Dernières actualités avec #NewYork


Le Figaro
2 hours ago
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« America First » dans les parcs nationaux aussi : Trump va faire payer plus cher les étrangers
Le président américain a annoncé une hausse des tarifs d'entrée des très visités parcs nationaux. Il cible les touristes étrangers. Certes, les Français sont beaucoup moins nombreux à visiter les États-Unis depuis l'élection de Donald Trump, mais quand même : New York ou la Californie et ses grands espaces naturels restent des destinations de choix en été. Mais cela va coûter plus cher. Les visiteurs étrangers devront désormais s'acquitter de tarifs plus élevés pour visiter les parcs nationaux américains. C'est ce qu'a annoncé le président américain Donald Trump ce jeudi afin de rendre ces lieux «plus abordables» pour les Américains. «Je viens de signer un décret pour augmenter les droits d'entrée pour les touristes étrangers tout en maintenant les prix bas pour les Américains», a lancé M. Trump dans l'Iowa, pendant un rassemblement pour lancer l'année de festivités précédant le 250e anniversaire des États-Unis le 4 juillet 2026. Publicité Employés licenciés «Dans les parcs nationaux, ce sera l'Amérique d'abord», a-t-il ajouté, avant d'affirmer que les revenus générés serviront à améliorer les infrastructures du vaste réseau des 63 parcs nationaux. Cette ambition se heurte néanmoins à une réalité préoccupante : plusieurs organisations de défense de l'environnement se sont alarmées des centaines de licenciements parmi le personnel des parcs nationaux depuis que M. Trump est arrivé au pouvoir en janvier, s'inquiétant des conséquences alors que la haute saison de fréquentation estivale a commencé. Les plus grands joyaux naturels des États-Unis ne sont pas épargnés par cette décision. Grand Canyon, Yellowstone, Yosemite, ou encore le parc des Great Smoky Mountains accueillent chaque année des millions de visiteurs venus du monde entier.


Le Figaro
6 hours ago
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Peter Gelb : «La politique de Trump est une menace pour nos institutions culturelles»
Réservé aux abonnés ENTRETIEN - De passage à Paris, celui qui dirige depuis près de vingt ans le Metropolitan Opera de New York a accepté de se confier sans détour au Figaro. Il évoque son bilan, la situation aux États-Unis et son engagement en faveur de l'Ukraine. Six nouvelles productions en 2025-2026, dont trois créations : Innocence, de feue Kaija Saariaho, The Amazing Adventures of Kavalier & Clay, de Mason Bates, adapté du roman de Michael Chabon, et El ultimo sueño de Frida y Diego, sur la vie de Frida Kahlo et Diego Rivera, de la compositrice Gabriela Lena Frank… Pour sa 142e saison, le Metropolitan Opera de New York continue de miser majoritairement sur la création pour renouveler son public. À découvrir TV ce soir : retrouver notre sélection du jour Mais n'oublie pas les grandes pages du répertoire telles que La Somnambule, de Bellini, qui verra les débuts au Met comme metteur en scène du ténor Rolando Villazon, ou le Tristan und Isolde confié au novateur Yuval Sharon. Autant de spectacles qui seront pour la plupart retransmis en direct dans les cinémas du monde entier. Autant d'occasions, pour son directeur Peter Gelb, de réaffirmer sa foi en un art lyrique ouvert, accessible, mais aussi engagé. Au diapason des innombrables défis de nos sociétés, et de ses propres combats en faveur de l'Ukraine…


24 Heures
6 hours ago
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Le double mixte réinventé façon agence matrimoniale pour l'US Open
