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Réouverture de l'enquête sur le suicide de l'ex-femme de Bertrand Cantat
Réouverture de l'enquête sur le suicide de l'ex-femme de Bertrand Cantat

La Presse

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Réouverture de l'enquête sur le suicide de l'ex-femme de Bertrand Cantat

Réouverture de l'enquête sur le suicide de l'ex-femme de Bertrand Cantat (Bordeaux) Un tribunal français a annoncé jeudi la réouverture d'une enquête « sur d'éventuels faits de violences volontaires » commis par le chanteur Bertrand Cantat, avant la mort de son ex-femme Krisztina Rady, trouvée pendue chez elle le 10 janvier 2010. Agence France-Presse Cette réouverture est notamment motivée par la sortie du documentaire de Netflix Le cas Cantat, sur le chanteur du groupe Noir Désir condamné en 2003 pour le meurtre de l'actrice Marie Trintignant, précise dans un communiqué le procureur de la République de Bordeaux, Renaud Gaudeul. Cette série de trois épisodes, diffusée à partir du 27 mars 2025, contient « plusieurs affirmations et témoignages ne figurant pas » dans les quatre procédures déjà ouvertes sur les circonstances de la mort de Mme Rady, toutes classées sans suite, ajoute le procureur. Outre le dossier en recherche des causes de la mort ouvert à la suite de sa mort au domicile conjugal à Bordeaux, « trois autres procédures subséquentes » avaient été ouvertes en 2013, 2014, puis 2018, rappelle-t-il. PHOTO MEHDI FEDOUACH, ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE Bertrand Cantat, en 2014 Les deux dernières avaient été ouvertes à la suite de plaintes de la présidente de l'association Femme et libre, Yael Mellul, ancienne avocate du dernier compagnon de Krisztina Rady. Jointe par l'AFP, elle s'est dite « très soulagée » du « changement radical de position du parquet de Bordeaux » sur ce qu'elle qualifie « d'affaire de suicide forcé ». Selon elle, le témoignage anonyme d'un infirmier dans le documentaire de Netflix est un « élément nouveau » qui « corrobore le fait que Krisztina Rady était victime de violence conjugale ». Elle a ajouté avoir elle aussi « de nouveaux témoignages à transmettre au parquet de Bordeaux », sans en préciser la nature. L'avocat de Bertrand Cantat, Antonin Lévy, joint par l'AFP, a déclaré ne pas être au courant de la réouverture d'une enquête sur ce dossier. Condamné à huit ans de prison en Lituanie pour des coups mortels en 2003 à Vilnius sur Marie Trintignant, le chanteur avait été transféré en France. Il a été libéré en 2007 après avoir purgé plus de la moitié de sa peine. Puis il a rapidement été mis hors de cause dans le suicide de Mme Rady. Icône rock française, le chanteur a progressivement repris son activité publique à partir de 2010, avec un album et une tournée, suivis de la sortie en décembre 2017 de son premier album solo, Amor Fati. La promotion de cet album a suscité une polémique, tout comme la tournée qui s'en est suivie, émaillée de concerts annulés et de manifestations d'associations féministes. Le 11 juin 2018, le chanteur, accueilli aux cris « d'assassin » à Grenoble en mars, a supprimé ses dernières dates prévues. En 2020, il a annulé un spectacle dans lequel une de ses musiques devait être jouée, après le blocage de l'accès au théâtre à Paris par des militantes féministes.

Mort de Krisztina Rady : qui est l'ex-femme de Bertrand Cantat, dont le suicide fait l'objet d'une nouvelle enquête ?
Mort de Krisztina Rady : qui est l'ex-femme de Bertrand Cantat, dont le suicide fait l'objet d'une nouvelle enquête ?

Le Parisien

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Mort de Krisztina Rady : qui est l'ex-femme de Bertrand Cantat, dont le suicide fait l'objet d'une nouvelle enquête ?

