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Laura Tenoudji, de «Laura du web» à Madame Estrosi
PORTRAIT - Connue pour ses chroniques sur l'univers du numérique, Laura Tenoudji se retrouve au cœur d'une affaire de détournement de fonds aux côtés de son époux Christian Estrosi. Ce lundi 30 juin, Christian Estrosi et son épouse Laura Cohen-Tenoudji ont été placés en garde à vue dans le cadre d'une enquête sur l'organisation de plusieurs événements, dont le concours de chant Eurovision Junior en 2023 et le Nice Climate Summit en 2024, dans la capitale azuréenne. En août dernier, le parquet de Marseille avait en effet ouvert une enquête mettant en cause les deux époux pour de possibles détournements de fonds publics et une prise illégale d'intérêts, avec des soupçons de favoritisme envers la femme du maire de Nice, choisie pour coanimer lesdits événements. Après treize heures d'audition, le couple est ressorti libre ce mardi. Mais depuis, les critiques fusent sur les réseaux sociaux, visant notamment l'ancienne chroniqueuse de Télématin. «Certaines personnes, sans scrupule, n'hésitent pas à s'en prendre à mon administration, mais plus encore à ma famille, à ma femme. Parce que femme de politique, elle n'aurait pas le droit d'exercer librement son métier de journaliste ?», a dénoncé Christian Estrosi. Et d'ajouter ce 1er juillet : «Comme si être un homme politique, ou femme d'un homme politique, revenait à être coupable de tout. Elle qui a toujours été présente pour les Niçois, dans l'épreuve comme dans le besoin. C'est non seulement injuste mais plus encore, profondément irrespectueux de la place des femmes.» Si celle que l'on surnomme «Laura du web» est restée silencieuse depuis, elle a toutefois approuvé les propos de son mari en repartageant sa déclaration. Car au-delà des polémiques actuelles, il reste effectivement une évidence : le parcours de Laura Tenoudji s'est construit bien avant sa rencontre avec Christian Estrosi. Publicité Boulimique de travail Née à Paris en 1976, la journaliste a grandi dans une famille d'intellectuels et d'artistes qui l'ont poussée à se construire par elle-même. Son grand-père, Edmond Ténoudji, producteur de cinéma, son père Sidney, éditeur d'art contemporain, et sa mère, Florence Walhain, artiste peintre disparue en mars dernier à l'âge de 78 ans, lui ont offert un environnement stimulant tout au long de ses jeunes années. Parallèlement à ses études à l'université Paris-Nanterre, l'ancienne élève du prestigieux lycée Pasteur de Neuilly a suivi pendant deux ans des cours intensifs de théâtre au Cours Florent et à l'école Jean Périmony, forgeant sa future aisance pour la télévision. À la suite de l'obtention de sa maîtrise en histoire en 1999, elle décroche l'entretien qui va changer sa vie : une rencontre avec William Leymergie, figure emblématique de Télématin. Nous sommes en 2000, Laura n'a que 24 ans lorsqu'elle présente sa toute première chronique. À l'orée de la montée d'Internet et des nouvelles technologies, sa mission consiste à décrypter et démocratiser cette grande toile d'araignée qu'on appelle «le web». Elle animera alors la rubrique quotidienne multimédia ainsi qu'une chronique hebdomadaire consacrée à l'innovation et au digital, ce qui lui vaudra rapidement le surnom qu'on lui connaît. Depuis vingt-cinq ans, elle est restée fidèle à Télématin, tout en