Dernières actualités avec #NéoZélandais


L'Équipe
11-08-2025
- Sport
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Hayden Wilde remporte le triathlon T100 de Londres, Léo Bergère 10e
De retour de blessure, le vice-champion olympique Hayden Wilde a remporté ce samedi l'épreuve de Londres du circuit T100. En délicatesse avec son physique, le médaillé de bronze de Paris, Léo Bergère, a lui pris la 10e place. Hayden Wilde avait déjà prouvé dans le passé qu'il lui en fallait beaucoup pour renoncer. Au test-event de Paris, en août 2023, le Néo-Zélandais avait pris une grosse gamelle lors de la reconnaissance à vélo avant de prendre part à la course en se présentant au départ en boitant salement (finalement il avait abandonné). Ce samedi, il a prouvé qu'il n'était pas fait comme tout le monde. Gravement blessé en mai - « quatre côtes cassées. Omoplate cassée. Poumons touchés », expliquait-il à l'époque - après avoir été heurté par un camion alors qu'il s'entraînait à Tokyo (en marge d'un événement pour son sponsor), le vice-champion olympique a signé son retour en s'imposant sur l'étape londonienne du circuit T100, compétition privée de triathlon longue distance (2 km de natation, 80 km de vélo, 18 km à pied). Café, entraînement, reconversion : Vincent Luis se raconte Deuxième derrière l'Allemand Rico Bogen après avoir posé le vélo, Wilde a parcouru les 18 km à pied en 1h01'20 (allure de 3'24 au km) pour s'imposer en 3h17'37'' avec plus d'une minute d'avance sur un autre Allemand, Mika Noodt (3h18'44'') et le Belge Jelle Geens (3h19'50''), auteur du meilleur temps sur la partie à pied (1h00'19''). Un retour encourageant pour Bergère Un peu plus loin, on retrouve le Français Léo Bergère. Freiné à l'entraînement ces dernières semaines à cause d'une inflammation à un tendon d'Achille et d'une sciatique, le médaillé de bronze de Paris tenait néanmoins prendre part à la course après avoir ressenti du mieux ces derniers jours d'un point de vue physique. Très solide sur la partie natation (sorti dans le groupe de tête), le Français a ensuite pris des risques à vélo en essayant de suivre les meilleurs avant d'exploser et de finir sur la partie à pied comme il l'a pu (10e en 3'25'24''). « D'un côté, je suis plutôt soulagé et content car ma sciatique ne m'a pas beaucoup gêné pendant la partie vélo, expliquait-il après sa course. Mais là où je n'ai pas été malin, c'est que j'ai essayé de suivre les premiers sur le début du vélo. Et là, j'ai vraiment senti le manque d'entraînement sur ce dernier mois et demi sans vélo à cause de la sciatique. C'a été très compliqué de finir, je crois que je n'ai jamais eu mal comme ça à vélo, j'ai été au bout de moi-même. Sur les 15 derniers kilomètres (à vélo), j'ai perdu 5'. Je m'en sors pas trop mal à pied. C'est positif dans l'ensemble vu ma condition actuelle. Je continue d'apprendre sur ce format. » Dans cette saison post-olympique, Bergère, champion du monde de triathlon en 2022, a décidé d'alterner entre le circuit T100 et le circuit classique des World Triathlon Championship Series (WTCS). Si ses pépins physiques le laissent tranquille, il prendra part au T100 de Frejus-Saint-Raphaël (et non à la WTCS qui a lieu au même endroit le même week-end) à la fin du mois d'août, avant d'enchaîner trois WTCS avec Karlovy Vary (République tchèque, 14 septembre), Weihai (Chine, 26 septembre) et la Grande Finale en Australie (Wollongong, 15-19 octobre).