À l'US Open, le nouveau format mixte ressemble à un «Tinder pour stars du tennis». Le tournoi spectacle richement doté séduit, au grand dam des spécialistes du double. Publié aujourd'hui à 14h00 Emma Raducanu et Carlos Alcaraz en couple? La joueuse britannique met fin aux rumeurs avec le sourire. MAX CISOTTI/DAVE BENETT/GETTY IMAGES En bref: Emma Raducanu et Carlos Alcaraz sont-ils en couple? Ou sont-ils simplement deux stars du tennis, du même âge (22 ans), tous deux célibataires, et qui s'apprécient bien? C'est la question que beaucoup se posent depuis l'annonce qu'ils feraient équipe en mixte à l'US Open. Le champion espagnol aux cinq titres du Grand Chelem a fait sa demande à la joueuse de tennis britannique. Elle a accepté après avoir consulté son entraîneur. «Ce n'était qu'une formalité», a-t-elle ajouté. Depuis, les rumeurs vont bon train. Le tabloïd «The Sun» affirme avoir vu les deux tourtereaux se lancer des regards amoureux lors d'une campagne publicitaire pour une célèbre eau minérale des Alpes françaises. Emma Raducanu a aussi été aperçue au tournoi du Queen's pour assister à la demi-finale de Carlos Alcaraz. Interrogée à son sujet en conférence de presse à Wimbledon, la gagnante de l'US Open 2021 a répondu avec un sourire qui en disait long: «On est juste de bons amis.» Coup de génie de l'US Open L'idée d'organiser un tournoi mixte sur deux jours, réunissant des stars du tennis et offrant 1 million de dollars de récompense, est une brillante initiative de l' US Open . Cet événement a lieu le mardi et le mercredi précédant le début du tournoi individuel. Les meilleurs joueurs sont déjà présents à New York. Au lieu d'organiser des entraînements amicaux, les organisateurs ont choisi de les faire participer directement à des compétitions officielles. Ils mettent ainsi en avant la «Fan Week», qui comprend également les matches de qualification. Pour éviter que les joueurs de tennis ne s'épuisent, les matches mixtes sont limités à deux sets de quatre jeux, avec un tie-break en cas d'égalité des sets. Seize équipes s'affrontent en duel dans un tournoi à élimination directe. Belinda Bencic fera équipe avec Alexander Zverev , le numéro 3 mondial. «Nous nous connaissons depuis si longtemps, mais nous n'avons jamais joué ensemble en mixte», a-t-elle souligné. «Alors je lui ai posé la question. Il était ravi. Je pense que ce sera une super expérience. J'aime jouer en double ou en mixte, mais pendant un tournoi du Grand Chelem, c'est trop épuisant. C'est l'occasion.» Tous les partenaires ne se connaissent pas aussi intimement que ces deux-là. Ils partageaient déjà le court à l'âge de 6 ans. Jannik Sinner fera équipe avec Emma Navarro. Il a avoué qu'il n'avait encore jamais parlé à l'Américaine. «Le tournoi nous a demandé de jouer ensemble. Une bonne combinaison, a-t-il déclaré en toute franchise. J'espère que nous pourrons discuter avant la rencontre. Je me réjouis de jouer avec elle. J'espère qu'elle ne se fâchera pas à cause de mes mauvaises volées.» Le Tinder du tennis d'après Belinda Bencic Peu importe si certaines associations peuvent sembler disparates, l'essentiel est que les célébrités soient de la partie. Elena Rybakina fera équipe avec Taylor Fritz. Iga Swiatek s'associera à Casper Ruud, et Naomi Osaka jouera aux côtés de Nick Kyrgios , si l'Australien retrouve sa forme. La composition de l'équipe est déterminée par les classements en simple. «On pouvait choisir soi-même son coéquipier, sur la base de certains critères», explique la Saint-Galloise de 28 ans. Et pour ceux qui n'en trouvaient pas, une liste de personnes cherchant un partenaire était disponible. Une sorte de Tinder pour les stars du tennis. Les spécialistes du double, privés de cette nouvelle compétition, ont vivement condamné le nouveau format mixte. Ainsi, l'Allemande Laura Siegemund, double championne du Grand Chelem en double mixte (US Open 2016, Roland-Garros 2024), a fait part de ses critiques à Bad Homburg: «Je ne comprends pas du tout cette décision. Le mixte est une super compétition. Elle ne devrait pas être reléguée au rang de spectacle. On prive les spécialistes du double de la possibilité de gagner leur vie. C'est une blague.» Martina Navratilova est contre Martina Navratilov a, légende du tennis avec 18 titres du Grand Chelem en simple et 41 en double et mixte, a qualifié l'événement de «moquerie» vis-à-vis du tournoi original. «C'est un événement spectacle, et je n'ai aucun problème avec cela. Mais c'est dommage pour les joueurs et les joueuses qui se sont spécialisés dans le double et le mixte. Beaucoup de personnes se privent de pouvoir jouer et de gagner de l'argent.» Les organisateurs justifient