multipliant les projets. Sur son profil LinkedIn, elle se décrit comme une «journaliste passionnée et engagée», une «dénicheuse de pépites françaises», convaincue qu'il faut être «un couteau suisse au XXIe siècle». Elle a notamment animé l'émission culturelle 400 millions de critiques sur TV5 Monde, chroniqué sur Europe 1 les week-ends et lancé en 2023 le podcast Les Obstinés, centré sur l'entrepreneuriat et les parcours féminins. Elle présentait aussi cette année-là Bleu, Blanc, Bouge, un programme court de France Télévisions consacré à l'innovation française, tout en collaborant avec La Tribune. «Être journaliste, c'est être curieux et aimer les autres. Je me suis tout de suite reconnue dans les entrepreneurs que je rencontrais, parce que le monde du digital m'a appris à prendre des risques», confiait-elle à Forbes en 2024. Malgré tout, c'est moins sa carrière que sa vie privée – et notamment son mariage avec Christian Estrosi – qui fait parler. Son couple avec Christian Estrosi En février 2025, William Leymergie racontait avec émotion, et à l'occasion des 40 ans de Télématin, les coulisses de la rencontre entre la chroniqueuse et le politique. «J'ai passé trente ans de ma vie là avec des jeunes gens qui ont vieilli comme moi (...) J'ai présenté à certaines personnes leur compagnon ou compagne. La petite Laura, je lui ai présenté son mari, dans la loge là-bas. On était en avance et je lui ai dit : 'tiens, viens dire bonjour à monsieur Estrosi, tu verras c'est un type très gentil.'» À l'époque, Laura ne remarque pas immédiatement l'homme politique, mais le présentateur retraité se souvient du visage ébahi de ce dernier. «Un coup de foudre» pour lui. Ce n'est que quelques années plus tard, en 2015, qu'ils se recroisent à Nice, lors d'un salon dédié aux nouvelles technologies. Leur rapprochement est d'abord professionnel, avant de devenir une histoire d'amour discrète. «On a passé l'âge des coups de tête», expliquait-elle dans Nice-Matin en 2016, l'année de leur mariage. Cette union, survenue un an seulement après leur rapprochement, n'avait pas échappé à la curiosité des observateurs, d'autant que Christian Estrosi venait de divorcer de Dominique Sassone, sénatrice des Alpes-Maritimes, après vingt ans de mariage, et qu'il avait donc vingt ans de plus que sa nouvelle compagne. Publicité Mais leur mariage dure. En août 2017, soit un an après leur union, Laura donne alors naissance à leur fille, Bianca. Depuis, elle partage rarement des photos de leur enfant, préférant préserver cette intimité, même si elle s'affiche régulièrement avec son époux. Quant au couple, il a fini par s'imposer, solide en dépit des sceptiques. En mars 2024, elle partageait une photo de leur mariage, non sans une certaine malice : «My Love… Je repense aux mauvaises langues qui pariaient que l'on ne tiendrait pas l'année… Ah, les mauvaises langues…». Avant Christian Estrosi, Laura Tenoudji avait déjà construit une autre vie de famille avec Michael Tapiro, fondateur de la Sports Management School et père de son fils, Milan, né en 2009. À 49 ans, elle est ainsi à la tête d'une famille recomposée - le maire de Nice ayant eu trois filles avec son ancienne épouse -, et navigue comme depuis toujours entre vie privée, carrière et engagement public. Un parcours riche néanmoins rattrapé pour l'heure par des questions judiciaires en suspens.


