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26-07-2025
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Aux Gélinottes, le lac de Neuchâtel n'a jamais paru si proche
Crises du Covid et de la cinquantaine ont amené Christian Caillet à la tête de l'auberge voisine du Mont-Aubert. Publié aujourd'hui à 11h28 Sur la commune de Concise, l'auberge Les Gélinottes trône sur le Mont-Aubert depuis 1951. Florian Cella / Tamedia En bref: «J'étais bien payé, mais pas vraiment satisfait dans ma vie. Ici, je suis mal payé, mais heureux». À 52 ans, Christian Caillet entame sa quatrième saison, aux côtés de son épouse Nicole, à la tête de l'auberge Les Gélinottes , à deux pas du Mont-Aubert (lire ci-dessous) . Fils et petit-fils de restaurateurs, titulaire d'un CFC de cuisinier, le patron avait travaillé une vingtaine d'années dans le marquage des routes pour la Direction générale de la mobilité et des routes du canton de Vaud. «On a acheté une maison à Fontanezier avant le Covid. On a profité de la pandémie pour se promener dans la région et découvrir les points de vue quand on est arrivés aux Gélinottes», se souvient le souriant patron, quand il est assis. Debout au service, il grimace un peu ces jours, à la suite de problèmes de genou. L'opération, ce sera pour plus tard, car pour l'instant, la grosse saison des buvettes démarre, là où il faut pouvoir assumer. Pour assurer le revenu familial, son épouse a conservé son emploi à 100%, tout en effectuant aussi ses heures à l'auberge et sa vue imprenable sur un lac de Neuchâtel paraissant tout proche. À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. Propriétaire et exploitante du bistrot depuis 1983, Evelyne Blanchet souhaitait passer la main, à l'approche de la septantaine. «Je lui ai fait une proposition. Elle m'a rappelé quelques jours plus tard. On a trouvé une entente», sourit le quinquagénaire. Depuis le restaurant, jamais le lac de Neuchâtel n'a semblé si proche. Florian Cella / Tamedia Chalet de vacances devenu auberge Dominant aussi les lacs de Morat et de Bienne et toute la plaine romande, l'auberge a vu le jour en 1951, puis a été agrandie en 1970. Alors chef cuisinier à l'Innovation à Lausanne, René Gaille y voyait son chalet de vacances. L'homme avait grandi dans le village voisin de Mutrux, à deux pas de la frontière cantonale avec Neuchâtel. Son frère Fernand lui cède un lopin de terre, sis sur la commune de Concise. «Il y avait un gros tas de pierres ici. René a tout égalisé, ce qui a permis de créer la terrasse des Gélinottes», explique Michel, neveu de René et fils de Fernand. Propriétaire de l'auberge depuis 1983, Evelyne Blanchet l'a longtemps exploitée, les dernières années avec son ami, Michel Gaille. Florian Cella / Tamedia À 83 ans, Michel se plaint de soucis de santé qui le ralentissent. Ancien paysan alpagiste sur les prairies voisines et chauffeur de camion en parallèle, il a pourtant encore le pas leste pour nous guider au point de vue «Sur la Roche», à un quart d'heure de marche, en s'éloignant du sentier officiel pour passer devant son ancien chalet agricole, désormais exploité par sa nièce. «Quand René avait construit Les Gélinottes, mon papa avait installé une citerne de 100'000 litres. J'ai ensuite créé un réseau de conduites pour alimenter les bassins des trois pâturages voisins», détaille l'octogénaire. La vue depuis «Sur la Roche» Bien que connaissant l'endroit comme sa poche, l'ancien municipal de Mutrux tient une carte topographique dans la main. Il raconte qu'il s'est perdu une fois dans la neige. On peine à y croire, même si la fraîcheur de cette journée de juillet nous rappelle qu'on se situe à plus de 1200 mètres d'altitude. «Regardez déjà comme le Mont-Blanc est majestueux», s'exclame Michel, alors que le point de vue est en approche. «Par temps clair, on peut voir le Jet d'eau de Genève. Et là, à gauche, la pointe noire, c'est le Cervin», glisse Michel Gaille, index tendu sur l'incroyable panorama du point de vue «Sur la Roche». Florian Cella/Tamedia «Par temps clair, on peut voir le Jet d'eau de Genève. Et là, à gauche, la pointe noire, c'est le Cervin», glisse-t-il, index tendu sur l'incroyable panorama. «Ce n'est pas le Creux-du-Van, mais il y a quand même 50 mètres de falaise et aucune barrière», prévient encore celui qui a aussi exploité l'auberge Les Gélinottes, quand il s'est mis en couple avec Evelyne. Depuis là, il est possible de prolonger la balade jusqu'au sommet du Mont-Aubert pour une boucle d'environ une heure. Le tour du Mont-Aubert s'étend sur 18 km pour cinq heures