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Le secret est dans la sauce
Le secret est dans la sauce

La Presse

time5 days ago

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Le secret est dans la sauce

Le Village des Nuits d'Afrique est en pleine effervescence depuis mardi. Nous avons constaté l'ampleur du phénomène jeudi soir. Notre compte rendu souriant d'une virée glorieuse dans l'univers musical des sonos mondiales. Claude Côté Collaboration spéciale Tous les artistes à l'affiche jeudi soir au Festival Nuits d'Afrique avaient une filiation avec le Québec. C'est le cas de Dicko Fils, originaire du Burkina Faso, qui est monté à 18 h sur la grande scène TD, située sur le Parterre symphonique, et qui nous a proposé un mélange de sonorités peules, d'afro-beat et de blues mandingue. Pas de doute, ses chansons sont d'une veine inimitable. « Vive la diversité culturelle, vive Montréal ! », a lancé le chanteur à la voix nette et limpide, vêtu d'un Faso Dan Fani jaune, ce vêtement traditionnel burkinabè et arborant un ngoni, cet instrument à cordes pincées de l'Afrique de l'Ouest. À vue de nez, les quelques centaines de festivaliers présents sur le parterre gazonné détrempé ont vite embarqué dans sa proposition musicale. La pluie avait cessé, c'était plein soleil et une petite brise soufflait… Direction scène Loto-Québec, à une encablure de la scène principale. On a pu découvrir avec bonheur Melodji, chanteuse qui nous vient du Tchad, qui a quatre albums à son actif. Vêtue, comme c'est la norme avec la mode africaine, d'une tenue aux motifs colorés, elle tenait dans sa main gauche deux petits instruments à secouer (shakers) afin de pimenter ici et là sa ponction musicale. Elle a même utilisé la dizaine de bracelets sur son bras gauche comme frottoir, ajoutant des sons nouveaux. Flanquée de cinq expatriés musiciens africains, l'osmose entre le batteur, le claviériste, le bassiste, le guitariste et le joueur de congas, spectaculaire et showman (on a eu droit au fameux coude sur la peau de son instrument afin d'en modifier la sonorité), a vite trouvé preneur parmi la foule dispersée. Tout de suite après sa performance, le journaliste, conquis, l'a rejointe dans sa loge afin de lui causer un brin. Arrivée au Québec en 2023, elle raconte : « Je suis venue au départ chez vous pour faire un disque avec [le Tchadien et chantre de l'afrofuturisme] Afrotronix. J'ai été enchantée qu'au Québec, on encadre et on promeuve la musique. » L'un des moments forts fut cette chanson « qui parle des mariages forcés » au Tchad et dont le titre en français est Autour du feu. « Je suis une chanteuse engagée », nous a résumé Melodji dans ce face-à-face impromptu. Le Village des Nuits d'Afrique Tout de suite après, un petit tour de reconnaissance s'imposait et on est allé voir de plus près les aménagements autour des deux scènes. Il s'agit du principal attrait des Nuits d'Afrique, avec sa Promenade des saveurs, pour déguster une variété de mets typiques d'Afrique, des Antilles et d'Amérique latine, son Village des enfants, son Carrefour des cultures, lieu de rencontres qui offre des moments privilégiés avec les artistes lors de concerts intimes et de démonstrations d'instruments. Voilà une valeur ajoutée au festival qui ne se démode pas. Bien sûr, le marché Tombouctou installé sur l'idéale esplanade Tranquille (là où est situé le Pub Molson durant le Festival de jazz) offre ses plus beaux atours avec des petites boutiques de vêtements et d'art africain. Le choix est éminemment vaste, et les tentations, nombreuses ! On fait aussi référence aux effluves des grillades qui parfument le secteur ! Haïti ma chérie Sur le coup de 20 h 15, le vent avait pris de l'ampleur, mais toujours aucune goutte de pluie à l'horizon. Il y avait cette fois beaucoup de monde à l'extrémité nord du site. Habitué du festival, l'Haïtien de naissance Wesli propose depuis toujours une musique qui fait rejaillir les couleurs des traditions rasin et twoubadou. Mais notre homme, sapé comme un prince, tout de blanc vêtu et coiffé d'un chapeau rouge vif, guitare autour du cou, affirmant une forte présence scénique, avait du nouveau à nous mettre sous la dent même s'il ne s'agit pas d'un virage en épingle à cheveux. Son spectacle avait quelque chose d'irrésistiblement rassembleur. Ses cinq musiciens, dont un saxophoniste, et une danseuse ont habité la scène comme des bardes en mission. On a eu droit à une succession de rythmiques banda, rara, petro et nago. La soirée s'est terminée avec Marzos & Mateo, dont le collectif de 13 musiciens salsa provenant d'Amérique latine et de la Belle Province et qui a remporté le Syli d'or 2025. Et au même moment, les gens étaient conviés à une séance de danse à l'autre extrémité du site. Nuits d'Afrique se poursuit jusqu'à dimanche. En salle, on vous invite à ne pas manquer la soirée payante du Nuits d'Afrique Sound System et ses trois chanteuses ce vendredi soir à la SAT, de même que le guitariste nigérien Boubé qui sera au Club Balattou (4372, boulevard Saint-Laurent), tandis que la Guinéenne Mananba Kanté, fille du légendaire Mory Kanté, sera quant à elle sur une scène gratuite. De tout pour faire un monde. Consultez la programmation du festival

Ouverture du Festival international Nuits d'Afrique
Ouverture du Festival international Nuits d'Afrique

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time09-07-2025

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Ouverture du Festival international Nuits d'Afrique