Le HuffPost France
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Christian Estrosi attaque Mediapart pour diffamation, la justice donne raison au maire de Nice
MEDIAS - Victoire judiciaire pour le maire de Nice. Christian Estrosi a obtenu gain de cause après la plainte pour diffamation qu'il a déposée à l'encontre d'une journaliste de Mediapart et de l'ancien directeur Edwy Plenel. Ils ont été condamnés ce vendredi 4 juillet, près de cinq ans après un article sur des proches de l'élu embauchés par la métropole. L'article de novembre 2020 révélait les conclusions d'un rapport de la cour régionale des comptes (CRC) qui ne devait être rendu public que deux jours plus tard et qui critiquait le recours par la métropole Nice Côte d'Azur, présidée par Christian Estrosi, à des conseillers très bien payés issus des hautes sphères de l'État. Saisi par le maire de Nice, le tribunal correctionnel a pointé deux passages de l'article ayant « un ton très affirmatif » et allant « beaucoup plus loin que le rapport de la CRC ». Les deux journalistes devront payer chacun 1000 euros d'amende et conjointement 5000 euros de dommages au maire. Jusqu'à 5900 euros pour un mi-temps « Il n'y a pas eu d'enquête, la journaliste s'est contentée de recopier à charge le rapport », a dénoncé Me Olivier Baratelli, avocat de Christian Estrosi, indiquant avoir produit à l'audience de nombreux éléments sur la réalité du travail effectué par les conseillers mis en cause. Dans un rapport sur la gestion de la métropole, la CRC dénonçait « des pratiques irrégulières dans le domaine de la gestion des ressources humaines » et évoquait sans citer de nom le cas d'un ancien conseiller de Nicolas Sarkozy, d'un juge et d'un ancien préfet, embauchés comme vacataires et payés entre 4500 et 5900 euros par mois pour des horaires de mi-temps sans que leurs missions ne soient toujours précises. « Estrosi a embauché à la métropole des amis qui n'ont pas laissé de traces de leur travail », a titré Mediapart en donnant les noms des trois personnes. À l'époque, Christian Estrosi s'était vivement défendu en assurant qu'il continuerait « à faire appel aux meilleurs ».


Le Parisien
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Reborn, pour acheter moins cher des produits high-tech reconditionnés
Consommer de manière durable et circulaire en prolongeant la durée de vie d'un produit high tech permet à chacun de limiter son empreinte écologique en réduisant les déchets électroniques. Bien entendu, qualité des produits, traçabilité et fiabilité sont des points essentiels pour un achat numérique de seconde main en toute confiance. Découvrez-en plus sur les produits hi-tech reconditionnés par Reborn. Reborn Europe propose uniquement des appareils reconditionnés, essentiellement des smartphones, mais également des tablettes, des ordinateurs, des écouteurs et des montres connectées haut de gamme, pour la majorité de la marque Apple. Vous pouvez choisir le modèle qui vous tente sur le site et demander à être contacté. Les appareils reconditionnés sont également disponibles dans la grande distribution, essentiellement auprès de la Fnac et Darty. L'atelier de reconditionnement est situé en France près de Nice, tout comme le SAV. Cette proximité joue également en faveur de l'empreinte carbone, de l'emploi local et de la confiance. Le reconditionnement des appareils est effectué selon des critères rigoureux, afin de garantir une qualité quasi équivalente aux produits neufs et en moyenne de 30% à 50% moins chers. Les appareils subissent quelque 54 tests avec remplacements éventuels de pièces défectueuses, les composants sont vérifiés ainsi que l'esthétique. La capacité de la batterie est garantie à 85% minimum. Les produits Premium se voient attribuer le grade A, signifiant qu'ils ont été réinitialisés à 100% et qu'ils sont désormais en excellent état. A l'issue de ces tests approfondis et après traitement anti-bactérien, le produit prêt à l'emploi dès l'allumage est livré en moins de 72 heures, dans un conditionnement. Reborn bénéficie de la certification SFG, Service France Garanti, qui vise à valoriser les entreprises de services qui emploient en France et ne sous-traitent donc pas à l'étranger, dans la transparence et le respect des normes environnementales. Reborn a également obtenu le label RecQ, Reconditionné de qualité, label européen qui certifie la qualité de produits d'occasion ou reconditionnés. Les appareils reconditionnés sont couverts par une garantie de 24 mois selon les CGV. Pour les téléphones et tablettes la garantie est de 12 mois à compter de la date d'achat. Au-delà, c'est à l'acheteur de prouver l'existence du défaut au moment de la vente de l'appareil. La garantie est exclue en cas de mauvaise utilisation de l'appareil. En cas de difficulté ou de dysfonctionnement d'un appareil reconditionné, Reborn a mis en place un SAV qu'il veut réactif, efficace et transparent. Ce SAV, également situé à Nice, combine une équipe d'assistance joignable par mail ou par téléphone. Reborn s'engage à effectuer les réparations et les échanges sous 7 jours ouvrés.


