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Des perturbations mineures prévues autour du chantier

Voici ce à quoi le boulevard urbain devrait ressembler dans quatre ans, une fois les travaux réalisés. Dès la fin d'août et jusqu'en 2029, un chantier de 282 millions se mettra en branle pour transformer l'autoroute Bonaventure en boulevard urbain entouré de verdure. Voici ce qui changera, et comment vous adapter au chantier. D'autoroute à boulevard urbain La mobilisation du chantier, qui modifiera le paysage montréalais pendant quatre ans, s'amorce fin août. Les travaux concernent un tronçon d'autoroute de 2,5 km, entre la sortie du pont Samuel-De Champlain et le bassin Peel. « On va transformer ce secteur-là. Un océan d'asphalte et de béton en bordure du fleuve, qui deviendra un boulevard urbain », avance Nathalie Lessard, directrice des communications de la société Les Ponts Jacques Cartier et Champlain Incorporée (PJCCI). IMAGE FOURNIE PAR LES PONTS JACQUES CARTIER ET CHAMPLAIN INCORPORÉE Un corridor vert de 80 000 m⁠2 sera aménagé sur la rive du Saint-Laurent. Le projet, qui bénéficie d'une enveloppe fédérale de 282 millions de dollars, vise à ajouter une voie cyclable et une promenade piétonne ouvertes à l'année, « deux liens de mobilité active actuellement absents dans le secteur ». Ces liens serviront à « compléter les réseaux cyclables et piétonniers de l'ouest de l'île et de la Rive-Sud en les connectant à ceux menant au Vieux-Port et au centre-ville de Montréal ». « Il y aura aussi des espaces pour s'asseoir, se reposer, contempler le paysage », ajoute Nathalie Lessard. Ça change complètement le paradigme de ce secteur. On ne sera plus en milieu autoroutier, on sera déjà en milieu urbain avec un environnement verdi de façon substantielle. Nathalie Lessard, directrice des communications de la société Les Ponts Jacques Cartier et Champlain Incorporée Pour référence, l'équipe de concepteurs du projet est la même que celle qui est derrière la promenade Samuel-De Champlain, aménagée sur 6,8 km le long du fleuve Saint-Laurent à Québec. Entraves et consultations L'automne prochain, les entraves seront « assez légères », selon Mme Lessard. Une voie en direction du pont Samuel-De Champlain sera bloquée, et une voie dans l'autre direction s'y ajoutera potentiellement en 2026. Les impacts sur la fluidité de la circulation se feront sentir principalement aux heures de pointe le mardi, le mercredi et le jeudi. Même si le chantier implique une transformation importante du secteur, PJCCI a tenu à maintenir trois voies de circulation dans chaque direction une fois le projet terminé. Mais la vitesse maximale sera réduite de 70 km/h à 50 km/h. « On veut assurer une meilleure cohabitation entre automobiles, cyclistes et piétons. Il y aura un ajout de feux de circulation, mais qui seront intelligents et synchronisés », indique Mme Lessard. Le chantier est l'aboutissement de consultations qui ont commencé il y a près d'une décennie. Une trentaine de groupes d'intérêts et citoyens ont été consultés durant le processus. Accès au fleuve Concrètement, le projet éloignera les voies de circulation de la berge du fleuve Saint-Laurent, afin de libérer de l'espace en rive pour y aménager un « immense corridor vert » de 80 000 m⁠2. Celui-ci comprendra des « espaces publics végétalisés », dont la mise en place devrait réduire de 40 % l'empreinte routière et les îlots de chaleur. IMAGE FOURNIE PAR LES PONTS JACQUES CARTIER ET CHAMPLAIN INCORPORÉE « Des espaces pour s'asseoir, se reposer, contempler le paysage » seront mis à la disposition des riverains, explique la directrice des communications de la société Les Ponts Jacques Cartier et Champlain Incorporée, Nathalie Lessard. Globalement, l'axe Bonaventure sera « considérablement verdi par la plantation de près de 32 000 arbres, arbustes et vivaces, ainsi que la création d'aménagements favorables à la protection de la biodiversité ». C'est le cas d'espèces comme la couleuvre brune. Le groupe fédéral envisage aussi de bonifier son projet Solution Bonaventure qui, depuis 2016, « contribue à la protection du fleuve Saint-Laurent en confinant et en traitant les eaux souterraines contaminées ». Et le REM ? Le REM pourrait être une solution pour ceux qui voudront éviter le trafic dense causé par les travaux sur Bonaventure. Après des semaines de fermeture et plusieurs pannes, le REM reprend du service le lundi 18 août à 5 h 30, entre les stations Brossard et Gare Centrale, mais seulement en semaine. Des « mises à jour des systèmes d'exploitation » auront lieu les week-ends des 23 et 24 août, 30 et 31 août, ainsi que celui du 6 et 7 septembre. Le service de fin de semaine doit reprendre à la mi-septembre, confirme CDPQ Infra. Quant à la prochaine mise en service, « les essais progressent : la circulation à haute vitesse et à haute fréquence s'est amorcée sur l'ensemble du réseau, et notre opérateur a testé plusieurs systèmes de fonctionnement et de sécurité sur les différentes antennes, en plus de finaliser les procédures requises pour le service commercial », explique Michelle Lamarche, directrice, relations avec les médias et contenus numériques chez CDPQ Infra. « La prochaine mise en service est toujours prévue cet automne. Nous serons en mesure de donner plus de détails après les essais », précise-t-elle.