cette nouvelle compétition en expliquant qu'elle offre enfin au format mixte l'attention qu'il mérite, et que pour y parvenir, il est essentiel de mettre en avant des personnalités et des parcours. À New York, on se frotte les mains de voir que l'US Open fait déjà beaucoup parler de lui à Wimbledon. Traduit de l'allemand par Emmanuelle Stevan À lire sur le tennis et sur Wimbledon Newsletter «Euro 2025» Vous ne voulez rien rater de l'Euro? En vous inscrivant à cette newsletter, vous serez informé·e à temps des performances de l'équipe de Suisse et des grands moments de cette compétition. Autres newsletters Simon Graf est responsable adjoint de la rubrique sportive à Zurich et couvre le hockey sur glace et le tennis depuis plus de 20 ans. Il a étudié l'histoire et la germanistique à l'université de Zurich et a rédigé plusieurs livres sur le sport. Son dernier ouvrage: "Inspiration Federer". Plus d'infos @SimonGraf1 Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.


La Presse
13 hours ago
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4 Juillet et adoption du mégaprojet de loi
(New York) Après avoir fait la preuve de son ascendant incontestable sur les républicains du Congrès, Donald Trump pourra célébrer en grand le 4 Juillet, fête nationale de son pays. Lors d'une cérémonie à la Maison-Blanche, il signera le vaste projet de loi budgétaire qui représentera la réalisation phare de son deuxième mandat sur le plan intérieur. Ce succès, qui s'ajoutera à d'autres remportés récemment sur la scène internationale ou devant la Cour suprême, donnera à Donald Trump les allures d'un roi en ce jour où les Américains se souviendront de s'être affranchis d'un autre, il y a 249 ans. À la suite du Sénat, la Chambre des représentants a approuvé à son tour jeudi, par 218 voix contre 214, ce texte de 940 pages regroupant les grandes priorités du 47e président. Le vote est survenu après des tractations qui se sont déroulées durant la nuit de mercredi à jeudi et qui se sont soldées par la reddition d'une dizaine de républicains récalcitrants sous la pression du locataire de la Maison-Blanche. La mesure renouvellera de façon permanente les baisses d'impôts massives promulguées par Donald Trump en 2017, des cadeaux fiscaux totalisant 3800 milliards de dollars qui profiteront surtout aux Américains les plus fortunés. D'autres allégements fiscaux pour les moins nantis totalisant 700 milliards de dollars prendront fin deux ans après leur entrée en vigueur, notamment l'élimination de l'impôt sur les pourboires. Adoptée par une seule voix mardi au Sénat, la législation prévoit par ailleurs une augmentation des budgets alloués au Pentagone et au service de l'Immigration (ICE) chargé de la détention et de l'expulsion des migrants en situation irrégulière aux États-Unis. PHOTO J. SCOTT APPLEWHITE, ASSOCIATED PRESS Le président de la Chambre des représentants, Mike Johnson « Si vous êtes pour une frontière sûre, des collectivités plus sûres et une armée forte, ce projet de loi est fait pour vous », a déclaré le président de la Chambre des représentants, Mike Johnson, en vantant les mérites du texte législatif avant le vote final. « Si vous êtes pour une responsabilité fiscale de bon sens et une réduction du déficit, ce projet de loi est fait pour vous. » Si vous êtes pour des impôts plus justes et plus bas, pour des salaires plus élevés, pour de l'essence et des produits alimentaires abordables et pour restaurer la dignité du travail, ce projet de loi est fait pour vous. Mike Johnson, président de la Chambre des représentants Aux yeux de bien des experts, la déclaration de Mike Johnson semblait venir d'un univers où la réalité n'a pas de prise. « L'escroquerie à l'égard du peuple américain consiste à dire que la croissance économique va payer ces réductions d'impôts. C'est tout simplement faux », a commenté Justin Wolfers, professeur d'économie à l'Université du Michigan, sur MSNBC. Pour les démocrates, elle représentait un affront aux électeurs dont les républicains devront rendre compte à l'occasion des élections de mi-mandat, en novembre 2026. Coupes majeures Car une partie importante