Le Figaro
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Grèves des contrôleurs aériens : ces aéroports français qui subissent déjà trop de retards en 2025
Réservé aux abonnés CLASSEMENT EXCLUSIF – Avant le départ de la période estivale, les principaux aéroports français se retrouvent en queue de peloton européen en termes de ponctualité. Décryptage. Bientôt l'heure des départs en vacances. Mais, cette année, le coup d'envoi est assombri par une grève nationale des contrôleurs aériens les 3 et 4 juillet qui touche onze aéroports français : 25 % des vols sont annulés à Paris-CDG et Orly, la moitié à Nice, Bastia ou Calvi. Cette flambée sociale n'est pourtant que la partie émergée d'un mal plus profond. Eurocontrol, l'organisation intergouvernementale européenne, chargée d'harmoniser et de coordonner le trafic aérien en Europe, relève dans son dernier rapport hebdomadaire que la France concentre à elle seule 32 % des retards ATFM (Air Traffic Flow Management, soit la gestion du flux du trafic aérien) du réseau européen, principalement pour des raisons de capacité et de sous-effectif. C'est deux fois plus que l'Allemagne sur la même période. Dans le ciel européen, la ponctualité relève d'un effort collectif : il suffit qu'un maillon du réseau cède pour que tout l'édifice soit perturbé. Une mécanique complexe, mais pas opaque : les données existent pour identifier les principaux points de blocage. Le Figaro les a analysées afin de vous aider à mieux comprendre ce qui se joue sur les tarmacs français.


Le Figaro
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Leurs débuts dans «The Voice», leur relation, leur succès... Les confidences de Jeck et de Carla Lazzari
ENTRETIEN - Inséparables depuis leur rencontre en 2023, les deux chanteurs brillent avec leur single M'envoler et s'apprêtent à sortir un premier album ensemble d'ici la fin de l'année. Avec près de 14 millions de vues sur YouTube pour le clip et plus de 33 millions de streams, le titre M'envoler est un immense succès pour le duo niçois Jeck & Carla. Les deux artistes révélés dans « The Voice » fourmillent de projets ensemble. Après la sortie de leur deuxième single, À qui le tour, ils sortiront un album dans quelques mois. Interviewés séparément, Carla Lazzari et Jeck nous ont raconté leur histoire : celle de leur participation au télécrochet de TF1 et ce qui a suivi. Deux trajectoires différentes, riche d'expériences artistiques et médiatiques pour la jeune femme qui soufflera ses 20 bougies le 19 août prochain. Et une autre, plus tardive et fulgurante pour le compositeur de 33 ans. À lire aussi Helena : «Ma vie ne ressemble plus du tout à celle que j'avais avant» Publicité LE FIGARO. – Comment est né votre duo ? Carla LAZZARI. – Nous nous étions croisés une première fois dans les backstages d'un concert mais sans se parler plus que cela. Nous nous sommes vraiment rencontrés il y a deux ans et demi lorsque je l'ai invité à mon concert à La Cigale, à Paris. C'était une époque où je tournais une page de mon histoire, celle de mes chansons pour enfant, et où j'étais en réflexion pour la suite de ma carrière. Jeck est un compositeur de talent et j'ai eu envie de travailler avec lui. Il a entièrement composé mon troisième album, nous avons passé beaucoup de temps ensemble, nous nous sommes beaucoup confiés et j'ai eu envie de faire un featuring avec quelqu'un que j'aime. Avec Jeck, c'était une évidence. Jeck. – En fait, notre première rencontre a été dramatique. C'était au Palais Nikaïa à Nice, nous avions un ami commun qui faisait un concert avec la troupe de L'Héritage Goldman qui s'appelle Céphaz. Il nous avait invités tous les deux en