Bertrand Cantat a-t-il joué un rôle dans la mort de Krisztina Rady en 2010 ? Ce jeudi, le procureur de la République Renaud Gaudeul a annoncé la relance des investigations sur le suicide de la jeune femme , confirmant une information de RTL . À la lumière de témoignages exclusifs diffusés dans un documentaire sur Netflix, « j'ai pris la décision de rouvrir ce dossier de violences volontaires au début de ce mois », indique le magistrat. L'ex-femme du chanteur de Noir Désir avait été retrouvée morte, pendue, chez elle à Bordeaux, le 10 janvier 2010. Au fil des années, plusieurs enquêtes en recherches des causes du décès avaient été ouvertes avant d'être refermées, et depuis 2018, le dossier semblait clos. En relançant les investigations, la justice entend donc replonger dans la relation entre Rady et Cantat, plus que jamais au cœur des soupçons. Leur rencontre remonte à 1993, lors du festival Sziget de Budapest, en Hongrie, son pays d'origine. Leur mariage sera célébré quatre ans plus tard, en 1997. Lui est le leader du plus grand groupe de rock français, elle travaille dans le monde de la culture. Un temps directrice culturelle de l'Institut hongrois de Paris, Krisztina Rady est « la dame incontournable des relations franco-hongroises », comme le dira un ancien collaborateur après son décès . « Grâce à son travail inlassable, les programmes culturels hongrois sont sortis des murs et des cadres de l'institut », détaillait-il. C'est elle aussi qui crée le programme français du Sziget, le Woodstock européen , ce méga-festival qui se déroule chaque été sur une île du Danube, en plein cœur de Budapest. Rady et Cantat ont un petit garçon en 1997, puis une fillette en 2002, avant leur séparation. Le rockeur bordelais entame une relation avec Marie Trintignant, enfant de la balle, qu'il suit en tournage à Vilnius au mois de juillet 2003. Un matin, la comédienne de 41 ans est retrouvée sans vie dans leur chambre d'hôtel lituanienne. Elle a été rouée de 19 coups par le rockeur et laissée pour morte. Nuées de caméras, auditions filmées, interventions, témoignages des proches… C'est le début du cirque médiatique auquel la mère des enfants de Bertrand Cantat participe. Krisztina Rady s'envole pour Vilnius pour « soutenir, sans juger, sans prendre part ». Lors d'une conférence de presse, donnée dans le studio de Noir Désir à Bègles, dans l'agglomération bordelaise, la jeune femme soutient : « Je n'ai jamais subi de violence de la part de Bertrand. Au contraire, dans ses rapports privés comme publics, il privilégiait la discussion, le fait de comprendre certaines choses dans la vie d'un couple. » L'artiste est condamné à huit ans de prison par la justice lituanienne, il est transféré dans une prison française pour purger sa peine et bénéficie d'une libération conditionnelle en 2007 . Krisztina Rady et Bertrand Cantat se retrouvent. Mais au moins dès 2009, l'ambassadrice culturelle hongroise est victime de violences. En témoigne un long message laissé sur le répondeur de ses parents et dont le Parisien avait révélé la transcription après la mort de la mère de famille. « Il aurait semblé que quelque chose de très bon m'arrive, mais