Enracinée musicalement dans son Brésil natal, mais transplantée à Paris, Flavia Coelho fait un aller-retour à Montréal pour lancer le Festival international Nuits d'Afrique. La chanteuse à la voix suave nous a parlé du pouvoir salvateur de la musique, de l'influence du reggae et de Café Com Leite, sa délicieuse collaboration avec le Québécois Poirier. Une enfant de Rio IMAGE FOURNIE PAR LA MAISON DE DISQUES Couverture de l'album Bossa Muffin, de Flavia Coelho Fière garota carioca, c'est-à-dire « fille de Rio de Janeiro », Flavia Coelho est née au Brésil d'une famille originaire du Nordeste. Elle revendique ce lien familial et culturel, rappelant que les grandes villes du sud du pays ont été construites par les gens venus du nord du pays. Des gens « stigmatisés » par leur manière de parler et leurs habitudes. « J'ai aussi vécu cette stigmatisation du fait que mes parents venaient du Nord. Je n'avais aucune idée de ce que c'était que de revendiquer ses origines, mais j'ai toujours eu beaucoup d'amour et de respect pour le parcours de mes parents, raconte-t-elle. D'ailleurs, mon accent ressemble plus à celui du Nordeste qu'à celui de Rio de Janeiro. » Flavia Coelho s'est installée en 2006 à Paris, ville où elle a amorcé sa carrière solo en publiant Bossa Muffin (2011). Extrait de Bossa Muffin, de Flavia Coelho Video Player is loading. Play Video Play Skip Backward Skip Forward Mute Current Time 0:00 / Duration 0:00 Loaded : 0% 0:00 Stream Type LIVE Seek to live, currently behind live LIVE Remaining Time - 0:00 Picture-in-Picture Fullscreen This is a modal window. Beginning of dialog window. Escape will cancel and close the window. 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Or, elle affiche aussi depuis ses débuts une inclination pour le reggae, musique qu'elle a découverte durant les années qu'elle a passées à São Luís, ville à l'est de Belém et de l'Amazonie. Cet endroit était la « Jamaïque du Brésil », dit-elle. « Pour faire court, c'est une histoire d'antennes relais, explique-t-elle. Quand le ska est né dans les années 1960, les antennes relais de São Luís captaient la musique diffusée en Jamaïque. Les gens se sont mis à écouter ce qui venait de là. » La culture du reggae s'est donc développée dans cette région. Des véhicules sur lesquels étaient montés des sound systems faisaient le tour des villages pour faire découvrir cette musique. « Quand j'ai commencé à jouer de la guitare, le premier jeu qui m'est venu, c'est le skank », précise-t-elle. Extrait de Mama Santa, de Flavia Coelho Video Player is loading. Play Video Play Skip Backward Skip Forward Mute Current Time 0:00 / Duration 0:00 Loaded : 0% 0:00 Stream Type LIVE Seek to live, currently behind live LIVE Remaining Time - 0:00 Picture-in-Picture Fullscreen This is a modal window. Beginning of dialog window. Escape will cancel and close the window. 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Le pays venait de passer à l'extrême droite [elle parle de l'élection de Jair Bolsonaro, décrit comme un conservateur de droite] et ça m'a fait un choc, même si je vivais en France. J'ai eu envie d'écrire là-dessus, de prendre la parole plus directement. J'assume complètement, mais c'était assez dur à porter. Une fois qu'on a écrit des choses crues, il faut les défendre et les interpréter par la suite. » Extrait de Billy Django, de Flavia Coelho Video Player is loading. Play Video Play Skip Backward Skip Forward Mute Current Time 0:00 / Duration 0:00 Loaded : 0% 0:00 Stream Type LIVE Seek to live, currently behind live LIVE Remaining Time - 0:00 Picture-in-Picture Fullscreen This is a modal window. Beginning of dialog window. Escape will cancel and close the window. 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Avoir la « ginga » signifie savoir se défendre ou savoir se débrouiller dans la vie, explique la chanteuse. « Mon interprétation à moi est plus philosophique. J'ai toujours cru que notre seule issue, au Brésil, c'était la culture : la danse, le rire, la peinture, le sport, la musique. Ce sont les seules choses qui sont accessibles quand on vit dans la précarité. C'est une manière de s'en sortir, de se battre contre la morosité, contre les problèmes de tous les jours, le chômage, la faim, les difficultés à trouver sa place dans la société. » Mettre ce mot de l'avant est donc un geste d'affirmation pour elle. Extrait de Mais Amor, de Flavia Coelho Video Player is loading. Play Video Play Skip Backward Skip Forward Mute Current Time 0:00 / Duration 0:00 Loaded : 0% 0:00 Stream Type LIVE Seek to live, currently behind live LIVE Remaining Time - 0:00 Picture-in-Picture Fullscreen This is a modal window. Beginning of dialog window. Escape will cancel and close the window. 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Ce petit bijou a été concocté en un rien de temps, raconte la chanteuse. « Il est venu à mon studio, à Paris, et il m'a présenté le morceau, se rappelle-t-elle. Une demi-heure après, la mélodie m'est venue. » Même les paroles lui sont venues sur le moment. « Tout est venu instantanément, assure-t-elle. C'est le plaisir de la collaboration : il y a toujours une liberté que je ne ressens pas quand je fais mes propres albums. » Extrait de Café Com Leite, de Poirier & Flavia Coelho Video Player is loading. Play Video Play Skip Backward Skip Forward Mute Current Time 0:00 / Duration 0:00 Loaded : 0% 0:00 Stream Type LIVE Seek to live, currently behind live LIVE Remaining Time - 0:00 Picture-in-Picture Fullscreen This is a modal window. Beginning of dialog window. Escape will cancel and close the window. 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