backstage. On nous avait présentés, elle comme la fille connue pour avoir chanté Bim Bam Toi et moi le mec qui avait fait un buzz sur les réseaux avec le titre Défaite. Nous n'avions pas du tout accroché, elle me paraissait assez enfant et superficielle. Elle semblait triste mais ne voulait pas le faire paraître. Et elle a trouvé que j'étais un énorme beauf ! (Rires.) Elle avait bien cerné le personnage mais moi, un peu moins. Comment l'histoire s'est-elle arrangée ? J. - Carla avait quand même pris mon contact et m'avait proposé, quelques mois plus tard, de travailler ensemble. Mais vu que je n'avais pas accroché avec elle, à chaque fois je refusais par honnêteté. Elle a rapidement vu que j'étais peut-être beauf mais j'étais surtout très franc. Malgré mes refus, elle m'a invité à venir à son concert à La Cigale. Et comme j'étais à Paris ce jour-là, j'y suis allé. Quand je l'ai vu sur scène, j'ai découvert une autre femme, je l'ai trouvé exceptionnelle, une vraie show-woman avec une voix incroyable. Quand je suis allé la voir en backstage, elle m'a pris dans ses bras. Nous avons passé toute la soirée ensemble à parler et à faire connaissance. Qui a eu l'idée de la chanson M'envoler ? C.L. - C'est Érick Ness, qui est le compositeur du titre Parapluie interprété par Jeck, qui nous l'a proposé et nous avons adoré le refrain. Nous l'avons peaufiné avec Jeck pour obtenir le résultat final. C'est la belle histoire d'un amour impossible de deux personnes qui ont envie de se retrouver. Comme dans toutes les histoires d'amour, il y a des hauts et des bas. Nous avions envie de partager ensemble ce thème universel qu'est l'amour. J. – Depuis notre rencontre à La Cigale, nous avons commencé à travailler ensemble. J'ai composé J'en veux pas qui était un des premiers singles de son retour. Nous avons fait plein de duos ensemble pour tenter de remettre la lumière sur elle et montrer son immense talent. J'étais en plein essor médiatique avec le succès de Parapluie et je voulais qu'on en profite ensemble. M'envoler est venu grâce à un ami qui nous a présenté ce refrain pour lequel nous avons eu un coup de foudre et nous avions travaillé la musique. « Quand je suis avec Carla, je me dis qu'elle doit faire partie de ma vie. C'est une évidence » Jeck Sur les réseaux sociaux, vous vous amusez beaucoup des questionnements autour de la nature de votre relation… C.L. - (Rires.) Je suis quelqu'un de très discrète avec sa vie privée, c'est important pour moi de la préserver. Les gens nous suivent pour notre musique et l'aspect vie privée est en plus. Jeck est un ami, une personne qui m'est chère. Il y a une telle fusion entre nous que notre collaboration s'est prolongée avec un album. J. - Depuis deux ans et demi, il n'y a pas une seule journée où on ne s'est pas parlé. Entre Carla et moi, c'est plus que de l'amitié, c'est un coup de foudre d'âmes. Quand je suis avec elle, je me dis qu'elle doit faire partie de ma vie. C'est une évidence. Il y a une alchimie particulière entre nous. Carla, votre troisième album intitulé En mal d'amour est sorti le 6 juin dernier, que raconte-t-il ? C.L. - C'est un peu une parenthèse. Il s'est passé quatre ans depuis mon deuxième album et j'avais envie d'ouvrir mon cœur. J'ai commencé ma carrière très jeune et en étant très entourée. Lorsque je me suis retrouvée seule, je me suis rendu compte que j'avais loupé pas mal d'étapes de mon adolescence même si j'avais eu la chance de vivre mon rêve musical. C'est un album intimiste et sincère où je raconte mon histoire. Publicité Et il y a un album en duo en préparation… J. - Je compose de la musique soit pour moi, soit pour d'autres artistes. Toutes les musiques