des baisses d'impôts consenties par les républicains du Congrès seront financées au moyen de coupes majeures dans les programmes d'assurance maladie Medicaid pour les personnes à faible revenu et d'aide nutritionnelle pour les personnes les plus démunies, y compris les enfants qui comptent sur les repas gratuits à l'école. Les crédits d'impôt mis en place par l'administration Biden visant à soutenir l'essor des énergies solaire et éolienne seront par ailleurs éliminés. PHOTO UMIT BEKTAS, REUTERS Le chef de la Chambre des représentants, Mike Johnson, entouré de ses confrères républicains à la suite de la signature du projet de loi Mais les coupes dans les programmes sociaux et environnementaux ne suffiront pas. Le vaste projet de loi budgétaire voulu par Donald Trump créera un déficit budgétaire d'au moins 3300 milliards de dollars sur dix ans, selon le Bureau du budget du Congrès (CBO), organisme indépendant. Le CBO prédit en outre que 11,8 millions d'Américains perdront leur assurance maladie en raison de la législation. Ce nombre comprend de nombreux électeurs de la classe ouvrière qui ont voté pour Donald Trump. À ce total, il faut ajouter environ 5 millions d'Américains qui pourraient perdre leur couverture santé en raison de changements prévus à l'Obamacare, loi phare de Barack Obama. « Des gens vont mourir » Selon les démocrates, ce projet de loi baptisé One Big Beautiful Bill par Donald Trump coûtera des vies. « Je me lève aujourd'hui pour m'opposer fermement à l'abomination dégoûtante [d'un projet de loi] qui étripe Medicaid, arrache la nourriture de la bouche des enfants, des personnes âgées et des anciens combattants et récompense les milliardaires en leur accordant des allégements fiscaux massifs », a déclaré Hakeem Jeffries, chef des démocrates à la Chambre, au début d'un discours d'une durée record. « Des gens vont mourir. Des dizaines de milliers. Peut-être année après année après année, à la suite de l'assaut républicain contre les soins de santé du peuple américain. Je suis triste. Je n'aurais jamais pensé me retrouver un jour sur le parquet de la Chambre des représentants pour dire qu'il s'agit d'une scène de crime. Et les démocrates de la Chambre ne veulent pas en faire partie. » PHOTO ALEX WROBLEWSKI, AGENCE FRANCE-PRESSE Le chef des démocrates à la Chambre, Hakeem Jeffries, s'adressant aux journalistes à sa sortie Hakeem Jeffries a justifié son discours, le plus long de l'histoire de la Chambre – 8 heures et 45 minutes –, en invoquant la nécessité d'empêcher les républicains d'adopter leur projet de loi à la faveur de la nuit. Pour finir, il a évoqué l'échéance électorale de 2026, qui pourrait permettre aux démocrates de ravir aux républicains leur majorité à la Chambre et peut-être même au Sénat. Je sais que certaines personnes sont préoccupées par ce qui se passe en Amérique. Mais comprenez ce que notre voyage nous apprend… Vous aurez l'occasion de mettre fin à ce cauchemar national. Hakeem Jeffries, chef des démocrates à la Chambre L'ampleur des déficits engendrés par le projet de loi a troublé les républicains les plus conservateurs, élus après avoir promis de ramener la rigueur budgétaire à Washington. L'énormité des coupes au programme Medicaid – 1000 milliards de dollars en dix ans – a inquiété les républicains les plus modérés, qui craignent l'impact de ces coupes sur leurs électeurs ou leurs chances d'être réélus. Or, à deux exceptions près, ils ont fini par s'écraser devant le président. « Qu'attendent les républicains ? », a demandé Donald Trump sur Truth Social, un peu après minuit. « Qu'essayez-vous de prouver ? [Le mouvement] MAGA n'est pas heureux et cela vous coûte des voix. » Quelques minutes plus tard, le président a ajouté : « POUR LES RÉPUBLICAINS, CE DEVRAIT ÊTRE UN OUI FACILE. RIDICULE !!! » Donald Trump n'aura pas seulement fait la preuve de son ascendant sur les républicains du Congrès. Il aura aussi prouvé que sa voix compte beaucoup plus que celle d'Elon Musk, qui avait promis de faire campagne à l'occasion des élections de mi-mandat contre les élus qui allaient voter pour le projet de loi ou de lancer un nouveau parti.


