6 days ago
Naval Group, géant français de la défense maritime, ciblé par des cybercriminels
Un hacker revendique depuis mercredi une cyberattaque contre l'entreprise
Naval Group
, fleuron français de la construction navale de défense. Selon une annonce postée sur le dark web, repérée par le site
N
umerama
, le cybercriminel affirmerait détenir des données confidentielles sur des dossiers internes au groupe. Des allégations qui restent pour l'instant invérifiables.
Sollicitée par Le Parisien, l'entreprise confirme « être la cible d'une attaque réputationnelle, caractérisée par la revendication d'un acte de cyber malveillance », assurant avoir « immédiatement déclenché des investigations techniques », en s'appuyant « sur une équipe d'experts en cybersécurité et sur le CERT (
Computer Emergency Response Team
) Naval Group, en collaboration étroite avec les services de l'État ».
Naval Group assure qu'à ce stade, « aucune intrusion » n'a été détectée dans ses environnements informatiques et qu'« aucun impact » sur ses activités n'est à signaler. L'entreprise précise avoir déposé une plainte « pour faire la lumière sur ces actes de malveillance ».
Documents techniques, échanges confidentiels, accès à des machines virtuelles… Le hacker, qui revendique un vol de données internes d'ampleur sur une période s'étalant principalement de 2019 à 2024, menace de divulguer gratuitement l'ensemble des documents si Naval Group ne le contacte pas avant samedi.
Selon nos confrères de Numerama, le maître chanteur a publié dès mercredi un échantillon de 13 Go de données volées, censé prouver sa crédibilité. Parmi les fichiers figurerait notamment un système de surveillance sous-marin datant de 2003. Un document qui n'a, à première vue, pas d'importance décisive en matière de cybersécurité.
Naval Group est un acteur clé de la défense maritime mondiale. Partenaire stratégique de la Marine nationale française, l'entreprise conçoit, réalise et maintient en service des sous-marins Barracuda et
Scorpène
, des frégates, des porte-avions et autres navires de combat de haute technologie.
Du côté du constructeur, on évoque un « contexte international, commercial et informationnel sous tension, générant une intensification des tentatives de déstabilisation ».