que j'ai faites sur les trois derniers mois sont toutes des musiques que j'ai inconsciemment conçues pour des duos. En trois mois, nous avions 25 titres et nous en avons retenu quinze pour cet album avec Carla. « Nous ne sommes pas du tout armés pour entamer une carrière durant notre enfance » Carla Lazzari Quels souvenirs gardez-vous de vos débuts dans « The Voice » sur TF1 ? J. – Cela ne m'intéressait pas du tout de participer à « The Voice ». J'avais peut-être peur, je ne me sentais peut-être pas prêt ou, tout simplement, pas légitime. Cela ne faisait que six mois que je prenais des cours de chant. Mais ils sont venus me le proposer plusieurs fois et j'ai fini par accepter. Bruno Berberes et Pascal Guix ont tellement cru en moi que ça m'a permis de croire en moi-même. Même si je n'ai pas été retenu aux auditions à l'aveugle, je retiens la bienveillance des coachs. J'ai été touché par l'écoute, les conseils et la gentillesse de Vianney. Je garde aussi en mémoire la vague d'applaudissements du public. C'était une sensation inédite pour moi. C.L. - J'avais 11 ans lorsque j'ai enregistré mon audition à l'aveugle dans « The Voice Kids » et ça avait été diffusé un an après. Cette expérience est un de mes plus beaux souvenirs, elle représente le début de tout ce qui m'est arrivé par la suite. Je le dois à Bruno Berberes qui m'a repérée, c'est l'initiateur de ma carrière. « The Voice » m'a tout appris et je dois tout à « The Voice ». Vous avez des équipes qui vous accompagnent dans tous les domaines, des cours de chant aux cours d'interview. C'était la meilleure des écoles. Est-on vraiment armé à 11 ans pour se confronter à une compétition musicale médiatisée et diffusée à des millions de téléspectateurs ? C.L. - J'en parle justement dans mon livre qui va sortir à la rentrée (Ma vérité aux éditions Hors Collection). Avec le recul, je pense effectivement que nous ne sommes pas du tout armés pour entamer une carrière durant notre enfance. Même si c'est incroyable de pouvoir commencer aussi jeune, c'est très difficile de perdurer. À 12 ans, tu ne sais pas qui tu es et tu ne sais pas ce que tu veux véhiculer. Ce sont des équipes qui décident pour toi, on te relooke et on fait de toi une petite poupée parfaite. Plus tard, cela peut générer des difficultés et des regrets. Quand tu grandis et que tu changes, que tu veux casser les codes, les gens ne comprennent pas forcément ta transition. Pour vous Jeck, cela a-t-il été compliqué d'accepter que l'aventure s'arrête aussi vite ? J. - Non, je m'étais préparé à cette éventualité. En sortant de scène, une personne de la production est venue me dire que je venais de démontrer à la France que j'étais différent, que j'avais compris ce que les autres ne comprennent pas et que j'allais faire carrière. Il a perçu quelque chose que, moi-même, je n'ai pas compris sur l'instant. Mais ça m'a boosté, j'ai eu envie d'y arriver. Le talent, je ne l'ai pas. La chanson et la composition ne sont pas innées. J'ai dû beaucoup apprendre et travailler. Y a-t-il une recette pour réussir son après « The Voice » ? J. – Le truc qui peut faire la différence est d'y aller sans avoir d'attente, ce qui est très dur quand notre vie est dirigée par la musique. Que ce soit pour « The Voice » ou pour faire carrière, il faut le faire avec le cœur, avec passion et sans attente. Mais en donnant le maximum de soi. Il ne faut pas le faire pour la finalité, il faut le faire pour le chemin. « The Voice » est une émission qui est là pour te médiatiser le temps d'un instant mais ce n'est pas ça qui garantit ton succès. « Les gens vont avoir tendance à vous mettre dans la case des chanteurs pour enfants toute