La Presse
14 hours ago
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Trump fêtera comme un roi
(New York) Après avoir fait la preuve de son ascendant incontestable sur les républicains du Congrès, Donald Trump pourra célébrer en grand le 4 Juillet, fête nationale de son pays. Lors d'une cérémonie à la Maison-Blanche, il signera le vaste projet de loi budgétaire qui représentera la réalisation phare de son deuxième mandat sur le plan intérieur. Ce succès, qui s'ajoutera à d'autres remportés récemment sur la scène internationale ou devant la Cour suprême, donnera à Donald Trump les allures d'un roi en ce jour où les Américains se souviendront de s'être affranchis d'un autre, il y a 249 ans. À la suite du Sénat, la Chambre des représentants a approuvé à son tour jeudi, par 218 voix contre 214, ce texte de 940 pages regroupant les grandes priorités du 47e président. Le vote est survenu après des tractations qui se sont déroulées durant la nuit de mercredi à jeudi et qui se sont soldées par la reddition d'une dizaine de républicains récalcitrants sous la pression du locataire de la Maison-Blanche. La mesure renouvellera de façon permanente les baisses d'impôts massives promulguées par Donald Trump en 2017, des cadeaux fiscaux totalisant 3800 milliards de dollars qui profiteront surtout aux Américains les plus fortunés. D'autres allégements fiscaux pour les moins nantis totalisant 700 milliards de dollars prendront fin deux ans après leur entrée en vigueur, notamment l'élimination de l'impôt sur les pourboires. Adoptée par une seule voix mardi au Sénat, la législation prévoit par ailleurs une augmentation des budgets alloués au Pentagone et au service de l'Immigration (ICE) chargé de la détention et de l'expulsion des migrants en situation irrégulière aux États-Unis. PHOTO J. SCOTT APPLEWHITE, ASSOCIATED PRESS Le président de la Chambre des représentants, Mike Johnson « Si vous êtes pour une frontière sûre, des collectivités plus sûres et une armée forte, ce projet de loi est fait pour vous », a déclaré le président de la Chambre des représentants, Mike Johnson, en vantant les mérites du texte législatif avant le vote final. « Si vous êtes pour une responsabilité fiscale de bon sens et une réduction du déficit, ce projet de loi est fait pour vous. » Si vous êtes pour des impôts plus justes et plus bas, pour des salaires plus élevés, pour de l'essence et des produits alimentaires abordables et pour restaurer la dignité du travail, ce projet de loi est fait pour vous. Mike Johnson, président de la Chambre des représentants Aux yeux de bien des experts, la déclaration de Mike Johnson semblait venir d'un univers où la réalité n'a pas de prise. « L'escroquerie à l'égard du peuple américain consiste à dire que la croissance économique va payer ces réductions d'impôts. C'est tout simplement faux », a commenté Justin Wolfers, professeur d'économie à l'Université du Michigan, sur MSNBC. Pour les démocrates, elle représentait un affront aux électeurs dont les républicains devront rendre compte à l'occasion des élections de mi-mandat, en novembre 2026. Coupes majeures Car une partie importante des baisses d'impôts consenties par les républicains du Congrès seront financées au moyen de coupes majeures dans les programmes d'assurance maladie Medicaid pour les personnes à faible revenu et d'aide nutritionnelle pour les personnes les plus démunies, y compris les enfants qui comptent sur les repas gratuits à l'école. Les crédits d'impôt par l'administration Biden visant à soutenir l'essor des énergies solaire et éolienne seront par ailleurs éliminés. PHOTO UMIT BEKTAS, REUTERS Le