publicité Certains Bleus - Ntamack, Alldritt, Jalibert… - avaient plaidé pour traverser la planète ovale et honorer cette tournée prestigieuse. Ils n'ont évidemment pas été retenus. «World Rugby préconise une saison à 2.000 minutes (soit l'équivalent de 25 matchs, NDLR). Au-delà, on sait qu'il y a des contacts qui mettent en danger la santé du joueur, explique Fabien Galthié au Figaro. Prendre des joueurs à 35 matchs, c'est du court-termisme. Si c'est pour se dégrader physiquement, nous mettre en danger jusqu'à la Coupe du monde 2027, ça n'a aucun intérêt. Si les joueurs viennent avec trop de minutes déjà jouées et n'ont pas de plage de récupération après, je les ai perdus pour la Coupe du monde. Ils n'auront pas le temps de se régénérer, ni pour la tournée de novembre prochain - où l'on reçoit l'Afrique du Sud, les Fidji et l'Australie -, ni pour le tournoi 2026. Et, après, il y a une dette de régénération qui les met en danger sur leur niveau...» Il s'est donc passé de tous ses joueurs dits «premium», à l'exception de Gaël Fickou, promu logiquement capitaine de cette troupe sans expérience. Ainsi, lors de ce premier test, le XV de départ tricolore ne compte que deux joueurs à plus de 20 sélections (94 pour le centre du Racing; 57 pour Rabah Slimani, mais la dernière lors de la Coupe du monde... 2019 pour un retour inattendu à 35 ans). À l'inverse, on trouve cinq joueurs à zéro sélection, aucun champion de France toulousain, aucun champion d'Europe bordelais, mais des Bayonnais, des Clermontois, un pilier de l'Usap ou encore un Canadien évoluant à Montpellier (Tyler Duguid). Seulement quatre victoires en Nouvelle-Zélande Une jeunesse inexpérimentée dont les stars à la fougère argentée ne vont, donc, faire qu'une bouchée ce samedi matin (9h05, Canal +) à Dunedin. Le sélectionneur des All Blacks, Scott Robertson, a fait la moue en entendant cette affirmation des médias kiwis. Comme il a accueilli avec réserve les critiques des anciens. «Arrêtez de raconter qu'ils sont diminués, qu'il leur manque des joueurs. Après, ils se révoltent, et nous, on va se retrouver face à une équipe de France féroce. Les Français ont de la profondeur d'effectif et beaucoup de ressources avec tous ces jeunes talentueux qui arrivent. Et les Bleus ne sont jamais aussi dangereux que quand on les sous-estime...» À lire aussi «Petit, j'étais à fond pour les All Blacks» : à la découverte de Tom Spring, le plus néo-zélandais des Français Bon, ça n'arrive pas si souvent que cela. En Nouvelle-Zélande, où le XV de France ne s'était plus rendu depuis 2018 (trois raclées…), les Bleus ne se sont imposés que quatre fois : en 1979, en 1994 (2 victoires) et en 2009. À Dunedin, déjà. Et c'était pour le moins inattendu. Alors pourquoi ne pas croire à un nouvel exploit, qui serait encore plus sidérant ? «Quand on est outsider, ça nous réussit quand même souvent sur les tournées d'été..» «Sur les réseaux, les Néo-Zélandais font beaucoup de bruit, disent qu'ils vont mettre beaucoup de combat, de vitesse. Ils disent aussi être un peu déçus qu'il y ait des changements dans notre effectif. C'est une source de motivation pour montrer qu'on n'est pas en dessous. Quand on est outsider, ça nous réussit quand même souvent sur les tournées d'été, souligne tranquillement Gaëtan Barlot, talonneur du CO en partance pour l'UBB. Depuis trois ou quatre ans, c'est toujours pareil et on répond présent. Quand on enfile le maillot de l'équipe de France, on tient à lui faire honneur. Chez eux, sur la terre du rugby, c'est du seul contre tous. J'ai vraiment hâte de disputer ce match...» Publicité Comme ses partenaires, il sait aussi que briller face aux All Blacks, c'est l'assurance de marquer des points auprès du staff tricolore. «Pour moi, c'est une opportunité à saisir», confirme Barlot. Même son de cloche chez sa doublure, le talonneur du Stade Rochelais Pierre Bourgarit : «Cet été, je veux saisir ma chance à fond ! Si on prend trois branlées, tout le monde dira que c'est normal. Mais je vous rassure, on n'est pas venu là pour ça...» Pas certain que cela ne rassure les All Blacks.

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