L'Équipe
09-07-2025
- Sport
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Ballon haut, Serge Blanco et tête froide : Théo Attissogbe se fait une place en équipe de France
Adoubé par ses pairs néo-zélandais, comparé à Serge Blanco par les médias locaux et tout en détente à la fin de l'entraînement, Théo Attissogbe profite de sa tournée en Nouvelle-Zélande pour en prendre plein les yeux et se faire une place. Difficile de ne pas remarquer Théo Attissogbé. Il bouge tout le temps, partout, aux quatre coins du terrain. Le genre turbulent, hyperactif, qui prend les ballons hauts à deux mains façon joueur de footy, rupture avec le style classique des bras formant un berceau : « Ça se retrouve beaucoup dans le rugby à 7 ou à 13. C'est une technique peut-être un petit peu différente de la classique, mais avec les nouvelles règles, l'absence d'escorte, maintenant, il faut essayer d'aller chercher les ballons de plus en plus haut. Donc j'essaie de me donner les moyens d'être présent sous chaque ballon, parce que je ne suis pas non plus le plus grand du circuit. J'essaie de trouver des parades. Je le travaille depuis le début de la saison avec plus ou moins de réussite, et j'ai le sentiment que depuis février, je commence à prendre de plus en plus confiance dans ce domaine. Je travaille aussi beaucoup avec Aaron Grandidier à Pau. Il vient du 7, donc on se challenge un peu en fin d'entraînement pour savoir qui va attraper le ballon le plus haut. Je pense que ça a pu m'aider aussi. » Joueur du match à Dunedin, ont décrété les Néo-Zélandais, au tropisme d'ordinaire plus cocardier. Mardi, à la sortie d'une séance plutôt intense, au coeur du Jerry Collins Stadium où s'entraînent les Bleus, on n'a pas senti de surchauffe chez le Palois, détendu et loquace : « Je suis plutôt content de ma couverture de terrain à ce poste d'arrière. Je me suis senti plutôt à l'aise. C'est quand même un bon point quand on joue à ce poste. Après, il me reste pas mal de détails à régler, mais je pense que c'était de bon augure pour la suite. Il faut continuer à travailler, à bien étudier les Blacks pour essayer de répondre au maximum à ce qu'ils vont nous proposer. » Maintenu pour le deuxième test mais à un autre poste Et surtout, déjà, s'habituer à changer de poste. Survivant du premier test, il passera de l'arrière à l'aile droite, cédant le numéro 15 à Léo Barré : « Dès lundi, on a commencé à prendre nos repères lors de la première clarté (entraînement en marchant). On a pas mal de réunions aussi, on discute beaucoup. Et à chaque entraînement, on échange sur chaque situation. Après l'entraînement, on a encore discuté pour essayer de trouver le plus de repères en un minimum de temps possible. Mais je crois qu'on a cette faculté de réagir vite. Je pense que c'est aussi une qualité à avoir quand on est un sportif de haut niveau : s'adapter et être prêt à répondre à chaque situation. » C'est une nouvelle tournée d'été sans les titulaires habituels, comme Bielle-Biarrey et Penaud dans les couloirs. Et pourtant, son nom revient en boucle, au point de prendre de plus en plus de place : « Dès que je suis sur le terrain, dès que j'ai le bonheur de porter ce maillot, je donne tout ce que j'ai, dit-il sans se poser plus de questions particulières sur son statut. J'essaie de donner le meilleur pour que mes performances me permettent de retoucher à ce maillot bleu. Et après, forcément, quand je me retrouve à l'arrière, il y a quand même une forme de leadership à avoir. Mais on est aussi hyper bien entourés, avec des fers de lance comme Gaël (Fickou) ou d'autres, qui nous forcent à nous mettre dans leur sillage. C'est plutôt intéressant de les suivre aussi. » Après les louanges viennent souvent les comparaisons. Flatteuses, bien entendu. Pour Théo Attissogbé, ce sera Serge Blanco, selon les médias locaux. Né douze ans après le dernier match de l'icône du french flair aux Antipodes, le jeune homme (22 ans) appelle au calme : « Il faut quand même rester mesuré, mais c'est sûr que ça fait plaisir. Mais comme je l'ai dit, il faut vite re-switcher sur le réel, c'est-à-dire bien préparer ce match. Donc voilà, je me suis plutôt focalisé sur ma récupération, sur toutes les réunions qu'on a eues depuis le début de semaine pour bien préparer ce match, plus que sur ce qu'a dit la presse néo-zélandaise. » « C'est un immense défi. Mais on vient ici pour gagner » Son vis-à-vis Will Jordan, 42 sélections chez les All Blacks, lui avait aussi rendu hommage après le premier test. Poli, le renvoi d'ascenseur n'est toutefois pas surjoué : « Je crois qu'il est le cinquième meilleur marqueur des Blacks, alors qu'il est encore jeune quand même (27 ans). C'était assez impressionnant. C'est le profil de joueur que j'apprécie beaucoup. Il dégage beaucoup d'aisance sur le terrain, que ce soit ballon en main ou dans son jeu sans ballon. Il faut se préparer à jouer face à des joueurs de ce calibre, parce qu'il n'y a quasiment que des joueurs de ce niveau-là dans cette équipe néo-zélandaise. » Des All Blacks face auxquels l'objectif n'est pas simplement de rivaliser : « On est venus en Nouvelle-Zélande pour ça : gagner. On sait que ça va être très compliqué. C'est la première ou la deuxième meilleure nation au monde. Forcément, c'est un immense défi. Mais on vient ici pour gagner. On a vu samedi dernier qu'on avait les billes pour le faire, même s'il faut quand même rappeler qu'il y a eu trois essais refusés. Reste qu'à la 76e, on est à -4. On est encore dans le match. Donc c'est sûr que ce week-end, l'objectif sera de gagner face à cette grande équipe des All Blacks. » À lire aussi Galthié devrait tout changer à Wellington Un an après les affaires, comment les Bleus vivent-ils la tournée ? 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