chef de la Chambre des représentants, Mike Johnson, entouré de ses confrères républicains à la suite de la signature du projet de loi Mais les coupes dans les programmes sociaux et environnementaux ne suffiront pas. Le vaste projet de loi budgétaire voulu par Donald Trump créera un déficit budgétaire d'au moins 3300 milliards de dollars sur dix ans, selon le Bureau du budget du Congrès (CBO), organisme indépendant. Le CBO prédit en outre que 11,8 millions d'Américains perdront leur assurance maladie en raison de la législation. Ce nombre comprend de nombreux électeurs de la classe ouvrière qui ont voté pour Donald Trump. À ce total, il faut ajouter environ 5 millions d'Américains qui pourraient perdre leur couverture santé en raison de changements prévus à l'Obamacare, loi phare de Barack Obama. « Des gens vont mourir » Selon les démocrates, ce projet de loi baptisé One Big Beautiful Bill par Donald Trump coûtera des vies. « Je me lève aujourd'hui pour m'opposer fermement à l'abomination dégoûtante [d'un projet de loi] qui étripe Medicaid, arrache la nourriture de la bouche des enfants, des personnes âgées et des anciens combattants et récompense les milliardaires en leur accordant des allégements fiscaux massifs », a déclaré Hakeem Jeffries, chef des démocrates à la Chambre, au début d'un discours d'une durée record. « Des gens vont mourir. Des dizaines de milliers. Peut-être année, après année, après année, à la suite de l'assaut républicain contre les soins de santé du peuple américain. Je suis triste. Je n'aurais jamais pensé me retrouver un jour sur le parquet de la Chambre des représentants pour dire qu'il s'agit d'une scène de crime. Et les démocrates de la Chambre ne veulent pas en faire partie. » PHOTO ALEX WROBLEWSKI, AGENCE FRANCE-PRESSE Le chef des démocrates à la Chambre, Hakeem Jeffries, s'adressant aux journalistes à sa sortie Hakeem Jeffries a justifié son discours, le plus long de l'histoire de la Chambre – 8 heures et 45 minutes –, en invoquant la nécessité d'empêcher les républicains d'adopter leur projet de loi à la faveur de la nuit. Pour finir, il a évoqué l'échéance électorale de 2026, qui pourrait permettre aux démocrates de ravir aux républicains leur majorité à la Chambre et peut-être même au Sénat. Je sais que certaines personnes sont préoccupées par ce qui se passe en Amérique. Mais comprenez ce que notre voyage nous apprend… Vous aurez l'occasion de mettre fin à ce cauchemar national. Hakeem Jeffries, chef des démocrates à la Chambre L'ampleur des déficits engendrés par le projet de loi a troublé les républicains les plus conservateurs, élus après avoir promis de ramener la rigueur budgétaire à Washington. L'énormité des coupes au programme Medicaid – 1000 milliards de dollars en dix ans – a inquiété les républicains les plus modérés, qui craignent l'impact de ces coupes sur leurs électeurs ou leurs chances d'être réélus. Or, à deux exceptions près, ils ont fini par s'écraser devant le président. « Qu'attendent les républicains ? », a demandé Donald Trump sur Truth Social, un peu après minuit. « Qu'essayez-vous de prouver ? [Le mouvement] MAGA n'est pas heureux et cela vous coûte des voix. » Quelques minutes plus tard, le président a ajouté : « POUR LES RÉPUBLICAINS, CE DEVRAIT ÊTRE UN OUI FACILE. RIDICULE !!! » Donald Trump n'aura pas seulement fait la preuve de son ascendant sur les républicains du Congrès. Il a aussi prouvé que sa voix compte beaucoup plus que celle d'Elon Musk, qui avait promis de faire campagne à l'occasion des élections de mi-mandat contre les élus qui allaient voter pour le projet de loi ou de lancer un nouveau parti.