en l'espace de quelques secondes Bertrand l'a empêché et l'a transformé en un vrai cauchemar qu'il appelle amour », confie-t-elle à ses parents. Elle décrit un jet de téléphone, ses lunettes cassées, son coude « complètement tuméfié » et un cartilage « cassé ». Puis ironise presque : « Ça n'a pas d'importance tant que je pourrai encore en parler. Mais puisque nous avons donc décidé de revivre ensemble et que Bertrand, n'est-ce pas, est à nouveau amoureux de moi et ne peut vivre qu'avec moi. » Toujours sur ce message long de plus de sept minutes, Krisztina semble élaborer sa fuite prochaine : « Soit il sera déjà trop tard pour fuir (…) Avec Bertrand dans un état aussi grave, on n'arrive pas à réfléchir la tête claire et, de peur, on ose à peine respirer. » Elle compare même sa situation à celle de Marie Trintignant . « J'ai échappé au pire », « c'est intenable, les enfants n'en peuvent plus »… Krisztina décrit une ambiance pesante : « Bertrand est fou, il croit que c'est là le plus grand amour de sa vie et que, mis à part quelques petits déraillements, tout va bien. » Un Bertrand que « tout le monde, bien sûr, dans la rue considère comme une icône » mais qui, quand il rentre chez lui le soir, « fait des choses horribles avec moi devant sa famille ». Six mois plus tard, Krisztina Rady est retrouvée morte à Bordeaux. Dans son enquête, d'abord diffusée dans un livre puis sur Netflix au printemps 2025, la journaliste Anne-Sophie Jahn découvre qu'il aurait été demandé aux proches de Bertrand Cantat et aux témoins pendant le procès de Vilnius de taire les violences du chanteur, notamment pour protéger les enfants. Au printemps dernier, alors que le public s'aperçoit grâce à son documentaire du fiasco médiatique dans le traitement de l'affaire Cantat, Anne-Sophie Jahn s'étonne auprès du Point : « En 2010, quand son ex-femme Krisztina Rady, avec qui il vit, se suicide, Bertrand Cantat est encore en liberté conditionnelle. Une femme se suicide sous le même toit que lui, et l'enquête est refermée presque immédiatement. Pas d'investigation approfondie, rien. (…) Krisztina Rady est oubliée. » La quadragénaire a-t-elle été poussée au suicide ? L'artiste s'en est-il pris à elle physiquement ? C'est en tout cas pour « des violences volontaires qui auraient été commises par Bertrand Cantat sur Krisztina Rady, sa compagne », que la justice enquête à nouveau, selon Renaud Gaudeul, procureur de la République de Bordeaux. Le magistrat raconte s'être replongé dans les quatre enquêtes, — ouvertes en 2010, 2013, 2014 et 2018 puis refermées. En 2013, un ancien compagnon de Krisztina Rady avait en effet à nouveau sollicité la justice, assurant pouvoir « attester de la terreur psychologique » qu'exerçait Bertrand Cantat sur elle, évoquant « des zones d'ombre restées sans réponse » autour de son suicide. Selon le procureur Renaud Gaudeul, c'est le film « De rockstar à tueur : Le cas Cantat » qui l'a poussé à se pencher sur cette affaire. Le magistrat explique y avoir entendu « plusieurs affirmations et témoignages ne figurant pas dans les quatre dossiers ». L'enquête pour « violences volontaires » a été relancée en début de mois.