votre vie » Carla Lazzari Publicité Carla, avez-vous le sentiment d'avoir grandi plus vite que vos amis du même âge ? C.L. - Je viens d'un petit village du sud de la France. J'ai commencé à vivre seule à Paris, je n'avais que 15 ans. C'est très jeune. J'ai grandi dans un milieu d'adultes et j'ai eu des responsabilités qu'on ne devrait pas avoir à cet âge-là. J'ai dû monter ma première société et gérer une carrière pendant que mes copines allaient faire leurs soirées pyjama. C'est tout ce que je n'ai pas vécu, l'adolescence n'était plus vraiment là… Mais je ne regrette rien parce que j'ai un parcours incroyable. Je prends simplement conscience de ce que je n'ai pas vécu. Comme la comédienne Millie Bobby Brown , est-ce difficile de faire comprendre et accepter aux gens que vous êtes aujourd'hui une jeune femme de 20 ans ? C.L. - On me parle souvent d'elle parce que, comme moi, elle a commencé très jeune dans la série Stranger Things . Beaucoup d'artistes révélés durant l'enfance ont eu du mal à passer le cap de l'âge adulte aux yeux du public. Le phénomène de la chanson Bim Bam Toi à l'Eurovision Junior et mes premiers albums ont été incroyables. Mais les gens vont avoir tendance à vous mettre dans la case des chanteurs pour enfants toute votre vie. Le plus dur, c'est de ne pas être catégorisé. Il faut savoir marquer un temps d'arrêt dans une carrière, se remettre en question, revenir avec un projet artistique qui nous correspond sans que la transition soit trop brutale. J'ai envie de toucher un nouveau public, montrer que j'ai grandi, tout en accompagnant celui qui me suit depuis mes débuts. Depuis 2018, il n'y a pas vraiment eu de temps mort dans votre carrière… C.L. - Il y en a eu un après mon deuxième album sorti en 2021 et avant ma participation à « Danse avec les stars » en 2022. J'ai eu un changement d'équipe, j'ai commencé à travailler avec un nouveau manager, Valérie Michelin. J'apprends énormément à son contact. Je me suis retrouvée seule, chez moi à la campagne à me demander ce que j'allais faire. Le temps m'a paru long et j'ai beaucoup douté sur la suite de ma carrière. Je me demandais si j'allais réussir ma transition et si j'étais légitime en tant que simple interprète. « Le travail et le talent ne suffisent pas pour réussir » Jeck Quelles ont été les rencontres déterminantes pour avancer dans votre carrière et rester dans la lumière ? C.L. - Il y a d'abord eu Bruno Berberes qui m'a découvert et m'a permis de participer à « The Voice Kids ». Il y a eu Mosimann qui a été mon étoile, mon ange gardien, à un moment où je me sentais perdue. Lui aussi avait commencé jeune dans « Star Academy », il a su me montrer la voie sans me prendre pour une enfant. Je vivais dans un monde d'adultes et je ne comprenais pas pourquoi on m'infantilisait tout le temps. Mosimann m'a incitée à me remettre en question, à m'écouter et à faire mes propres choix. La troisième rencontre, c'est Jeck qui est l'initiateur de mon retour avec M'envoler. J. – Comme je ne me vois pas dans un contexte de starification, je me pose souvent la question : est-ce que je ne suis pas plus fait pour être compositeur ? Cela me fait beaucoup de bien de composer et, de ce que je vois, cela fait du bien aux gens qui m'écoutent. Alors pourquoi ne pas continuer ? J'apprends à vivre avec la notoriété, je joue le jeu à fond et je profite de l'instant. Mais pour moi, ce n'est pas un concours d'ego qui fait notre bonheur. À essayer de plaire à tout le monde, on oublie souvent de se plaire à soi. Quelle est la clef pour réussir à rester durablement au premier plan dans la musique ? C.L. - Je ne pense pas qu'il y ait de recette sinon tout le monde