Dernières actualités avec #NatalieRickli


24 Heures
6 days ago
- Politics
- 24 Heures
L'UDC relance le débat sur les opérations trans chez les jeunes
Après Zurich, c'est au niveau fédéral que le parti agrarien veut interdire les interventions de réassignation sexuelle aux mineurs. En Suisse, une trentaine de jeunes subissent ce type d'opération chaque année. Publié aujourd'hui à 13h55 La conseillère nationale UDC Nina Fehr Düsel veut porter la demande de Natalie Rickli au parlement national. Raphael Moser En bref: À quel âge une personne peut-elle conclure qu'elle est née dans le mauvais corps et recourir à la chirurgie pour y remédier? Selon Natalie Rickli, conseillère d'État zurichoise UDC, cela ne devrait pas être avant 18 ans . Lundi, lors d'une conférence de presse, elle a officiellement appelé la Confédération à considérer l'interdiction nationale des opérations de réassignation sexuelle pour les mineurs. Natalie Rickli met ainsi à l'ordre du jour un sujet qui provoque depuis des années déjà d'intenses débats politiques dans d'autres pays occidentaux, particulièrement aux États-Unis et en Grande-Bretagne. La question des droits des personnes trans bouscule, plus que tout autre enjeu sociétal, les conceptions traditionnelles du genre, de l'identité et des normes établies. La fluidité des genres est devenue un sujet politique en Suisse. Jonathan Labusch En ce qui concerne l'accès aux interventions chirurgicales pour les jeunes trans, des pays comme la Finlande, le Danemark ou la Suède ont également adopté des barrières légales ces dernières années. En Suisse, la situation juridique reste ouverte. Ici, il est de la responsabilité des médecins traitants de décider si un adolescent peut subir une telle intervention. «Une question de protection de la jeunesse» Or, désormais, l'interdiction des opérations de réassignation sexuelle pour les mineurs est également à l'ordre du jour au parlement fédéral. «Il est grand temps que nous nous penchions sur cette question en politique», déclare la conseillère nationale Nina Fehr Düsel (UDC/ZH). Elle compte déposer une intervention en ce sens lors de la prochaine session d'automne. Pour Nina Fehr Düsel, il s'agit avant tout de protéger la jeunesse. Durant la puberté, il serait normal que les adolescents traversent des périodes de doute face à leur corps et manquent de confiance en eux. Cependant, répondre à cette forme de «crise d'identité» par une intervention chirurgicale définitive n'est pas une réponse adéquate, selon la politicienne. Les jeunes peuvent difficilement comprendre toutes les implications d'un choix aussi important, estime-t-elle. «Celui qui, à l'âge de 18 ans, pense encore vivre dans le mauvais corps, peut toujours se faire opérer», ajoute la juriste. La conseillère nationale pense qu'une réglementation plus stricte sur les transitions de genre chez les jeunes sera soutenue au-delà de son parti, notamment par les partis bourgeois. Elle compte donc approcher les groupes parlementaires du PLR et du Centre pour obtenir des cosignataires à son intervention. «Nous avons besoin d'une solution qui soit soutenue le plus largement possible et qui mette la protection de la jeunesse au premier plan.» Seuls quelques hôpitaux pratiquent des opérations À chaque nouveau projet de loi, on s'interroge sur l'ampleur réelle du phénomène. Les statistiques de l'Office fédéral de la statistique révèlent qu'en Suisse, chaque année, une petite trentaine de mineurs subissent une opération de réassignation sexuelle. Durant les six dernières années, ces interventions concernaient uniquement des jeunes personnes nées de sexe féminin qui ont fait retirer leurs seins. Les opérations sur les organes génitaux avant l'âge de 18 ans demeurent tabou en Suisse, suivant notamment les recommandations de la Commission nationale d'éthique. Début 2024, Natalie Rickli a convaincu l'Hôpital universitaire de Zurich de limiter les opérations de réassignation sexuelle chez les jeunes aux cas vraiment exceptionnels. Suite à cette décision, le nombre d'interventions