Affaire Cantat : dans le docu Netflix, ces témoignages ont relancé l'enquête sur le suicide de Krisztina Rady
Affaire Cantat : dans le docu Netflix, ces témoignages ont relancé l'enquête sur le suicide de Krisztina Rady

Le HuffPost France

time7 days ago

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Affaire Cantat : dans le docu Netflix, ces témoignages ont relancé l'enquête sur le suicide de Krisztina Rady

DOCUMENTAIRE - « Krisztina Rady a été un personnage incontournable de cette histoire » dit l'avocat Georges Kiejman au début de l'ultime épisode de la série-docu De Rockstar à tueur : le cas Cantat. Ce sont notamment des témoignages inédits révélés sur Netflix qui ont conduit le parquet de Bordeaux à rouvrir l'enquête préliminaire sur le suicide de l'ex-femme du chanteur de Noir Désir, pour violences volontaires sur conjoint à l'encontre de Bertrand Cantat. Ce film en trois épisodes et diffusé en mars dernier, contient « plusieurs affirmations et témoignages ne figurant pas » dans les quatre procédures déjà ouvertes sur les circonstances de la mort de Krisztina Rady, toutes classées sans suite, indique le procureur dans un communiqué ce jeudi 24 juillet. « Il n'y a pas une affaire Cantat, mais des affaires Cantat », affirme la journaliste Anne-Sophie Jahn qui mène la série-docu. En 2007, alors qu'il a accompli 4 ans sur les 8 de sa condamnation après avoir tué Marie Trintignant, Bertrand Cantat est libéré sur décision du juge d'application des peines. Krisztina Rady est présente aux côtés de son ancien compagnon, et c'est justement cela, et le fait que « la cellule familiale va se reconstituer » qui incite le juge à valider la libération anticipée du chanteur. Trois ans plus tard, elle se donne la mort chez elle, alors que Bertrand Cantat est dans la maison. En 2009, le couple vit séparément, d'après le documentaire, à Bordeaux, soudé autour de ses enfants. L'ancienne jeune fille au pair de Krisztina Rady, Klaudia Sceh s'exprime dans la série. Elle explique que Bertrand Cantat et Krisztina Rady avaient un accord sur une gestion égalitaire des enfants et précise que le chanteur n'habite alors pas avec son ex-femme, Alice, Milo et elle-même. Selon elle, tout bascule lorsque Krisztina Rady tombe amoureuse de François Saubadu. Ce dernier aussi témoigne face caméra. Il raconte que leur histoire est « allée très très vite » et qu'il a demandé à rencontrer ses enfants rapidement. La jeune fille au pair explique qu'alors, le chanteur de Noir Désir est devenu jaloux de manière maladive : « Betrand se rapprochait de jour en jour ». L'emprise de Bertrand Cantat François Saubadu évoque, lui, un harcèlement par mails et par téléphone de la part du chanteur à qui il avait « pris son jouet ». Krisztina, avec qui il ne communiquait quasiment plus que par SMS, lui avait dit qu'elle pensait « risquer sa vie ». C'est alors que Bertrand Cantat s'est réinstallé chez Krisztina Rady. « L'atmosphère est devenue toxique et inquiétante », se souvient Klaudia Sceh qui mentionne « des disputes de plus en plus régulières et violentes ». Krisztina Rady a, à cette époque, des contacts réguliers avec ses parents restés en Hongrie à qui elle se confie. D'après sa mère Csilla, le chanteur menaçait de se donner la mort si elle le quittait, et s'automutilait devant les enfants. Le documentaire laisse entendre un message vocal (rendu public en 2013) laissé par leur fille. Elle décrit que « Bertrand est devenu fou », explique avoir « failli mourir » et développe sa peur devant l'escalade des violences. Six mois plus tard, elle se pend dans sa maison. C'est son fils Milo, âgé de 12 ans, qui trouve le corps et appelle la police, alors que son père dort dans une autre pièce. Une note de suicide est retrouvée, elle y désigne plusieurs personnes dont Bertrand Cantat, comme étant les causes de ses souffrances. Une enquête, au cours de laquelle le chanteur est auditionné, conclut peu après à un suicide de la traductrice. Des violences physiques documentées La série documentaire livre cependant un autre témoignage troublant, celui d'une infirmière intérimaire dans un service d'urgences d'un hôpital de la région bordelaise. Elle évoque avoir lu par curiosité le dossier médical de Krisztina Rady après sa mort. Celui-ci comporte, d'après son témoignage anonyme, le compte-rendu d'un passage de la jeune femme aux urgences pour faire constater des blessures suite à une altercation avec son compagnon. Le dossier médical affiche « un décollement du cuir chevelu, des bleus et des hématomes », dit-elle, et mentionne que la patiente « pleurait beaucoup mais ne voulait pas porter plainte pour protéger ses deux enfants ». De cette violence, beaucoup de personnes auraient été témoin disait Krisztina Rady elle-même dans son message vocal à ses parents, évoquant la présence de « leurs amis ». Mais personne n'a rien dit. Jusqu'au témoignage en off qu'accepte de livrer un membre de Noir Désir à la journaliste Anne-Sophie Jahn. Celui-ci confirme des violences portées à l'encontre de la traductrice avant la mort de Marie Trintignant, alors qu'elle était en couple avec Bertrand Cantat. Il mentionne aussi deux ex petites amies que ce dernier aurait « essayé d'étrangler ». Et confirme un accord passé entre les musiciens et Krisztina Rady sur le discours à tenir après la mort de Marie Trintignant face aux enquêteurs : mentir et affirmer que Bertrand Cantat n'était pas un homme violent. Quinze ans après la mort de Krisztina Rady, les agissements du chanteur préalables à son suicide vont de nouveau être examinés. Une décision prise par le procureur de la République de Bordeaux, Renaud Gaudeul, justement en raison des témoignages de la série documentaire Netflix. Ce sera la 5e procédure concernant le suicide de la traductrice après l'initiale ayant fait suite à sa mort en 2010, puis trois autres lancées en 2013, 2014 et 2018, notamment suite à des plaintes de la présidente de l'association Femme et libre, Yael Mellul, ancienne avocate de François Saubadu. Depuis le 30 juillet 2020 suite au Grenelle des violences conjugales, comme le rappelle Legifrance, le « suicide forcé » qui consiste en une infraction de harcèlement par conjoint ou ex-conjoint ayant « conduit la victime à se suicider ou à tenter de se suicider » est passible de dix ans de prison et 150 000 euros d'amende.