l'appliquerait. C'est la singularité, c'est l'authenticité et c'est à quel point un artiste va être vrai. Nous avons beaucoup d'outils aujourd'hui pour faire parler de soi. Quand j'ai commencé à 12 ans, c'était l'émergence de TikTok et Bim Bam Toi y avait été porté par un buzz. Rien qu'avec les réseaux sociaux, on peut se faire une communauté incroyable. Il faut savoir s'en servir à bon escient et arriver à concrétiser derrière. J. - Le travail et le talent ne suffisent pas pour réussir. Des gens qui ont plus de talent que Carla et moi réunis, il doit certainement y en avoir des milliers. Il y a une espèce de magie qui est assez inexplicable qui existe dans toutes sortes d'arts et dans la musique. C'est super complexe et chacun fait de son mieux. Ce n'est pas méritocratique parce qu'il y a des gens qui ont un talent phénoménal et qui n'y arrivent pas. Il faut avoir l'humilité de reconnaître qu'il y a une magie et tant qu'elle est là, il faut en profiter. Quelle est la part de chance dans l'émergence d'un artiste ? C.L. - La chance, ça se provoque. Je ne peux pas croire qu'elle suffise à elle seule. Les étoiles peuvent s'aligner à certains moments mais si tu ne travailles pas et si tu ne crois pas un minimum en toi, ça ne fonctionnera pas. J. - Tout ce que je pensais avoir compris n'était pas bon. Je pensais avoir la bonne musique mais ce n'est pas le cas. Je pensais que j'avais un super bon marketing mais je me rends compte que plein d'autres essayent de faire la même chose et ça ne fonctionne pas. Ma croyance actuelle est que nous sommes dans un milieu de starification, nous devons nous démarquer. Je ne suis pas à l'aise avec ça, je n'arrive pas à starifier les gens et je n'ai pas envie qu'on me starifie. Je garde mon côté franchouillard qui me correspond et, pour le moment, ça fonctionne. Je ne me sens pas connu et mon entourage me fait bien comprendre que je ne le suis pas. « Je suis un peu une enfant de la télé » Carla Lazzari Avant « The Voice », envisagiez-vous une carrière artistique ? C.L. - Oui, j'ai toujours eu cette envie mais sans trop y croire. J'ai une famille de musiciens qui travaille dans des petits orchestres. J'ai pratiqué la danse, le chant, le théâtre… J'ai toujours été attirée par le milieu artistique. Au collège, j'étais en sport-études, les professeurs me mettaient en garde sur la difficulté d'être artiste. Mais on ne m'a jamais dit que ce n'était pas un métier. On m'incitait juste à bien travailler pour sécuriser ma scolarité. Mais je n'ai jamais voulu de cette sécurité, je n'ai même pas eu mon bac. L'année de ma Terminale, je participais à « Danse avec les stars ». J. - J'étais entrepreneur, ma seule idée était d'avoir une bonne situation pour pouvoir avoir un maximum de temps et réfléchir à ce que je voudrais faire dans ma vie. Je n'avais ni but, ni sens. C'est la mort de ma mère qui m'a amené à un sens. Cela a été la fin de quelque chose, mais aussi le début de quelque chose. Carla, de « The Voice Kids » en 2018 sur TF1 aux « Traîtres » en 2024 sur M6 en passant par l'Eurovision Junior, « Fort Boyard » et « Danse avec les stars », nous vous avons vu grandir à la télévision… C.L. - Je suis un peu une enfant de la télé. Quand je participe à « Fort Boyard », je suis comme une enfant et je suis la plus heureuse du monde. J'ai eu cette chance de participer à toutes ces émissions et d'avoir bénéficié de cette confiance. J'en suis éternellement reconnaissante. Sans les radios et les télés, c'était très difficile de se faire connaître. Grâce à ces différentes expériences, les gens savent qui je suis et m'identifient. Dans ces programmes, ils ont pu voir toutes les facettes de ma personnalité.