a chuté significativement, passant de quatorze en 2023 à seulement quatre en 2024. En Suisse, seuls quelques centres spécialisés proposent des opérations de réassignation sexuelle. Certains hôpitaux n'acceptent pas les patients mineurs. Le Conseil fédéral est sceptique Alors que la demande d'une interdiction générale des opérations de réassignation sexuelle pour les mineurs est nouvelle dans la Berne fédérale, il existe déjà une motion qui demande davantage de réglementations. En 2023, le conseiller national Marc Jost (PEV/BE) a demandé, avec des cosignataires du Centre, du PLR et de l'UDC, que l' Académie suisse des sciences médicales crée des directives claires dans ce domaine. Le département de la conseillère fédérale socialiste Elisabeth Baume-Schneider (PS) s'est jusqu'à présent montré sceptique quant à une réglementation plus stricte des opérations de réassignation sexuelle. Franziska Rothenbühler Mais le département d'Elisabeth Baume-Schneider (PS) était jusqu'à présent sceptique face à une réglementation plus stricte. «Les médecins sont obligés de se conformer aux règles de l'art médical: ils doivent comparer avec soin les bénéfices et les risques d'une forme de thérapie, toujours agir dans l'intérêt du patient et placer son bien-être au centre des préoccupations», peut-on lire dans la réponse à la motion. Le Conseil fédéral a recommandé de rejeter la motion, qui est en suspens depuis plus d'un an. Outre le Conseil fédéral, les Jeunes socialistes s'opposent clairement à la demande d'une réglementation plus stricte. «Les jeunes trans n'ont pas besoin d'être protégés contre eux-mêmes, mais contre la politique symbolique de droite», affirment les Jeunes socialistes du canton de Zurich dans un communiqué. «Ce qui est présenté comme étant une préoccupation pour les mineurs est en réalité une attaque contre l'autodétermination physique des personnes trans», dénonce Silas Muggli, coprésident du parti. Traduit de l'allemand par Olivia Beuchat. Changement de sexe en Suisse Newsletter «Dernières nouvelles» Vous voulez rester au top de l'info? «24 heures» vous propose deux rendez-vous par jour, pour ne rien rater de ce qui se passe dans votre Canton, en Suisse ou dans le monde. Autres newsletters Quentin Schlapbach est rédacteur à la rubrique Berne. Il a fait un apprentissage de commerce et a étudié à l'école suisse de journalisme MAZ à Lucerne. Plus d'infos @qscBZ Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.


24 Heures
07-07-2025
- Politics
- 24 Heures
Zurich veut interdire les opérations de changement de sexe chez les ados
La conseillère d'État en charge de la Santé Natalie Rickli demande à la Confédération d'interdire les interventions irréversibles pour protéger les mineurs. Publié aujourd'hui à 14h48 Selon certains parents d'adolescents trans, les traitements médicaux sont «trop hâtifs» (photo d'illustration). Getty Images/Alexander Shelegov Le canton de Zurich ne veut pas de chirurgie de changement de sexe pour les moins de 18 ans. La directrice de la Santé Natalie Rickli (UDC) demande à la Confédération d'interdire les interventions irréversibles pour mieux protéger les personnes mineures. Des pays comme la Grande-Bretagne ou la Finlande n'autorisent pas les opérations irréversibles de changement de sexe sur les moins de 18 ans, ont souligné lundi devant les médias les représentants de la direction de la Santé du canton de Zurich. En Suisse, il manque en revanche des règles claires. Des parents d'adolescents transgenres ont exprimé des réserves, la plupart du temps de manière anonyme. Selon eux, les traitements dans ce domaine sont trop hâtifs. C'est pourquoi le Canton a mené une enquête approfondie. La direction de la Santé a demandé un avis de droit sur les possibilités d'interdire ces traitements irréversibles au niveau cantonal. Mais la marge de manœuvre des cantons est limitée: Zurich appelle donc la Confédération à créer des règles juridiques nationales. À lire aussi sur les parcours transgenres ATS Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.