Réouverture de l'enquête sur le suicide de l'ex-épouse de Bertrand Cantat
Réouverture de l'enquête sur le suicide de l'ex-épouse de Bertrand Cantat

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Réouverture de l'enquête sur le suicide de l'ex-épouse de Bertrand Cantat

Réouverture de l'enquête sur le suicide de l'ex-épouse de Bertrand Cantat (Bordeaux) Un tribunal français a annoncé jeudi la réouverture d'une enquête « sur d'éventuels faits de violences volontaires » commis par le chanteur Bertrand Cantat, avant la mort de son ex-épouse Krisztina Rady, retrouvée pendue chez elle le 10 janvier 2010. Agence France-Presse Cette réouverture est notamment motivée par la sortie du documentaire de Netflix Le cas Cantat, sur le chanteur du groupe Noir Désir condamné en 2003 pour le meurtre de l'actrice Marie Trintignant, précise dans un communiqué le procureur de la République de Bordeaux, Renaud Gaudeul. Cette série de trois épisodes, diffusée à partir du 27 mars 2025, contient « plusieurs affirmations et témoignages ne figurant pas » dans les quatre procédures déjà ouvertes sur les circonstances de la mort de Mme Rady, toutes classées sans suite, ajoute le procureur. Outre le dossier en recherches des causes de la mort ouvert à la suite de son décès au domicile conjugal à Bordeaux, « trois autres procédures subséquentes » avaient été ouvertes en 2013, 2014 puis 2018, rappelle-t-il. PHOTO MEHDI FEDOUACH, ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE Bertrand Cantat, en 2014. Les deux dernières en date avaient été ouvertes à la suite de plaintes de la présidente de l'association Femme et libre, Yael Mellul, ancienne avocate du dernier compagnon de Krisztina Rady. Jointe par l'AFP, elle s'est dite « très soulagée » du « changement radical de position du parquet de Bordeaux » sur ce qu'elle qualifie « d'affaire de suicide forcé ». Selon elle, le témoignage anonyme d'un infirmier dans le documentaire de Netflix est un « élément nouveau » qui « corrobore le fait que Krisztina Rady était victime de violence conjugale ». Elle a ajouté avoir elle aussi « de nouveaux témoignages à transmettre au parquet de Bordeaux », sans en préciser la nature. L'avocat de Bertrand Cantat, Antonin Lévy, joint par l'AFP, a déclaré ne pas être au courant de la réouverture d'une enquête sur ce dossier. Condamné à huit ans de prison en Lituanie pour des coups mortels en 2003 à Vilnius sur Marie Trintignant, le chanteur avait été transféré en France. Il a été libéré en 2007 après avoir purgé plus de la moitié de sa peine. Puis il a rapidement été mis hors de cause dans le suicide de Mme Rady. Icône rock française, le chanteur a progressivement repris son activité publique à partir de 2010, avec un album et une tournée, suivis de la sortie en décembre 2017, de son premier album solo Amor Fati. La promotion de cet album a suscité une polémique, tout comme la tournée qui s'en est suivie, émaillée de concerts annulés et de manifestations d'associations féministes. Le 11 juin 2018, le chanteur, accueilli aux cris « d'assassin » à Grenoble en mars, a supprimé ses dernières dates prévues. En 2020, il a annulé un spectacle dans lequel une de ses musiques devait être jouée, après le blocage de l'accès au théâtre à Paris par des militantes féministes.