de marche. Pour cette saison 2025, Christian Caillet, gérant de l'auberge, peut compter sur le talent de Myriam Saffore en cuisine. Florian Cella / Tamedia Des plats qui font rêver Mais pour notre visite, l'heure est venue de retourner aux Gélinottes, où Myriam Saffore s'affaire derrière les fourneaux. «Je travaille bien quand je joue. Ici, j'ai l'impression de revenir en enfance. J'ai envie que les visiteurs rêvent quand je leur apporte leurs plats», glisse la cuisinière de 59 ans, qui a été tour à tour paysanne, soignante, bergère ou tenancière de la buvette des Petits Lacs , sur les hauteurs des Mosses. À la carte, le traditionnel rôti à la broche du dimanche, instauré par Michel, a été repris par Christian. «Ce n'est plus la même recette, mais ça marche aussi», sourit le patron. Myriam propose de belles salades, des feuilletés aux champignons des bois ou des röstis divers. Aromatisées au cumin des prés, les carottes étaient divines. L'assiette du randonneur, une tranche de gâteau et sa salade, vaut le déplacement aux Gélinottes. Florian Cella / Tamedia La cuisinière s'est aménagé un petit jardin et y cueille les herbes servant à la préparation du thé froid maison. La limonade aussi est faite sur place. L'assiette du randonneur, une tranche de gâteau et sa salade, vaut également le passage. «C'est ma pâte feuilletée à base de farine du moulin d'Échallens. J'y ajoute orties, plantain ou berce des prés que je trouve dans les environs», conclut la maman de cinq enfants. Un régal pour la vue comme dans l'assiette. Auberge Les Gélinottes, du mardi au dimanche, 10 h-22 h (17 h le dimanche) en été. Fermé lundi et mardi hors saison. Soirée colombienne, ce samedi 26 juillet. Nuit des étoiles le 16 août. Le Mont-Aubert, le mont de six communes Le Mont-Aubert culmine à 1339 mètres sur la commune de Bonvillars. Florian Cella/Tamedia Culminant à 1339 mètres sur la commune de Bonvillars, le Mont-Aubert s'étend aussi sur les voisines de Corcelles-près-Concise, Concise, Mutrux, Onnens et Tévenon. Dominant le Plateau suisse, sa crête semble faire partie du massif du Jura depuis les bords du lac de Neuchâtel, quelque 1000 mètres en contrebas. En consultant la carte topographique, on se rend toutefois compte que la première crête est séparée de la chaîne principale et forme une bosse abritant le Mont-Aubert. Une combe profonde de plus de 200 mètres le sépare du principal anticlinal du Jura, dont il est relié via un petit col au Serroliet. Depuis Neuchâtel ou Chevroux, cette combe est bien visible. La vue sur les Alpes au réveil La Tzigi'Roulotte propose une nuitée originale, avec vue sur les Alpes au réveil. Florian Cella / Tamedia L'auberge Les Gélinottes abrite un dortoir pour les visiteurs qui souhaiteraient y passer la nuit. Mais pour une nuit vraiment insolite, les exploitants du restaurant proposent la Tzigi'Roulotte . Construite par un artisan de la région, elle est munie d'une baie vitrée à l'arrière. Idéal pour s'endormir avec une vue imprenable sur les Alpes, le lac de Morat et le lac de Neuchâtel ou profiter du ciel étoilé dans un cadre tout en tranquillité. Réservations (140 francs, y compris un demi de vin de Concise et une planchette) au 024 434 14 38. Notre série sur les buvettes d'alpage Newsletter «Gastronomie & Terroirs» «24 heures» suit depuis toujours l'actualité gastronomique et culinaire. Recevez, chaque vendredi, une sélection d'articles sur la restauration, la cuisine, les produits du terroir et le vin. Autres newsletters Sébastien Galliker est journaliste à la rubrique vaudoise depuis 2017. Au bureau de Payerne, il couvre l'actualité de la Broye vaudoise et fribourgeoise. Journaliste depuis 2000, il a travaillé à La Broye Hebdo, aux sports et en région. 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Le Parisien
21-07-2025
- Politics
- Le Parisien
Émoi à Choisy-le-Roi après la mort de Nicole, « la dame aux chats », fauchée par un chauffard en fuite
« Oh non, elle est morte ! » Cette riveraine avait préféré tourner les talons devant le déploiement des secours et de policiers. Ce lundi 21 juillet en début d'après-midi, l'annonce du décès de Nicole, connue comme « la dame aux chats », remue cette habitante du quartier des Gondoles, à Choisy-le-Roi (Val-de-Marne). La veille (dimanche), vers 17h30, l'octogénaire a été mortellement fauchée par une camionnette au croisement de l'avenue Victor-Hugo et de la rue Pompadour. Elle traversait cette artère sur un passage piéton , afin de rentrer à son domicile situé deux rues plus loin. Le feu était au vert pour les passants.