Affaire Bertrand Cantat : la justice rouvre l'enquête sur le suicide de son ex-femme Kristina Rady
Affaire Bertrand Cantat : la justice rouvre l'enquête sur le suicide de son ex-femme Kristina Rady

Le Parisien

time7 days ago

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Affaire Bertrand Cantat : la justice rouvre l'enquête sur le suicide de son ex-femme Kristina Rady

Une attente de plus de 15 ans et un documentaire sur Netflix ont-ils fini par convaincre la justice de se pencher à nouveau sur le suicide de Kristina Rady , ex-femme du chanteur Bertrand Cantat ? Une enquête préliminaire vient en tout cas d'être ouverte pour violences volontaires par conjoint, selon une information de RTL , que nous confirme le parquet de Bordeaux. Kristina Rady avait 42 ans en janvier 2010 lorsqu'elle est retrouvée pendue chez elle à Bordeaux. Quelques mois avant son décès, elle avait enregistré un message avec une voix terrorisée sur le répondeur de ses parents. Elle y évoquait des violences de la part du fondateur de Noir Désir qu'elle avait épousé en 1997 et qu'elle comptait à nouveau quitter. Kristina Rady est la mère des deux enfants de l'artiste, un garçon né en 1997 et une fille en 2002. Le couple s'était séparé peu après la naissance de leur cadette. Bertrand Cantat avait alors débuté une relation avec l'actrice Marie Trintignant. Elle sera retrouvée battue à mort dans une chambre de Vilnius (Lituanie) où elle était en tournage à l'été 2003. Le chanteur est condamné à huit ans de prison, une peine qu'il effectuera en partie à la prison de Muret (Haute-Garonne). Il a été libéré de prison en octobre 2007, dans le cadre d'une mesure de liberté conditionnelle et avait renoué avec son ex-épouse. Dès les premières accusations d'homicide involontaire portées contre Bertrand Cantat, Kristina Rady avait pris la défense du père de ses enfants pour le « soutenir, sans juger, sans prendre part », disait-elle alors. Lors d'une conférence de presse, elle soutenait : « Je n'ai jamais subi de violence de la part de Bertrand. Au contraire, dans ses rapports privés comme publics, il privilégiait la discussion, le fait de comprendre certaines choses dans la vie d'un couple. » « Hier, j'ai failli y laisser une dent. Il m'a balancé mon téléphone, mes lunettes. Il m'a jeté quelque chose de telle façon que mon coude est totalement tuméfié et, malheureusement, un cartilage s'est même cassé », décrivait-elle pourtant en 2009 sur le répondeur de ses parents. La justice avait ouvert plusieurs procédures en 2013, 204 et 2018 sur la mort de Kristina Rady , toutes classées sans suite. En mars dernier, un documentaire sur « Le Cas Cantat » diffusé sur Netflix avait rappelé à tous cette affaire ultra-médiatique. « Son visionnage m'a conduit à ressortir le dossier en recherches des causes de la mort ouvert à la suite du décès de Kristina Rady», confirme le procureur de la République Renaud Gaudeul qui détaille son raisonnement : « Après examen, ayant constaté que le reportage diffusé sur Netflix contenait plusieurs affirmations et témoignages ne figurant pas» dans les dossiers. « Jai pris la décision de rouvrir ce dossier de violences volontaires au début de ce mois. »

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